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Jeux

  • Où vous parlez jeu de rôles

    Le jeu de rôles sur table vous manque. A un point que vous n'auriez pas cru possible. Peut-être parce que votre point d'équilibre bancal de ces derniers mois s'est transformé en point de rupture, vous replongeant droit dans une dépression comme vous n'en aviez plus connue depuis votre première rupture. Non, c'est pire encore. Vous avez l'impression d'avoir le cœur brisé en permanence. Pour votre mère sans doute, l'élément catalyseur, où une énième phase complexe dans la gestion de sa schizophrénie la reconduite droit à l’hôpital psychiatrique alors qu'elle avait enfin eu une chambre sympa dans une bonne institution. Comme si vous faisiez soudainement le deuil de la personne qu'elle avait été, avec qui vous connectiez sur tous ces points qui vous rapprochaient tant : la lecture de sf et de fantasy, les bds, les séries que vous regardiez ensemble, les films Marvel qu'elle aimait tant et que vous alliez toujours revoir avec elle, et toutes vos discussions sur tous les sujets du monde, avec en face une femme réduite par la vie, mais qui n'avait jamais d'ouvrir son esprit et de s'intéresser à tout, avec le plus beau respect et la plus grande bienveillance du monde. Cette personne qui n'existe plus, à la mémoire fuyante et aux centres d'intérêts tordus, détruits. Cette personne avec qui vous ne savez plus comment connecter. Et votre dépression, votre myriade de troubles psychiques qui vous rendent la vie difficile depuis la préadolescence, sans parler de la fatigue chronique, qui se reprennent plus que jamais au jeu.

     

    Mais vous vouliez surtout parler du jeu de rôles, et de son manque qui prend une place de plus en grande en ce moment, au point de contribuer méchamment à votre dépression. Le jeu de rôles sur tables, il fait partie de votre vie depuis au moins vingts ans. Vous vous rappelez, jeune ado, du jour où votre mère vous avait emmené dans la seule boutique de jeu de rôles de Lausanne de l'époque, et où vous étiez ressortir avec le coffret du débutant pour Donjons et Dragons. Vous avez dessiné votre première carte, créer vos premiers personnages, écrit votre premier scénario, donné votre première partie en tant que MJ (maître du jeu).

     

    MJ que vous avez toujours été par défaut, certains de vos amis si essayant parfois brièvement quand un système ou un monde les intéressaient. Mais vous avez tenus bon ! Parce que cela permettait d'en faire, du jdr, ça permettait de faire vivre des histoires, de faire jouer des joueurs qui y prenaient du plaisir et qui n'auraient pas forcément souvent joué sinon. Vous avez fait de In Nomine Satanis / Magna Veritas votre jeu de prédilection : vous adorez son univers, plus sérieux et épique que l'on ne croit, et vous avez adoré ces campagnes avec différents groupes. Les fous rires bien sûr, mais aussi des arcs narratifs aussi inattendu que bienvenus, et des histoires magiques nées des improvisations aussi bien des joueurs que de votre part. Souvent, vous aimeriez bien remasteriser ce jeu, qui a été une part si importante de votre, l'univers et le système que vous connaissez mieux. Avec de nouveaux joueurs.euses, pour faire découvrir, revivre cet univers.

     

    Vous, vous n'en avait jamais fait une seule partie en tant que joueur.

     

    Vous vous rappelez des conventions, notamment les conventions Orc'Idées, chaque année au début du printemps, à l'université de Lausanne. Ces moments où vous avez découvert que dans le cadre du jeu de rôles, en tant que joueur, vous pouviez vous inscrire à n'importe quelle partie et jouer entouré d'inconnus...sans que cela ne soit un problème. Vous, qui êtes maladivement timide et souffrant d'une anxiété souvent paralysante, dès que vous vous glissiez dans la peau d'un joueur de jeu de rôles et de son personnage, ça disparaissait. Et purée, si ce n'est pas l'un des sentiments les plus puissants, agréables, plein de soulagement que vous ayez jamais connu. Enfin quelque instant de libération, de pure joie, de connexion immédiates avec des gens, que ce soient vos proches ou des inconnus.

     

    Pendant près de deux ans, vous aviez trouvé un groupe dans votre région, prenant la place d'un ami qui avait dû arrêter à cause de son nouveau boulot. Vous avez donc pu jouer pendant cette période, en joueur, et vous en gardez de bons souvenirs, même si ce n'étaient pas forcément les univers qui vous intéressaient le plus. Et puis vos chemins se sont séparés.

