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Film

  • Sept ans, sept vies, quatre films

    Il y a de cela quelques temps, vous aviez écrit un billet où vous étiez exprimé à propos de votre adolescence perdue (sans doute quelque part dans le fatras de votre bureau, que vous  aviez renoncé à ranger sans doute dès vous doute, treize ans. Ceci explique peut-être cela). Comme la norme de vos dernières notes, c’était une expression d’une humeur noire, la mise par écrit du sentiment profondément nostalgique qui ne vous a toujours pas quitté. Ouaip, vous n’aviez pas l’esprit à écrire une ode à la joie. Vous ne l’avez pas encore tout à fait, mais vous avez déjà retrouvé l’envie de ne pas vous lamenter des pages et des pages sur une situation qui n’évolue pas ou un passé auquel on ne peut rien changer (et auquel aucune bombe à hydrogènes ne pourra servir – petite référence télévisuelle dont vous êtes, on le sait, très friand x) ).

     

    Bref. A force d’expliquer le pourquoi du comment, vous avez commencé à oublier de quoi vous vouliez parler dans ce nouveau post. Ah oui, l’adolescence. Si vous avez toujours l’impression d’être passé à coté de la vôtre (ou repose-t-elle coincée dans un tiroir entre une pile de dessins et un cartons de cartes Magic ? Bon sang, il va vraiment falloir que vous fassiez un peu d’ordre sur ce truc. C’est promis ! Demain peut-être. Si. Mais avant, vous avez la saison 4 de Supernatural à finir), et bien vous avez le spectateur  de sept adolescences d’un coup un seul cet après-midi au cinéma, où vous êtes allés voir les deux premières parties (sur quatre, les deux dernières ne devraient pas tarder à paraître sur les écrans) du film-documentaire « Romans d’ados ».

     

    Et waow. Honnêtement, ce fut là votre plus fort, votre plus authentique moment de cinéma depuis bien longtemps. Le concept audacieux aura nécessité un peu plus de sept ans avant d’enfin pouvoir être présenté sur les écrans. Diantre, voilà qui a nécessité plus de temps que toute saga littéraire pleine d’elfes à oreilles pointues et de combats millénaires entre les forces du bien et du mal ! Pourquoi donc ? Et bien parce que ce documentaire suit littéralement sept ans de la vie de sept adolescents au fil de quatre parties de cent minutes chacune. Sept jeunes de douze ans quand a commencé la réalisation du film en 2002, film qui les verra grandir jusqu’à leur majorité. Sept jeunes d’horizon variés de la commune de suisse romande d’Yverdon-les-Bains. Et sept jeunes qui pourraient être n’importe qui.

     

    La force coup-de-poing de ce documentaire, c’est de réussir le tour de force suivant : à aucun moment, le spectateur ne se sent voyeur comme devant la première émission de téléréalité ou pseudo-documentaire venue. On est invités à entrer dans le quotidien et l’intimité de ces sept jeunes d’êtres humains, et on ne ressent aucun malaise à les voir faire leur bout de chemin dans la vie. De manière chronologique, le documentaire nous montre plusieurs scènes de la vie quotidienne de ces jeunes chez eux, à l’école ou dans les rues d’Yverdon. De rares interventions des responsables du documentaire –dont on n’entend que la voix à travers les questions qu’ils posent- renforcent l’immersion dans ce monde fascinant. Fascinant, car ces films n’ont de cesse de nous renvoyer à nos propres souvenirs d’ados, et à notre propre vision du passage progressif à l’âge adulte.

     

    Les deux premiers films –projetés ensemble- sont nommés « La fin de l’innocence » et « La crise », et suivent nos jeunes natifs de la riante (si, si !) Yverdon-les-Bains de douze à quinze ans. Les deux derniers films les suivront jusqu’à leur majorité, et se nomment « Les illusions perdues » et « Adultes, mais pas trop ! ».

