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Know who you are, and thank the light. (et accessoirement, non, je ne suis pas mort. Je me suis juste réveillé.)

La plupart du temps, autant dire presque toujours, vous ne savez pas vraiment qui vous êtes. Oh, vous êtes là, c’est indéniable. Vous avez vos deux pieds qui vous portent du matin au soir, vos deux bras qui se balancent au rythme de la marche (dieu, quand vous y pensez, vous vous dites que marcher est décidemment l’une des chose d’apparence les plus idiote du monde ; non mais qu’est-ce qu’on a l’air tarte quand on marche ! On sait jamais quoi faire de ses bras… Les singes ont tout compris, eux ! Cela dit, c’est surtout parce que sinon ils finiraient par s’emmêler une main qui traîne dans les pieds, mais passons…), et au-dessus de tout ça, votre tête dont les yeux hagards ne cessent de s’écarquiller chaque, des fois où ils verraient ce qu’ils ne sont même pas sûrs de savoir chercher.

En fait, vous avez beau avoir une vie sommes toutes agréable, dont vous n’avez pas à vous plaindre –et vous ne vous en plaindrez pas- et être pleinement conscient de la chance de vivre, vous ne pouvez vous empêcher de vous demander si cette personne qui traîne des pieds dans le train tous les matins et tous les soirs est réellement vous.

A vrai dire, vous en doutez.

L’ennui, c’est que vous ne savez pas qui vous êtes. Ce qui rend les choses difficiles lorsqu’on veut s’acheter un billet de cinéma, mais surtout lorsqu’on essaie de déterminer quel chemin suivre. De préférence celui où on n’aura pas trop de petits cailloux dans la chaussures et où l’on fera quelques rencontres intéressantes. Comme vous-mêmes. Vous attendez de vous voir marcher en face, afin de saisir l’occasion de vous payer un verre et de vous expliquer qui vous êtes censés être vraiment. De toute façon, vous payerez la prochaine tournée.

En fait, malgré tout ce que la vie, votre vie, peut avoir de concret, vous vous demandez si ce que vous êtes vraiment n’a pas une plus grande tendance à se balader au-dessus des nuages de manière vaguement fantaisiste plutôt que d’occuper votre corps en temps et en heure. Ce qui vous arrangerait vachement, surtout pour choisir le bon film.

Et puis vous finissez par vous dire que ce n’est pas qu’aucune voie vous convient, mais qu’il est plus juste de dire que c’est vous qui ne convenez à aucune d’entres elles. Vous y finissez par y croire, comme on croit en un dieu ou dans les analyse de fissions, voir même dans les manuels de coaching « ayez confiance en vous ». D’accord, mais vous, c’est qui ?

Alors, donc, vous vivez, vous aimez ça mais vous vous êtes enfermés dans cette conviction que vous n’aviez pas trouvé la place qu’elle avait prévue pour vous dans un de ses bons jours. Vous avez des chaussons aux pieds, mais ils ne sont jamais totalement de la bonne taille. Vous auriez pu accomplir de grande choses, si seulement vous auriez su dans quelle jambe du pantalon de la vie il glisser la vôtre.

Alors vous vivez en profitant du bon moment, mais sans savoir quelle chance saisir, parce que vous ne sauriez pas les reconnaître d’une pomme de terre si vous les voyiez. Du moins vous vous en êtes persuadés. Par dépit, vous suivez une voie que vous savez ne pas vous convenir ; mais vous savez aussi que les autres conviendraient encore moins, alors vous vous laisser faire. Vous vous taisez parce que vous n’avez rien à dire, parce que des gens comptent sur vous, s’inquiètent pour vous, et que vous ne pouvez pas les décevoir.

Et pourtant, il y a toujours ce petit quelque chose en vous, que vous entendez mais que vous n’arrivez pas à écouter. Comme un enfant perdu qui crie pour qu’on le retrouve. Vous essayez d’éclairer votre chemin à la lueur des étoiles, mais elles sont toutes si différentes, si éloignées que ce n’est plus que cacophonie de lumière. Vous haussez les épaules, vous avancerez ; sur un chemin qui n’est pas le bon, mais qui vaut mieux que d’autres. Le bon, celui qui vous permettrait de vous réaliser, vous ne l’avez pas encore trouvé.

Et puis, un jour, suite à un concours de circonstances dont vous n’auriez jamais soupçonné l’impact, vous voyez une lumière qui brille plus que les autres. Elle est différente. Elle vous tombe dessus sans prévenir, vous n’y croyez pas, mais l’enfant perdu qui est en vous s’apaise. Au détour d’un chemin, sous cette douce lumière, vous vous retrouvez. Et si vous ne savez pas encore qui vous êtes, vous savez par contre que vous vous trouvez pour une fois à votre place, dans cette lumière. Parce que c'est grâce à elle que vous avez retrouvé l'envie d'écrire sur ce blog, par exemple. Et que vous aurez en vie de faire plein d'autres choses, et de ne plus refuser les découvertes.

Vous avez trouvé votre bonne étoile, et elle vous montre le chemin. Alors vous vérifiez que vous avez de bonnes chaussures, vous esquissez un sourire, et vous la suivez.

Car c’est en suivant une étoile que vous saurez qui vous êtes. Et vous n’auriez pas pu tomber mieux.

 

Commentaires

  • Ami Goupil, j'aime passer mon temps à regarder le Ciel pour ne pas voir ce que je peux rater sur cette terre :)
    D'étoile, je ne sais pas si j'en ai ; mais mon Ciel, lui, en est toujours parsemé.
    Alors, c'est peut-être de la prétention, mais elles brillent toutes (ou sinon, je vais m'acheter des lunettes).
    Pour moi, je ne sais pas. Mais l'avantage, c'est qu'elles ne sont pas égoïstes, et elles font profiter à tous de leur présence et de leur lumière.

    Ami Goupil, j'espère que ton étoile te plait.
    Les miennes me conviennent :)

    Bien à toi ;)

  • Au fond chuis assez d'accord avec toi, ami éléphant (:D). Il faut juste prendre le temps de regarder, et on peut voir la lumière. Après, il n'y a plus qu'à choisir un cap. ;)

    Les étoiles ne sont pas égoistes; c'est à nous d'apprendre à les voir. Que ton ciel reste longtemps éclairé! ^__^

  • Et que les étoiles veillent sur vous deux jusqu'à la fin des temps ! ^__^

  • Amen


    Alléluia !

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