     

    Vous avez remasterisé ici et là, du INS principalement. Et quand la cinquième édition de Donjons et Dragons est sortie, le coup de cœur ! Une simplification des règles tout en permettant plus de possibilités de personnages et de role play que jamais, dans des univers fantastiques ! Vous avez essayé d'en donné un peu ici et là, avant de réaliser que vous étiez un peu à plat. Ces dernières années, l'énergie a baissé de plus en plus, rendant l'écriture de quoi que ce soit toujours difficile (ne serait-ce qu'un post de forum rp pouvant vous vider de votre énergie pour la journée alors même qu'ils vous faut moins d'une heure pour en pondre un). Et l'idée de masteriser devenait de plus en plus épuisante, frustrante parce que vous vouliez jouer, frustrante parce que vous vous en vouliez d'empêcher des gens de jouer en ne portant pas la casquette du MJ.

     

    Puis, ici et là à nouveau, par chance, vous avez trouvé trois tables Donjons et Dragons où vous avez pu joué. Aucune d'elle n'a duré plus de quatre sessions, les Mjs abandonnant ou disparaissant. Vous n'avez jamais joué comme vous le voudriez tellement : une table avec des séances régulières, avec la possibilité de faire évoluer un perso et ses interactions avec les autres sur la durée. Vous en rêvez la nuit. Le manque en est épuisant, presque physique. Vous êtes bombardés de contenu rôliste de toute part, qu'il s'agisse des bouquins sur lesquels vous craquez, des émissions sur le sujet, ou de toutes ces parties qui se mettent en place loin de vous (l'association suisse de Donjons et Dragons se concentrant beaucoup sur la Suisse-allemande). Vous avez tellement de personnages dans la tête qui ne peuvent pas sortir. Quand la dépression ne vous cloue pas au lit, à écouter de la musique pour essayer de ressentir quelque chose (et même la musique ne vous fait parfois rien ressentir du tout, ce qui ne vous étais encore jamais arrivé), ou à essayer de dormir pour passer le temps, vous pensez jeu de rôles. Vous rêves de vous y trouver une place, de jouer, de vivre ces instants de grâces où, le temps d'une partie, chaque semaine (ou toutes les deux semaines, bref, régulièrement), vous pouvez juste jouer un rôle dans un système qui vous éclate, réussissant à connecter avec des gens avec qui vous n'auriez osé causé en temps normal.

     

    En tant que MJ, quand vous aviez encore la foi et la force, cela permettait de tenir le coup. Rien que de voir les réactions de joueurs heureux, qui s'éclatent à leur table, qui font vivre leurs persos, qui improvisent des situations que vous n'aviez jamais vues venir (dieu que INS vous manque...)...c'était que du bonheur. Et vous espérez retrouver un peu de ça, un peu d'énergie au moins pour masteriser, pour des potes ou simplement des gens qui n'ont pas l'occasion de jouer autrement. Parce que vous vous sentez coupable de les laisser tomber.

     

     

    Mais plus que tout, vous avez envie, vous avez besoin de jouer. D'être pendant quelques heures, de temps en temps, ce personnage qui vous permettra de vivre quelque chose, et de partager ce quelque chose merveilleux qu'est une campagne de jeu de rôles avec d'autres personnes. De vous sentir enfin capable à nouveau de créer des liens, même l'espace d'une partie chaque semaine. D'être, enfin, bien. De remonter la pente.

     

    Mais là, cette bouée de sauvetage vous l'avez perdue, et vous ne savez plus comment la rattraper.

  • L'art du social link

    En ce moment, vous passez pas mal de temps à jouer au jeu vidéo « Persona 5 ». C'est un jeu de rôles typiquement japonais où, quand vous ne combattez pas des monstres mythiques dans des donjons issus de l'inconscient collectif, vous jouez le rôle d'un lycéen japonais typique à Tokyo. Du moins aussi typique qu'un lycéen capable d'acheter quantité d'armes blanches au marchand local sans le faire sourciller, et dont les activités extra-scolaires consistent aussi bien à servir de cobaye pour les traitements expérimentaux du médecins de quartier louche (il faut bien trouver un moyen de vous pourvoir en objets de soin, que diable) qu'à découvrir que sa prof principale travaille la nuit en tant que femme de ménage à domicilie. Sans oublier le chat parlant que vous trimballez dans votre sac à dos, et qui vous apprend à fabriquer des outils de crochetage (tout en vous rappelant bien trop souvent que vous êtes bien trop fatigué pour faire autre chose que d'aller vous coucher un soir dans le jeu, même ne serait-ce que lire trois pages d'Arsène Lupin). Si tout cela vous paraît étrange, c'est tout à fait normal dans un jeu de rôles japonais.