     

    C’est avec une forte émotion que dans ces deux premières parties nous voyons ces jeunes sortir devant nos yeux de l’innocence de l’enfance, nous renvoyant aussitôt à la nôtre. Vous avez ri, pleuré et tremblé de maintes émotions avec eux, au fur et à mesure de leur progression dans le fameux « âge ingrat ». Comment ne pas s’émouvoir du silencieux et contemplatif Thys (si, si, c’est un prénom !) au regard si profond ? De ne pas sourire devant l’énergie et le caractère de Virginie, sorte de canards boiteux que nous avons tous été un peu un jour (certains plus que d’autres) ? De ne pas s’amuser des découvertes qui jalonnent le parcours de Mélanie, Aurélie, Rachel et Jordann ? De ne pas être touché ou agacé par l’étrange sensibilité de Xavier ? De la découverte des premières galères, des premiers deuils, des premiers amours ? De cette fille de pasteur qui, à douze ans, exprimait avec une sincérité touchante et nullement mielleuse son envie de se vouer à Jésus et qui, à peine deux ans plus tard, bataillera avec ses parents sur la longueur de sa jupe ? Des parents, il y en a dans ces films, bien entendu : les familles sont composées, recomposées  ou plus classiques. Et tous, enfants, ados, adultes, s’expriment avec une sincérité touchante devant une caméra jamais impudique.  Plus encore dès la seconde partie, où chacun des ados se voit confier une caméra pour se filmer lui-même, acceptant de partager de ce journal vidéo intime quelques extraits qu’ils auront choisi de révéler au public.

     

    De ce film, vous êtes ressortis un sourire aux lèvres. Dans ce film, il y a eu du drame, de la tragédie, du rire et des larmes, des dialogues percutants, et les effets les plus spéciaux qui soient : ceux de tous les jours. Très vite, dès les premières minutes, on s’attache à Thys, Virginie (mes deux coups de cœur), Aurélie, Rachel, Mélanie, Xavier et Jordann. Cela vous  a permis de remettre en perspective votre propre vision de votre adolescence, et de vous y confrontez à nouveau. De voir que peut-être, elle n’était pas si perdue que cela. Et a entendre et voir le –nombreux- public réagir, vous pouvez confirmer d’autant plus à quel point et avec quelle justesse fait mouche. On vous retrouvera devant l’écran pour les deux dernières parties. Et longtemps, vous demanderez quel impact aura sur ces septs ados devenus jeunes adultes une telle aventure, emplie d’une sincérité poignante, percutante et jamais cucul ou larmoyante.

     

    C’est là la meilleure histoire, celle de la vie qu’on découvre et qu’on apprivoise à travers le parcours de sept véritables héros de l’ordinaire, de héros de la vie, pas toujours tendre mais pourtant si ancrée en chacun d’entre eux et, quelque part, en chacun d’entre nous.

     

    A tous vos lecteurs qui en auraient l’occasion, vous n’avez qu’une seule chose à dire pour conclure ce billet coup de cœur : foncez voir ce film. Vraiment. Ca vaut le coup. Peut-être plus que vous êtes capable de l’imaginer. Pour vous en tout cas, cela a été une expérience étrange et décidément extraordinaire. Jamais le monde de l’adolescence, cette difficile transition de l’enfance au monde adulte mais pas trop, n’aura été aussi bien portée à l’écran.

     

    Et si tout cela ne vous pas convaincu, je terminerai en vous présentant le trailer complet (pour l’ensemble des quatre films) :

     

  • Garden State

    Vous aviez entendu parler de ce film à sa sortie, mais n'aviez trouvé le temps d'aller le voir. Puis vous avez redécouvert son existence grâce à la bande-annonce sur le dvd de "La Vie Aquatique". Et tout de suite, ce "Garden State", vous avez eu envie de le voir. Parce qu'il y a Zach Braff, parce qu'il y a Natalie Portman, et parce que la BA vous a tout de suite accroché.

     

    Vous avez trouvé le dvd dans une chouette petite boutique (Karlof) à Lausanne (où vous avez aussi commandé "L'Aventure de Madame Muir", parce qu'il paraît que c'est trop bien! ^^), la même boutique où vous aviez pris "La Vie Aquatique" (un chef-d'oeuvre, soit dit en passant!).

     

    Et vous avez regardé ce fameux "Garden State" ce matin. Et c'était trop bien! Une atmosphère totalement décalée, une réalisation fantastique, des acteurs incroyables, et une ambiance... déconcertante de prime abord, mais juste géniale!

     

    Voici le trailer, que vous trouvez d'ailleurs tout simplement magnifique (vous aimez beaucoup les bandes-annonces, et celle-ci, elle est vraiment classe! *.*)

     

     

    Juste merveilleux. Un film comme on n'en voit pas assez. Vous ne trouvez pas?