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Lucie 43

Ca continue!^^

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« Journal d'Arthur Kent, premier jour

 

 

 

Et voilà, nous sommes bloqués dans ce train, au milieu de nulle part, jusqu'à ce que Haven s'aperçoive de notre absence. Ou, du moins, jusqu'au bon vouloir du major Adams et de son escouade. Bon, en toute honnêteté, il n'a pas tort d'avoir décidé de prendre le moindre risque possible, personne n'a envie de se faire boulotter par ces monstres, et on fait mieux de patienter dans notre coin. Mais il n'empêche que j'aimerais bien qu'il arrête de jouer comme ça au petit chef. Qu'il prenne les choses en main jusqu'à un certain point, d'accord, mais nous ne sommes pas tous sous ses ordres ! Je suis sûr que ça lui plaît, en plus, il a tout de celui qui ne prend jamais autant son pied que lorsqu'il a le pouvoir. Il ne supporte pas quand les événements ne sont pas sous son contrôle, c'est évident. Et il ne peut pas justifier toutes ses décisions ! Envoyer Marsters et Travers avec ses soldats, quelle idée ! On n'a pas tous reçu un entraînement comme eux, normal que nous, pauvres civils, perdions les pédales en cas de danger comme celui là. Heureusement que Kenneth s'en est sorti, mais ce n'est pas passé loin. Je ne voudrais pas le perdre, c'est plus ou moins le seul avec qui je me sens proche dans cette galère. En plus de Martha, c'est évident, mais je crois que je peux arrêter de me faire des idées... Elle passe la plupart de son temps à parler avec Adams, on les jurerait copains comme cochons ! Franchement, leur propension à vouloir prendre les choses en main mise à part, je vois pas vraiment ce qu'ils peuvent avoir en commun... Qu'est-ce qu'elle peut bien lui trouver, à ce vieux militaire de carrière ? Et je vois bien comment il la regarde quand elle ne fait pas attention. Il a beau tout faire pour ne pas le montrer, pour rester stoïque, mais notre vieux major est tout troublé par celle qui pourrait être sa fille. Et si ça se trouve, elle ne lui est pas indifférente non plus. Ce serait bien mon genre en tout cas : craquer pour la fille qui n'a d'yeux que pour quelqu'un d'autre. Si c'est inaccessible, c'est pour moi. Et dire que je pensais en avoir fini avec ce genre de déboires en partant pour Haven... Et non, paf ! Avant même d'entrer dans ce foutu train, il aura fallu que je tombe sur Martha ! C'est bien ma veine ! Bah, qu'est-ce que j'y peux après tout ? Mais en même temps, j'ai l'impression que la moitié du wagon est en train de se faire les yeux doux ! Martha et le major, les Miguel -pauvre femme, j'espère vraiment qu'elle va s'en sortir, c'est affreux- et nos deux caporaux... Alors concernant ces deux-la, je ne sais pas si le spectacle en devient drôle ou pathétique. Je n'ai jamais vu deux personnes se tourner autant autour sans pour autant pleinement réaliser à quel point ils sont dedans jusqu'au cou. Enfin, surtout Jones, il est plutôt difficile de savoir ce que pense vraiment Velázquez. Ce type est vraiment étrange : il ne prend rien au sérieux, il est incapable d'ouvrir la bouche sans placer au moins une plaisanterie -peu importe qu'elle soit vaseuse ou non- et il sourit tout le temps. On dirait un chat heureux, ou plutôt une sorte de tigre un peu paresseux, et qui cache bien son jeu : on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, avec lui. Mais au moins, sa compagnie est plus agréable que celle de Delgado. Ce type me fait froid dans le dos ! Il n'a rien fait de spécial pourtant, il se contente de rester à l'écart. Mais il a parfois l'air de regarder quelque chose qu'il est le seul à voir, et c'est un regard dont je n'aimerais jamais être la cible. Horst, au moins, est plutôt un bon vivant. Ces deux là sont tellement aux antipodes l'un de l'autre que c'en est presque trop beau pour être vrai ! Ceci dit, John fait beaucoup pour maintenir le moral de notre petite bande : il sait trouver les mots qui s'accordent à tout le monde, et son optimisme est contagieux. Quand il dit qu'on va s'en sortir sans problèmes, même moi j'y crois, et je ne suis pas vraiment reconnu pour ma tendance à prendre les choses du bon côté. Au final, il n'y a que Travers pour nous pourrir l'ambiance, à se plaindre sans cesse et à bouder dans son coin comme un môme privé de son jouet préféré. Pas étonnant que personne ne l'écoute, si c'est pour se conduire comme ça. Tu parles d'un type responsable... C'est à se demander comment il a fini à ce poste ! Grümman doit en baver, à faire le trajet avec lui tous les mois. C'est peut-être pour ça que notre conducteur préfère rester dans la voiture de tête. Ravert et Marsters sont allé lui ouvrir la porte, mais il a décidé de ne pas bouger pour le moment afin de garder un œil sur ses instruments. Ma foi, j'imagine qu'il n'a pas tort, ça ne peut pas faire de mal. Il a vu d'autres créatures rôder via les caméras, mais elles ne devraient pas pouvoir nous atteindre avec toutes ces portes fermées et verrouillées entre elles et nous. Je me demande si... »

 

Commentaires

  • Ah, c'est une tentative littéraire intéressante ça! Vivement demain :p

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