     

    Si vous en parlez là maintenant, c'est parce que l'une des principales activités du jeu consiste à tisser des liens avec un grand nombre de personnages, qu'il s'agisse de membres de votre équipe, d'amis du lycée ou de gens variés rencontrés ici et là dans la ville (allant de la journaliste du coin au politicien en disgrâce qui vous prend en affection). Plus vous passez de temps avec eux, plus votre relation s'améliore, plus ils se confient à vous, et plus vous devenez proches. Le jeu nomme cette pratique le « social link », un par personnage.

     

    Évidemment, y a des fois où vous aimeriez bien que cela soit comme ça dans la vie.

     

    Pour vous, les interactions sociales ont toujours été une mer étrange à naviguer. Vous avez le plus souvent soit l'impression de vous y noyer, soit de la regarder depuis le rivage, à vous demander par quel orteil commencer histoire de ne pas se prendre un trop grand choc. Vous vous sentez un peu comme un alien observant de loin, déchiffrant avec peine tous les codes du langage et du comportement. Au fil des années, vous avez péniblement rassemblé quelques bases, et vous vous êtes fait une idée plutôt correcte de la théorie. La théorie, vous la comprenez (grosso modo). C'est la pratique qui vous pose problème. Vous jetez à l'eau vous donne la même impression que de vous retrouver au volant, à contresens sur l'autoroute en guise de premier exercice. Ce qui vous pousse à adopter la technique du hérisson, sauf que vous n'allez pas jusqu'à vous mettre en boule : même s'il vous arrive souvent de rester figé, un sourire aux lèvres, incapable de combler le vide soudain intervenu dans la conversation.

     

    Avec le temps, vous avez réussi à dépasser certaines barrières...du moins dans un certain contexte. A savoir celui du groupe, où vous vous sentez bien plus à l'aise. Notamment parce que cela vous permet simplement d'écouter, de mieux saisir l'ensemble des gens présents, et que vous vous sentez alors encouragé à intervenir ici et là lorsque le moment vous semble venu. Et puis il y a les amis proches, bien sûr, avec qui vous vous sentez plus confortable...la plupart du temps. Car parfois, même avec vos amis de longues date ou ceux que vous considérez comme les plus proches, vous ne savez plus quoi dire. Cela peut vous prendre d'un coup, et durer une heure comme plusieurs mois. Le face à face vous terrifie. Alors quand vous vous retrouvez seul avec une connaissance généralement rencontrée dans le cadre d'un groupe, votre confiance en soi plonge dans le fleuve des boulets aux pieds, vous laissant bien emprunté. L'un des avantages du système de ce fameux « Persona 5 », c'est que les autres personnages ont tendance d'eux-mêmes à venir vers vous. Chose que dans la vie, vous avez bien trop souvent de la peine à faire ; le premier pas comme le dixième, c'est pour vous extrêmement difficile. Vous avez plutôt envie de courir très fort dans l'autre sens et de vous cacher sous un tas de pullovers. Mais on peut difficilement avancer dans la vie lorsqu'on se contente d'attendre que les gens viennent vers vous. Autant dire que cela ne vous facilite pas la tâche, car même avec vos amis les plus proches, encore une fois c'est un processus qui peut tout à coup vous paraître insurmontable. Alors quand il s'agit d'entrer en contact avec quelqu'un que vous connaissez moins... Ce qui est bien dommage : vous avez un peu tout le temps l'impression de passer à côté de belles amitiés juste parce que vous n'arrivez pas à vous mettre en avant, à faire l'effort de les côtoyer autrement que toujours au sein d'un groupe.

