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Bonjour. Ah oui, je hais les dimanches, aussi.


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Je hais les dimanches. C’est viscéral. Rien de plus pénible qu’un dimanche. C’est vrai quoi, y a que le dimanche qui fait que je me retrouve à avaler une boîte de sardine avec deux tranches de pain à quatre heures de l’après-midi comme premier repas de la journée. Et j’entends déjà ceux qui crient leur écoeurement des sardines à l’huile. Ben quoi, c’est très bon les sardines. Même l’estomac vide, ça passe très bien (surtout l’estomac vide). Et j’mange c’que je veux, c’est dimanche.

 

Dimanche, le jour du seigneur, le jour de repos, etc.etc… Tu parles… Même quand le lundi qui suit est un lundi de vacances, dieu que je peux détester le dimanche qui le précède (vous me suivez ?). Le dimanche est un jour mort, un jour…hors du temps. Où cultiver l’art de la procrastination atteint son paroxysme. Une véritable stase intemporelle entre le samedi et le lundi. D’ailleurs, même du temps où, gymnasien, je commençais mes lundis par deux périodes de philo ces derniers me paraissent moins pénibles…

 

Déjà le dimanche, j’ai envie de ne rien faire. Et c’est très pénible, bien plus fatiguant que ce que l’on croit quand on y pense ! Surtout que j’aurais des tas de choses à faire, des trucs sympas comme lire un bon bouquin ou écrire des trucs censés, mais non, impossible.

 

Heureusement le dimanche c’est le jour des séries. Rien de tel qu’un foutu dimanche pour s’avachir sur le canapé devant le télé. Surtout qu’ils ont commencé à diffuser la nouvelle saison de « Scrubs », et que cette série me fait rire. Et si du coup je vous apparais comme un écervelé esclave de son poste, je m’en tamponne le coquillard, qui lui non n’aime pas le dimanche, merci pour lui.

 

Outre m’étaler sur ledit canapé comme le beurre de cacahuètes sur la tartine, le dimanche, j’ai tendance à déprimer sévère, même si je me couche gai comme un pinson le samedi soir (ou le dimanche matin très tôt, mais le dimanche matin très tôt est hors concours, il fait encore nuit et on a pas encore aperçu ce jour maudit pointer le bout de son nez). D’ailleurs c’est quoi cette expression, « gai comme un pinson » ? C’est vrai quoi, sont si heureux que ça les piafs ? Ils chantent, d’accord ; c’est joli, d’accord. Mais m’étonnerait que ce soit parce qu’ils sont particulièrement heureux. Ca doit plutôt vouloir dire des trucs du genre « J’te kiffe trop femelle pinsons, viens dans mon nid on va repeupler la branche » ou « Merde, j’ai perdu de vue mon déjeuner. Un bon gros moustique qui avait l’air bien juteux en plus ! ». Y a que les humains pour siffler quand ils sont heureux (et rien de plus agaçant qu’un quidam qui sifflote gaiement, c’t’insupportable !). Enfin bon, voilà à quelles élucubrations me poussent les dimanches ; d’autant plus que j’ai déjà écrit deux fois « c’est vrai quoi » dans ce texte et qu’en temps normal les gens qui rajoutent « quoi » à la fin de leurs phrases alors qu’il n’y a strictement aucune raison de le faire, ça mérite la mort. C’est vrai quoi !!!

 

Bon, je disais que le dimanche me faisait déprimer (quoi). C’est un jour propice pour passer en détail ce que l’on fait de sa vie, et le résultat s’avère pour ma part plus qu’affligeant. Un étudiant qui n’est plus étudiant et qui a raté ses examens de fin de gymnase, un adulescent de vingt ans qui n’a pas trouvé de boulot et qui glande depuis une année, un célibataire du même âge qui commence à se dire que la solitude, ça pèse (même les pinsons, gais ou pas, ramènent des gens dans leur nid, c’est dire !) et un type désoeuvré qui a laissé son estime de soi, sa dignité et son courage dans un autre pantalon. Et qui plonge de plus en plus dans une sorte d’auto apitoiement pathétique mâtiné d’égocentrisme tragique.

 

C’est tout moi ça…

 

Comme quoi, autant se vider la tête devant un écran de télé ou d’ordinateur en espérant que le dimanche laissera vite sa place au lundi, déjà moins haïssable à mon sens. Le dimanche me réduit à un tel point que j’en suis résolu à ouvrir un blog dans le simple but de poster mes élucubrations. Dans un but purement égocentrique. En effet, j’adore écrire, c’est ma passion, et je commence à en avoir marre de réaliser que ce que je scribouille n’est jamais lu. Evidemment, mon égo surdimensionné saura faire fi de toute critique négative non constructive, mais au moins ce qui sort de ma tête et que je couche sur le papier avec ardeur a une chance d’être lu par d’autres que celui qui les a écrites et par des gens de ma famille qui laissent traîner leurs yeux ici et là en s’extasiant du résulta. Malgré toute sa bonne volonté, y a rien de plus hypocrite qu’un parent lorsqu’il s’agit de commenter le travail artistique de son enfant.

