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Lucie 51

Le petit passage du jour!

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-Son état s'est encore aggravé d'un coup, reprit Sungmin. A la fin de mon tour de garde, je n'avais rien vu de tel en l'examinant et ce matin au réveil, cette... chose s'était propagée.

 

-Une idée de ce que cela peut être ?

 

-Pas vraiment. J'imagine que l'infection a permis son développement, mais je n'ai jamais vu rien de tel. En fait, je n'ai même jamais entendu parler de quelque chose qui ressemble à ça.

 

-Contagieux ?

 

-Impossible à dire. Je préconise d'éviter le contact, mis à part pour monsieur Miguel et moi, vu que le mal est déjà fait. Et si c'est quelque chose dans l'air, nous sommes tous logés à la même enseigne.

 

-Combien de temps lui reste-t-il, à votre avis ? Adams avait tiré le médic un peu à l'écart pour lui poser la question. Le jeune soldat secoua la tête :

 

-Je ne sais pas exactement, major. Pas longtemps, je pense. Horst et moi avons conseillé à Augustus de lui faire ses adieux, et il va rester avec elle jusqu'à la fin. Je serais surpris que ça dure ne serait-ce qu'encore une heure...

 

A ces paroles, Sungmin pâlit et serra les poings, accablé par ce sentiment d'impuissance qui ne le quittait pas depuis qu'il avait commencé à s'occuper de sa patiente. Canton le vit bien, et décida de ne pas passer outre :

 

-Vous avez fait tout ce qui était possible, Jung. Vous n'avez rien à vous reprocher, votre devoir a été accompli.

 

-Je suis médecin, major. Je n'en fais jamais assez tant que mes patients ne sont pas sur pieds.

 

Canton se contenta d'observer intensément le jeune homme, sachant qu'il ne pourrait rien dire maintenant qui lui permettrait de vivre plus facilement la situation. Sungmin était un bon garçon qui avait toujours pris les choses très à cœur, et il était probablement le membre le plus sensible de l'escouade. Mais le major était tout aussi fier de lui que des autres, et il n'y avait eu que Stuart Moore pour poser problème. Ce qui ne voulait pas dire qu'Adams se réjouissait de sa disparition, même s'il avait d'autres soucis en tête. Il y avait l'état étrange de madame Miguel bien sûr, mais aussi l'absence totale du moindre contact avec l'extérieur. Haven ne pouvait avoir fait autrement que réaliser leur absence à l'heure qu'il était, et si le train était le seul véhicule qui faisait la liaison, Canton savait que les complexes disposaient d'autres véhicules d'urgence. Sommairement adaptés aux conditions de la surface, ils n'étaient pas nombreux ni très spacieux, mais ils devaient en théorie permettre de suivre la voie et d'apporter le matériel et les experts nécessaires. Et c'était sans compter certains prototypes développés en ce moment à Haven, mais Adams n'était au courant que parce que son rang le lui avait permis, et il n'était pas censé en dévoiler l'existence. Pour le moment, ils ne pouvaient tous que continuer à attendre, mais il ne savait quel effet le sort de madame Miguel aurait sur le moral des passagers, et ce n'était pas la seule chose dont ils avaient à se soucier. Il contactait régulièrement Daniel Grümman, dans la voiture de tête, qui observait les autres wagons avec les caméras fonctionnelles dont il disposait, et les créatures qui étaient montées bord et avaient tué Stuart Moore y rôdaient toujours. Elles venaient régulièrement examiner la porte verrouillée qui les séparait du reste du train, et ce avec une attention toute particulière, semblant parfaitement comprendre qu'elle représentait le dernier obstacle avant leurs proies. Plus inquiétant encore, le conducteur en chef constatait de plus plus de fluctuations dans les systèmes du train, qui souffrait de son arrêt aussi brusque que prolongé. Dans son fort intérieur, le major n'avait d'autre choix que d'envisager toutes les possibilités, même celles qui lui plaisaient le moins, comme d'envisager une expédition chargée de remonter les wagons jusqu'aux machines, dans l'espoir que Ravert et Marsters puissent en apprendre plus sur la situation technique, peut-être avec l'aide de Grümman. Mais Canton n'était pas enchanté à l'idée d'envoyer qui que ce soit effectuer une telle équipée. Seulement, il n'aurait peut-être plus d'autre choix si...

 

Du coin de l’œil, il perçut une agitation soudaine du côté de madame Miguel, et un cri perçant, sauvage, retentit dans le wagon. Fendant l'attroupement, bousculant les autres passagers, le père Diego Delgado se précipitait vers la blessée en hurlant, comme possédé.

 

Commentaires

  • C'est terrible, depuis ton post hier, j'arrête pas de me demander ce que ça va donner: une pièce de plus au puzzle! ^^

    Au fait, question: tu as déjà la fin de ton histoire, ou...?

  • Alors oui, je sais comment l'histoire va se terminer. La seule chose qu'il me reste vraiment à déterminer, c'est de trouver comment arriver à cette dernière phase. ^^

  • D'acc ^^

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