     

    Second avantage du jeu en question : lorsque vous interagissez avec les personnages, que ce soit en répondant à leurs questions, en les invitants dans un lieu spécifique ou en offrant ou recevant des cadeaux, le jeu vous avertit visuellement de l'effet de vos décisions sur l'autre via un systèmes de petites notes de musiques apparaissant au-dessus de leur tête à l'écran. Plus il y en a, plus vous avez tapé juste. Ce qui, là encore, vous serait bien pratique. Il devrait y avoir une application pour ça. On vous dira certainement que cela enlèverait beaucoup à la joie de tisser des relations avec ses semblables ; pour vous, cela vous permettrait au moins de vous y essayer sans avoir l'impression de danser la gigue au bord d'un volcan en éruption. Dans un jeu, vous avez le temps de peser vos décisions, de choisir la réponse appropriée, d'analyser les comportement. Dans la vie, vous avez la capacité d'observation et de décodage d'un tabouret lorsqu'il s'agit d'interactions sociales. Vous n'êtes jamais sûr des tons employés par vos interlocuteurs, et les vôtres varient parfois aléatoirement en l'espace de quelques phrases, comme si vous essayiez en permanence de vous adapter à l'autre sans arriver à vraiment être vous-même. Vous avez l'impression que ça vous donne sans arrêt l'air un peu gêné, et vous vous sentez vraiment en déphasage avec autrui la plupart du temps. Les fois où vous arrivez vraiment à vous sentir à l'aise sont rares, et vous avez alors tendance à parler beaucoup trop (ce qui est un autre problème). Les signaux verbaux comme visuels vous confondent : vous ne savez jamais vraiment ce qu'un geste veut dire. Sans parler du contact physique, qui est pour vous quelque chose de tellement intime que de simplement serrer dans vos bras un ou une amie vous donne l'impression d'être un canard un peu maladroit essayant vaguement de donner l'accolade à un cactus bourré. Et avec les gens que vous connaissez moins, vous êtes encore plus perdu : telle personne vous frôle, est-ce intentionnel, est-ce totalement involontaire, est-ce qu'elle va croire que vous envahissez soudain son espace vital alors que vous ne l'aviez même pas remarqué ?

     

    Autant dire que cela ne vous facilite guère la vie sur le plan sentimental. Si amicalement vous avez déjà de la peine à comprendre quoi il retourne, là on parle carrément d'essayer de comprendre ce qui se passe deux galaxies plus loin. Soit vous vous méprenez terriblement sur les signaux qui : n'existent pas, sont involontaires, ou témoignent d'autre chose...soit vous ne les voyez tout simplement pas lorsqu'ils ont une raison d'être. Quant à émettre les vôtres, vous passez tellement de temps à essayer vainement d'analyser le moindre regard, le moindre mouvement, le moindre frôlement que vous ne savez même pas lesquels envoyer en retour. Là encore, faire le premier pas vous paraît souvent insurmontable, et les rares fois où vous vous y êtes essayé n'ont guère porté leurs fruits (pour d'autres raisons que les simples perceptions sociales, mais on n'a pas toute la journée). Lorsque quelqu'un vous plaît, il vous faut déjà un certain temps pour vous en rendre compte, sans compter celui que vous allez passer à examiner le sentiment sous toutes les coutures pour vous assurer qu'il s'agisse bien d'un sentiment et non d'une passade, ou d'une simple idée de sentiment. Du coup, vous laissez passer bien des moments, et au bout d'un moment, ben...y a plus de moments. Ou alors, vous ne les voyez même pas, ce qui ne vous étonnerait guère. Parfois, vous vous demander ce qui aurait pu être si vous aviez ouvert les yeux, ou si vous aviez réussi à dépasser votre timidité maladive.

     

    Ce qui, en amour comme en amitié, ne vous est jamais facile. Parce que vous ne savez jamais comment vous y prendre. Parfois, proposer à de vieux amis d'aller au cinéma vous paralyse une journée, alors lorsqu'il s'agit de quelqu'un qui vous plaît, autant dire qu'on est pas sorti de l'auberge (déjà parce qu'il faudrait y entrer, et que si on attendait que vous trouviez le moyen d'y inviter qui que ce soit pour un thé ou un verre, elle aurait le temps de changer trois fois de propriétaire avant de devenir une boutique de souvenirs rigolos). Comment êtes-vous censé vous y prendre lorsque vous réalisez que oui, une personne vous plaît, et que la simple idée de vous retrouver en tête à tête vous rappelle l'image de l'homme arrêtant de bouger face au dinosaure de sa vie (car sa vision est basée sur le mouvement, comme on dit ; peut-être que si vous arrêtez de bouger, tout se passera bien. C'est rarement le cas). Et même si vous essayez simplement de faire progresser un lien amical, comment s'y prendre ? Vous aurez toujours l'impression que la moindre proposition sera déplacée, refusée, ou même pas entendue. Et parfois, c'est tout bêtement vous qui ratez complètement le coche lorsqu'une autre personne essaie de faire un effort.