 

Bon sang, toutes ces lignes simplement pour dire que je n’aime pas le dimanche. Ces lignes écrites au son des bo de « Little Miss Sunshine » et du « Labyrinthe de Pan », deux excellents films que je conseille au passage. D’ailleurs ne pas les voir au moins une fois, c’est comme dire « quoi » à tort et à travers. Ca mérite la mort. Bien évidemment, ce que j’écris est purement subjectif, quoi.

 

Un autre tour diabolique pour lequel ce fichu jour dominical se révèle très fort, c’est celui qui consiste à me réduire à l’état de larve humaine chevrotante et somnolente tout en me faisant passer des très mauvaises nuits entre le dimanche et le lundi. Je dors mal le dimanche, c’est indéniable, et très fatigant. Au moins j’aurai pu dormir dans le train qui m’a ramené dans le village où je vis avec ma famille d’accueil depuis l’immeuble de ma mère, à Lausanne. A force de faire sans arrêt le même trajet sur rails depuis des années, j’ai d’ailleurs développé une capacité plus qu’utile : celle de m’endormir à peu près quand j’en ai envie dans le train pour me réveiller quelques dizaines de secondes avant l’entrée en gare où je descends. Pratique pour se reposer vingt minutes, surtout pour affronter la nuit du dimanche… Et pour éviter l’ennui que me procure cet éternel trajet Lausanne-Echallens ou Echallens-Lausanne. D’autant plus qu’il faut toujours que quelqu’un vienne s’asseoir dans la série de sièges où je suis installé, même si le wagon foisonne de places libres. Et bien évidemment, ça n’est jamais une jolie inconnue qui agrémenterait le voyage de la plus agréable des façons (en plus, l’été arrive, tout ça…aaaah, l’été…), mais un représentant hautement insupportable de la race humaine dont la seule présence me donne envie de me livrer à un meurtre odieux et ô combien lent et douloureux. Je ne sais pas pourquoi, s’il y a bien un endroit où je hais les gens autant que le dimanche (c’est dire), c’est dans le train. Sauf s’il s’agit d’une ravissante jeune fille, mais en règle générale elles ne s’asseyent pas à mes côtés.

 

Et voilà je ne sais combien de livres que je déverse ma bile, mais au moins j’écris, ce que je ne faisais plus assez depuis quelques temps. Je crois quoiqu’il advienne, il me restera toujours l’écriture. Et même si j’ai la détestable manie de rarement terminer ce que j’ai commencé, je ne désespère pas de mettre un point final à nombre d’histoires sorties de ma tête fatiguée. Chacun a un rêve, le mien c’est de pouvoir continuer à écrire, et de le faire bien.

 

Sur ce, je m’en vais en mettre un à ce texte, de point final, parce que j’ai failli terminer sur une note positive et que ça ne se fait pas, d’être positif un dimanche. Alors voilà ce qui me sert d’introduction pour ce blog. Une prose vomitive et ahurissante de tergiversations et de non-sens. Bah, peut-être que ça fera sourire quelques mauvais esprits, et que cela écoeurera ceux qui possèdent un vrai goût pour l’écriture (et pas pour les sardines, assurément). Et en plus, ils repassent le bon vieux classique "Piège de Cristal" à la télé. Rien de de tel que Bruce Willis dészinguant de l'Allemand à tout va pour bien commencer un dimanche soir.

 

Et surtout, j’ai réussi à placer le mot « procrastination », je suis content.

 

Ah oui, j’oubliais : bon dimanche, quoi !

 

 

Chanson du moment: "The Winner Is", de Devotchka pour le film "Little Miss Sunshine" (et qui normalement se trouve au début de la note; la musique, pas Devotchka).

 Bouquin du moment: La Sience du Disque-Monde, par Terry Pratchett, Ian Stewart et Jack Cohen.

Humeur du moment: dominicale. C'est-à-dire mauvaise et un brin dépitée. 

Commentaires

  • Toujours fidèle à toi-même. On devrait te surnommer Garfield, tiens.
    Sinon pour changer, j'aime toujours autant ta manière d'écrire et pour peu qu'on te connaisse un minimum (aurais-je la prétention de dire que c'est mon cas?), on te reconnaît plutôt bien dans ce "portrait du dimanche", maître renard.
    Que dire encore... mhhhh... BIENVENUE SUR LA TOILE(pour la... quoi... 3ème fois, au moins? ^^)!!!

  • Merciii dame Hérisson! =^___^=

    Et t'as vu, dis dis t'as vu? J'ai réussi à faire des liens cette fois! =^_^=

  • C'est l'une des premières choses que j'ai remarquées, woui ^^. Tu veux une médaille pour ça? :D

  • Nan, un cookie. =^_^=

  • Non, je dirais plutôt le yoyo à ficelle Magique!
    Tu tires dessus et cela permet de passer un jour (comme le dimanche tiens!).

    Très bon texte bien écrit (qui m'a fait rire parce que je suis un Mauvais Esprit (mais j'aime la belle écriture, hein! ^^))!


    Bref, voilà on en avait déjà parlé de ce fichu dimanche, l'autre jour! (Bien, tu progresses en Informatique!)

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