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Puissances

Comme je n'aurai pas eu le temps d'écrire aujourd'hui (entre le ménage et la lessive, c'était journée propre^^), je poste un autre "vieux" dossier. Vieux parce que ça fait longtemps que ça traîne dans ma tête et mes cartons virtuels depuis un bail! Il s'agit toujours de mes écrits concernant Iqhbar, soit le monde fantastique que je me suis amusé à créer il y a plusieurs années de cela dans le seul but de créer mon monde à moi pour voir ce que ça donne. Rien de très original dans celui-ci, ni de but le concernant au-delà du simple plaisir de l'exercice. L'an passé, j'avais déjà posté ici la première partie de la genèse de ce monde remise au goût du jour et, depuis, j'y étais revenu, et comme j'ai toujours les parties deux et trois de cette genèse je me suis dit: autant les mettre ici elles aussi!^^ D'autant que ce monde continue de me trotter dans la tête, et que j'aimerais bien pouvoir m'y replonger, sait-on jamais?

 

La première, elle est donc visible là:  http://plumederenard.hautetfort.com/archive/2011/09/15/gnese-le-remake.html

La seconde partie suit, et je posterai la troisième aussi, je pense!

 

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Puissances

 

« Et sur Iqhbar, la vie avait fait son chemin. Elles l’avait encouragée, orientée, observée, insufflée, et maintenant elle pullulait sans leur aide, libérée de leur influence. Et après tout, c’était là ce qu’elles avaient toujours voulu. C’était un phénomène qui fonctionnait maintenant de lui-même, assujetti aux caprices de la nature comme de la magie qui imprégnait le monde. Car magie il y avait, en abondance et en toutes choses ; magie il y a toujours eu, même si nous l’expérimentons et y avons accès de manière bien différente aujourd’hui… Est-elle présente au sein même des mailles de l’univers, ou fut-elle un présent, un résidu de leur présence à elle ? Une question qui restera sans-doute toujours sans réponse. Toujours est-il qu’elle a depuis le début été une partie intégrale d’Iqhbar, et qu’elle ne cessera jamais de l’être, d’une manière ou d’une autre et sans jamais cesser de nous surprendre, de nous émerveiller et de nous effrayer…

 

Et tandis que la vie se déployait et se diversifiait aussi bien sur que sous les terres, dans les airs et dans les mers, il était des créatures qui bénéficiaient plus de cette magie omniprésente que d’autres. Des êtres qu’elles avaient touché de leur grâce avant de quitter Iqhbar, parce qu’ils étaient leurs favoris, leurs plus grandes créations ou simplement les plus proches de leur nature. Là encore nous serions bien en peine de répondre, mais nous pouvons nous accorder sur leurs qualités aussi extraordinaires que particulières et de tout le pouvoir sur lequel ils pouvaient agir. Et aussi peu nombreux qu’ils étaient, plus encore en comparaison avec les innombrables espèces vivantes de ce monde, ils étaient tous uniques et au-delà de tout, et l’étincelle qu’elles leur avaient insufflé était plus brillante encore. Ces entités furent nommées les Puissances. Il est fort peu probable qu’elles se soient attribuées ce nom de leur propre chef, mais plutôt qu’il représente l’essence de ce en quoi les autres êtres les considéraient le mieux pourvues. Elles étaient les dernières héritières de celles qui avaient assisté à la création du monde, ou du moins les Puissances l’estimaient ainsi. Bien que simple fragment des capacités de celles qui étaient parties, leur pouvoir restait immense et sans nul pareil en ce monde, et les Puissances étaient capables de bien des miracles et des merveilles, les plus surprenants comme les plus terribles. La magie coulait naturellement à travers elle, si bien qu’on était en droit de se demander si elles n’étaient pas une extension de son pouvoir et de sa volonté bruts. Sans pouvoir créer la vie ou l’insuffler, ces Puissances avaient néanmoins de quoi l’influencer, chacune à leur manière. Car elles étaient toutes individuelles, différentes et dotées d’un caractère propre. Elles n’étaient pas de simples observateurs sans prise de position, mais des êtres en proie à des tumultes de sentiments et de pensées complexes et, même, souvent contradictoires.

 

Aussi elles s’attachèrent, chacune à leur manière, à ce monde qui grandissait. Sans réelle prise de conscience de ce qui avait présidé à leur création et à celle du monde, elles savaient pourtant instinctivement qu’elles étaient liées à leur origine plus que nul autre type de créature, et développèrent un sens certain de leurs responsabilités envers ce monde. Certaines ne cherchaient qu’à le voir vivre et se diversifier, d’autres à l’éprouver et à le soumettre à de terribles épreuves tandis que d’autres encore ne voulaient que lui apporter ordre et stabilité. Mais toutes avaient pour point commun leur attachement à toute épreuve envers Iqhbar, et si elles le montraient chacune à leur manière, les Puissances ont toujours été persuadée de n’œuvrer que pour ce qu’elle considérait comme le plus grand bien de ce monde. Elle se mêlèrent aux peuples et aux créatures qui proliféraient, se prenant chacune d’attachement pour telle ou telle peuplade, tel ou tel environnement ou telle ou telle volonté. Parfois discrètement, parfois sans détours, elles guidèrent, conseillèrent et influencèrent ceux qu’elles estimaient dignes ou les plus proches de leurs valeurs, et furent rapidement considérées par ces peuples comme des saints patrons, des garants de leur ordre de valeur et, au final, comme des divinités. Et plus leur influence se répandait de cette manière et plus elles se détachaient du monde réel, ne cherchant plus qu’à s’élever au-delà de leur condition déjà formidable, à la recherche d’un plan d’existence toujours plus haut et toujours plus global, les peuples et les créatures auxquels elles s’étaient liées servant leurs desseins, toujours plus globaux, toujours plus orientés… Les conflits ne tardèrent pas, un système de croyances et de valeurs se heurtant à un autre, et guerres, alliances fleurissaient, alimentées par les désirs des hommes et des autres races au-delà même de la foi qu’ils plaçaient dans les Puissances.

 

Des civilisations entières furent bâties et parfois balayées, parfois sur l’instigations de puissances ou sur les simples actions d’êtres vivants de statut moindre mais de volonté tout aussi farouches, et royaumes, villes et organisations virent le jour et se répandirent comme la vie elle-même l’avait fait après la création du monde. Les premières cités volantes des Avelins s’élevaient dans le ciel parmi les Dragons et les Gwaheyrs, les Elfes et les Nains cimentaient leur alliance légendaire, les humains partaient à la conquête du monde, et la pratique de la magie étaient pour certains êtres aussi naturelle que la respiration, et présente d’une manière que nous ne pouvons qu’imaginer de nos jours. Et, s’éloignant de plus en plus d’un monde en pleine expansion qu’elles avaient pourtant plus que contribué à créer, les Puissances continuaient d’intervenir et de s’affronter dans le seul but de s’élever toujours plus haut, de s’enfoncer toujours plus loin dans le nouveau plan d’existence qu’elles souhaitaient tant être le leur, sans cesse à la recherche de nouveaux horizons et désirant peut-être par là inconsciemment s’élever au même statut que celles qui, il y a des temps immémoriaux, furent là pour témoigner de la naissance d’Iqhbar et pour y favoriser le foisonnement de la vie et de son étincelle… »

 

Inus, le Chroniqueur

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