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Barré

Un texte totalement barré que vous avez écrit hier, sans raison aucune que celle de vous occuper... ^^;

  

"Les histoires commencent toutes quelque part. Du moins ainsi le veut la tradition. Après tout, il est dur d’y avoir une continuité sans début auquel se raccrocher ; et on ne parle même pas d’une fin !

 

Pourtant, il reste parfois très difficile de déterminer où se situer le début. Dans l’imbroglio des évènements, le déchaînement des circonstances et l’avalanche de conséquences, il est même carrément impossible de remettre la main sur la première page de l’histoire, celle qu’on est pourtant sûr d’avoir tournée en premier.

 

Le fait est qu’un début n’est pas seulement celui auquel on s’attend, ni celui dont on se souvient. Parfois, il y a un début avant le début, et il ne s’agit pas du prologue. La plupart du temps, même, le début d’une histoire n’existe que grâce à la fin d’une histoire précédente. La fin deviendrait alors début et le début, une fin. Mais alors, comment commencer avec une fin ? Cela ne risque-t-il pas de provoquer une instabilité quantique dont l’univers a le secret ?

 

La question reste en suspend, sans début, ni fin (1) et il est fort peu probable qu’on  trouve une réponse un jour. Et si tel était le cas, où serait l’intérêt ? Cela serait la fin de tout (2) et la fin du tout a un principe : elle n’a pas de début.

 

Et ne pas avoir de début, c’est embêtant. Prenons un schéma classique d’histoire qui implique un début pour ensuite cheminer vers son terme. Tiens, sauver le monde, par exemple, exemple classique s’il en est ! S’il n’y a pas de commencement, le héros ne peut continuer et arriver à la fin de l’histoire. Et sans fin, il n’y a…tout simplement rien. Ce serait comme marquer sur la couverture même que les méchants gagnaient à la fin(3).

 

Tout ceci soulève un autre débat intéressant : comment le héros sait-il qu’il lui revient de sauver le monde ? Oh, certains diront qu’ils ont droit à une annonce tout ce qu’il y a de plus honorable avec prophéties, voix divines et effets pyrotechniques du plus bel effet, mais cela compte-t-il vraiment ? Après tout, personne ne se réveille un beau matin avec l’idée de sauver le monde(4) !

 

Et pour que le monde ait besoin d’être sauvé, il faut bien qu’il y ait la résultante d’une conséquence ultérieure provoquant son besoin quasi maladif d’être sauvé. Et si l’on suit ce point de vue, où peut-on réellement placer le début de l’histoire ? Quand le héros réalise qu’il doit sauver le monde ? A la raison de ce sauvetage ? Ou doit-on remonter jusqu’à la création du monde lui-même, sans quoi il n’aurait jamais eu besoin d’être sauvé ?

 

Oui, trouver un début est difficile. Mais est-ce vraiment indispensable ? Les chroniqueurs vous répondront que oui. Mais les chroniqueurs doivent bien vivre. Aussi, en tant que début, se contentent-ils de trouver le bon moment. Pas celui qui déclenchera tout, pas forcément. Juste un moment parmi tant d’autres. L’important n’étant finalement pas le début de l’histoire, mais ce qu’il s’y passe.

 

Dans ce cas, un début en vaut un autre, non ?"

 

 

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(1) Et parfois sans queue ni tête.

 

(2) Y compris celle des haricots.

 

(3) Sauf qu’il n’y en avait pas.


(4) Sauf Norbert Claquenbois, qui avait un peu bu la veille et décidé que les tiroirs représentaient une infamie. Il n’aura certes pas sauvé le monde mais deux spatules coincées et un tire-bouchon. Même les ustensiles de cuisine ont leurs légendes.

 

 

Des fois, vous écrivez des trucs vraiment bizarres...

Commentaires

  • Il y a aussi des histoires qui débutent par la fin (du monde). On pourrait ainsi en déduire que par la suite le héros, qui est évidemment toujours vivant car il aura pensé à se cacher dans un frigo avant que les Américains décident d'envoyer une charge atomique sur Wall Street pour remettre en marche l'économie mondiale (on ne se refait pas).

    C'est très facile de commencer par une fin. Ou même l'inverse. La deuxième trilogie de Star Wars (deuxième pour notre chronologie), ben elle se finit avec le début de la première, plus ou moins. J'aurais pu trouver un exemple plus intellectualisé, mais j'ai pas envie vu que je dois sortir ma pizza dans cinq minutes.

    Par contre j'ai assez de temps pour dire qu'on peut relier fin et début, et même les nouer ensemble avec un petit ruban rose si on veut, si on s'intéresse à la 6ème dimension de la théorie des 11 dimensions de l'univers. Nous percevons le temps comme une ligne droite, qui plus est unidirectionnelle.

    Imaginons alors si le temps était une surface, disons un 20 Minutes ouvert à la page people. Une fourmi se promènerait à sa surface, et on serait conscient du début (la page de gauche affichant les affres de Amy Winehouse) et de la fin (la page de droite parlant du suicide controversé de Britney Spears). On a donc une surface-temps cohérente. Revenons donc à Didier la fourmi qui se balade sur les gros titres. Une fois arrivé à la fin, il se dit qu'il est content de son petit jogging matinal et qu'il va pouvoir aller au boulot la conscience saine. Mais paf, voila-t-y pas qu'un énergumène anthropomorphe bicéphale tente de tourner la page. En reliant au passage le bord droit du journal avec le bord gauche. Didier ne se doute alors pas qu'il vient d'entrer dans la sixième dimension, dans le véritable espace-temps, le seul, l'unique. Ainsi, le début et la fin, le début est la fin. Demain est hier. Vos descendants sont vos aïeuls. Après le Conseil des Quatre, vous devez choisir entre trois pokémons de départ. Au début du film on voit le générique de fin. La pizza sort du four congelée.

    La prochaine fois, je te parlerai de ces quelques allèles génétiques découverts par des scientifiques finlandais, qui se retrouvent chez certains représentants de notre espèce et qui leur donne ce caractère de héros omniscient de son destin. Il se retrouve en général chez des individus américains, musclés, et à la sueur en surproduction. On verra aussi le côté opposé, avec les gènes du barbu, du black et des lunettes, dont les destin dans les aventures est bien moins enviable, et dont les risques sont multipliés pas 50 instantanément dès l'apparence de raptors (par exemple).

  • J'ADORE ce genre de texte, de réflexions ^^!!
    Qui de la fin ou du début constitue vraiment le commencement d'une chose? C'est une excellente question, pas si barrée que ça au fond.
    Je vais y réfléchir!

  • En fait, ce texte est le préambule d'une histoire idiote que j'ai commencée hier sans l'avoir préparée. Je posterai le premier petit chapitre dont j'ai accouché...^^

    Et je suis inquiet pour Didier la fourmi!

  • Didier la fourmi eut la chance de passer sur une autre page, elle est actuellement sur la page des gags, sur la deuxième case du gag du Chat.

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