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Lucie 20

Je sais, je sais, il n'y a pas eu de page hier, mais ce n'était pas par flemme: je n'ai vraiment pas eu le temps! Ce sont des choses qui arrivent, l'important, c'est que je puisse continuer! Voici la page dominicale, donc!^^

 

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-Ça ne me dit rien qui vaille... D'autant que tout indique que si le train a stoppé net, c'est à cause d'une manipulation interne, finit par dire Stan Detroit, croisant le regard de Marsters.

-J'allais vous demander si vous en saviez plus sur cet arrêt forcé, vu votre poste... Tout ça confirme ce que je pensais déjà...

-Quelqu'un aurait volontairement stoppé notre course ? Mais pourquoi ? s'étonna Arthur Kent.

-J'en sais rien. Mais c'est possible de le faire, quelqu'un qui aurait accès aux machines plus loin dans les wagons pourrait simplement les arrêter en pleine course, ce qui causerait le choc qu'on a ressenti et grillerait plus d'un circuit au passage.

-Et ça aurait un rapport avec ce qui causait tout ce raffut dehors ?

-Vous n'en savez pas plus que moi là-dessus...

-Je propose qu'on remette à plus tard le fait de se soucier de l'extérieur pour se concentrer sur ce qui se passe dans ce fichu train ! Les interrompit Martha. Comme ma fille, perdue quelque part là-dedans avec, si je vous suis bien, un potentiel saboteur.

-Il y a une gamine plus loin ? Stan Detroit écarquilla les yeux.

-Oui, nous sommes partis à sa recherche, mais nous sommes bloqués ici... Sans courant ni carte pour ouvrir cette porte. Je pensais jeter un œil aux circuits, mais je ne sais pas si je vais pouvoir y faire quelque chose... Peut-être que vous... ?

-Non, malheureusement non. On me forme pour guider le train, pas pour le bidouiller. Peut-être que monsieur Grümman -c'est le chef opérateur- saurait, mais il est resté dans la voiture de tête, il faut que quelqu'un y soit au cas où la machine se relance. Le jeune homme se gratta pensivement le menton, jeta un regard au sas qu'il avait refermé derrière lui, comme pris d'une hésitation soudaine, puis reprit :

-Je ne suis pas pressé de retourner dehors, mais je pourrais sortir et continuer de longer le véhicule. Je finirai bien par trouver un autre sas que je pourrai ouvrir, et ça me permettra d'aller plus loin à l'intérieur, de voir si je trouve la gamine. Peut-être même vous ouvrir cette porte depuis l'autre côté, qui sait ?

-Vous feriez ça ?

-Je suis responsable de ce train et de ses passagers, tout comme monsieur Grümman et cet abruti de Travers, et il semblerait que je sois le seul capable de faire quelque chose pour l'instant.

Prise d'une impulsion subite, Martha Robbins se précipita pour serrer cet inconnu dans ses bras et déposer un baiser sur la joue du jeune homme, qui se mit à rougir.

-Merci, Stan Detroit.

-Bon, et bien j'imagine que je n'ai pas de temps à perdre...balbutia l'assistant conducteur.

-Bonne chance !

Ken Marsters lui serra la main, de même qu'Arthur Kent, et Stan enfila à nouveau sa cagoule, ses lunettes de protection et remit sa capuche. Aidé de l'ingénieur, il ouvrit le sas dans un grincement, laissant entrer une rafale d'air d'un froid mordant constellée de poussière de neige et il sauta à terre. Il leva un pouce et, tandis qu'il se mettait en route, Arthur et Kenneth refermaient derrière lui. A nouveau à l'abri dans le passage scellé, les trois passagers ne purent malgré tout s'empêcher de trembler encore un bon moment, frottant leurs mains froides l'une contre l'autre et se serrant dans leurs manteaux.

-Ce gosse a du courage, je ne l'envie pas...mentionna Marsters.

Arthur hocha la tête, mais semblait moins convaincu, et il s'en voulait de penser cela de Stan Detroit. Le garçon avait fait preuve d'un comportement exemplaire, et l'écrivain ne pouvait s'empêcher de sombrer dans la comparaison, surtout vis-à-vis de Martha. Il poussa l'équivalent d'un soupir mental, reconnaissant bien là dans son attitude ce qui l'avait poussé à fuir son ancienne vie et la femme qui la représentait. Il avait la désagréable impression de rester prisonnier de la personne qu'il était, et dont il avait un mal fou à se défaire. Et, surtout, à affronter.

-Bon, fit-il soudain, d'un air un peu bougon qu'il ne put s'empêcher d'afficher et ce à son grand désarroi. J'avais parlé d'aller chercher cette clef, je crois... Ken, vous devriez vous mettre au travail sur cette serrure, au cas où Detroit mettrait plus longtemps que prévu ou se retrouverait coincé de l'autre côté. Inutile que nous restions là à rien faire...

Kenneth et Martha échangèrent un regard perplexe suite au comportement étrange de leur compagnon, jusque là d'humeur si égale. Martha voulut dire quelque chose mais n'en eut pas le temps, Arthur tournant les talons d'un pas décidé en direction de là où ils étaient venus.

-Qu'est-ce qui vient de se passer?demanda un Kenneth Marsters interdit.

-Je me demande...répondit Martha, qui en réalité pensait le savoir. Les hommes...

Kenneth attendit encore un instant, des fois qu'elle explique ce qu'elle attendait par là, mais elle resta silencieuse, son beau visage froissé par les sourcils clairs qu'elle fronçait. L'ingénieur haussa les épaules et se mit au travail, examinant le petit panneau de commande à côté de la porte ; il espérait qu'Arthur penserait à lui apporter ses outils...

 

Commentaires

  • Tant que tu n'arrêtes pas totalement l'écriture de cette "merveille en construction", tu es pardonné, Maître Renard, pour le non-post d'hier ^^.

  • Merci Dame Hérisson! -^^-

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