     

    Heureusement, il y a l'écrit. L'avènement des téléphones portables et d'internet vous aura permis de communiquer plus librement que jamais. Lors d'un échange de mail ou de messagerie, vous vous sentez tout de suite plus à l'aise. Presque vous-mêmes. Là, vous pouvez vous laisser aller, et c'est souvent ce qui vous a réellement permis de tisser de belles amitiés. Même si parfois, vous avez de la peine à vous sentir confortables dès que vous croisez les gens en personne alors que vous leur écrivez pratiquement tous les jours. Et l'écrit n'est pas toujours évident non plus. Parce que vous avez vite tendance à un peu trop en faire ; quelqu'un vous écrit quelques lignes en messagerie, vous répondez avec trois paragraphes. Vous avez de la peine à vous arrêtez, vous cumulez les informations, et vous finissez par avoir l'impression de beaucoup trop en faire. Et puis l'enfer des messageries modernes, qui permettent de voir quand les contacts reçoivent, lisent et écrivent les messages est pour vous d'une pression phénoménale. Quelle que soit la nature de votre contact, vous pouvez agoniser sans pareil, analysant le moindre temps de réaction d'une manière totalement inappropriée à la situation et au contexte. En avez-vous trop dit, trop fait ? Pas assez ? Là encore, la moindre interaction peut vous paraître plus énigmatique qu'une équation au deuxième degré (et vous n'êtes vraiment pas bon en maths).

     

    Pour en revenir au tête-à-tête, vous êtes confus : vous les redoutez autant que vous les souhaitez. Lorsque vous avez envie d'apprendre à vraiment connaître quelqu'un, vous avez en même temps l'envie de fuir dès qu'on vous laisse seul avec qui que ce soit. Des rares fois où vous vous êtes retrouvé sur scène, et bien vous trouvez plus facile de vous produire devant une foule d'inconnue que de faire la conversation à une seule connaissance. Et plus la personne vous intrigue, vous apprécie ou vous plaît (et Toutatis vous garde s'il s'agit de quelqu'un qui vous plaît sur un plan sentimental), plus vous vous sentez incapable de fonctionner et décoder quoi que ce soit. Pas de notes de musique qui apparaissent, et vous finissez souvent par lire la partition de travers de toute façon. Ou alors vous l'avez lue juste, mais vous persuadez de l'avoir mal fait, un peu à la manière dont on se persuade qu'on enfilera toujours le port usb d'abord du mauvais côté quoi qu'il arrive.

     

    Un jeu vidéo, aussi réaliste soit-il (ce qui n'est clairement pas le cas de celui-ci, mais c'est aussi ce qui fait son charme), ne pourra jamais reproduire avec exactitude les comportements sociaux humains, ni la myriade de signaux qui en découlent. C'est peut-être pour ça qu'ils vous attirent autant, et que vous les trouvez même parfois reposant : tout est aussi simple qu'un social link, et que quelques notes de musiques. En réalité, chaque personne que vous rencontrez est une symphonie. Ce qui rend la vie beaucoup plus intéressante. Seulement, vous avez un peu l'impression d'être coincé en mode difficile. Et vous avez encore de la peine à naviguer dans les options. Peut-être même que vous avez grandement besoin de sous-titres.

     

    Toujours est-il que vous tenez une fois de plus à assurer vos amis, vos proche, votre famille que si vous ne savez pas trop comment le dire -et parfois même comment l'écrire- vous n'en pensez pas moins. Et pour les autres... Disons que vous avez encore du travail ; et qui sait, peut-être qu'un jour, vous arriverez enfin à voir les notes.

     

  • One sky, one destiny

    Kingdom Hearts II
     
     

    Vous...vous avez envie d'y rejouer.

     

    Parce que c'est un des meilleurs jeux vidéos auquel vous avez jamais joué.

     

    Parce qu'il vous fait rêver.

     

    Parce que c'est une histoire extraordinaire, une ambiance magique, un design somptueux et des personnages d'exception (aaaah, l'Organisation XIII).

     

    Raaaah, vous voulez y rejoueeeeer!

     

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    (Raaaaah, cette musique! *_*)