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  • Contexte: Amérique du Nord

    Pour passer le temps, et comme je me sens inspiré, j'ai décidé de m'amuser à mettre en place un contexte d'univers pour un éventuel forum de jeu de rôles. Parce que je n'en trouve aucun à mon goût en ce moment, et qu'on ne sait jamais, peut-être que je trouverai moyen de lancer quelque chose de mon crû!^^ Comme j'aime bien les univers d'anticipation -entre le contemporain et le futuriste- et les concepts de mutants à la X-Men, je tente le coup dans le genre (et puis j'ai fait mes premières armes sérieuses de forum rp sur un forum de mutants il y a des années, c'est nostalgique, les mutants). J'ai déjà un contexte, mais en attendant de le retravailler, je mets ici la manière dont j'envisage mon monde, en commençant par ce que sont devenus les USA en particulier et l'Amérique du Nord en général (parce que je trouvais ça marrant de jouer avec^^). Voici donc!

     

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    Petit état des lieux en 2041

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    AMERIQUE DU NORD

     

     

     

    Durant les trois dernières décennies, les états de celle qui était parfois considérée comme la plus grande et glorieuse nation du monde, finirent par se désunir ici et là. Sous le coups de pressions internes et de désaccords avec d'autres états, les états se morcelèrent pour donner naissance à plusieurs blocs bien décidés à prendre leur indépendance. Après tout, ils l'avaient déjà fait une fois, non ? Les États-Unis d'Amérique ne sont plus : le continent est aujourd'hui composé de plusieurs petits états indépendants les uns les autres, dont les territoires se modifient au gré des alliances et des mésententes, des trusts et des conquêtes. Actuellement, l'Amérique du Nord est en pleine agitation, la République du Texas en tête : il en faudrait peu pour mettre le feu aux poudres...

     

     

     

    On trouve donc :

     

     

     

    New Victoria : cette coalition d'états le long de la côte est n'est pratiquement qu'une immense mégapole, qui relie entre autre New York et Washington. Cette cité état représente bien l'âge des mégalopoles tentaculaires, et se veut aussi moderne et accueillante que possible. Elle persiste à vouloir représenter l'ancien idéalisme américain, mais son patriotisme est flamboyant et destiné à mettre des étoiles dans les yeux des étrangers, au contrait du patriotisme agressif et réactionnaire du Texas. D'apparence, la mégalopole qu'est New Victoria brille de mille feux, mais l'ordre n'y règne pas autant qu'elle essaie de le faire croire. Si les centres sont bien entretenus et protégés, il en va autrement pour les arrondissements et les régions moins importante économiquement parlant. Le niveau de vie reste relativement correct, mais la criminalité y est plus présente qu'ailleurs. Le gouvernement fait de son mieux pour mettre en avant la magnificence de ses centres urbains et tous les symboles qu'ils ont décidé de conserver de l'Amérique : indépendance, mérite, liberté. La célèbre statue non loin de New York se dresse encore fièrement, et la région est toujours aussi synonyme de nouveau départ. Au nord, et pour appuyer sa politique d'image, New Victoria a fait du Vermont et du New Hampshire une sorte de parc national réservé aux espaces verts et de détente. Au Maine, il pleut toujours autant. Plus l'on descend vers le sud, vers l'ancienne Virginia, et plus la région devient rurale. A la frontière avec les anciens états du Sud (la Fédération des États-Unis), les différences culturelles s'amenuisent, et les conflits sont nombreux concernant les droits des deux jeunes nations sur cet état et, plus encore, sur le Protectorat de Caroline, qui n'appartient techniquement ni à l'un ni à l'autre. New Victoria est gouvernée par le Président et son Assemblée, qui siègent par tradition à Washington (ce qui énerve beaucoup le Texas, qui n'aime pas voir « la Maison Blanche aux mains d'étrangers »). New Victoria se veut très progressiste du point de vue mutant, même si l'ancienne blessure de 2001 n'a en réalité pas encore vraiment guéri... Comme pour tout ou presque en ce pays, tout est question de façade.

     

     

     

    Les anciens états constituant New Victoria sont : Maine, Vermont, New Hampshire, Rhode Island, Connecticut, New York, Pennsylvanie, Delaware, Maryland, Virginie occidentale, Virginie

     

     

     

    La Fédération des États-Unis : sous ce nom ronflant se cache une autre nation bien décidée à faire valoir au monde son seul droit de véritable héritière des glorieux USA d'antan. Ce sont principalement les très anciens clivages sociaux et d'esprit entre le sud et le nord qui ont donné naissance à cette nouvelle sécession. Nul besoin de guerres cette fois-ci, à peine quelques escarmouches ici et là : le sud se détacha tranquillement, sans faire d'histoire, en bon gentleman, et devint...ben, le Sud. Ce qu'il avait toujours été, et sera sans doute toujours. On y vit la même vie, sans se presser de voir évoluer les mentalités. D'ailleurs, c'est sans doute l'un des endroits sur Terre les plus intolérants aux mutants. La religion catholique a toujours autant de poids dans la balance, et le pouvoir gouvernemental est si lié avec celui de l’Église qu'on connaît aussi cette nation sous le nom de « Fédération Sainte des États-Unis ». D'ailleurs, l’Église songe à y élire son premier pape sur continent américain, ce qui n'est pas sans causer son petit lot de complications... Bref, dans le sud, ce sont les vieilles valeurs qui prennent le dessus. D'accord, les minorités ne sont du coup pas particulièrement bien traitées (mais il vaut toujours mieux être noir que mutant ; et ne parlons pas de ce qui risque de vous arriver quand vous naissez les deux à la fois dans le coin...), et l'état prône une suprématie blanche et chrétienne du plus bel aloi. D'accord, on dit même que la renaissance active florissante du Ku Klux Klan -se concentrant bien évidement sur la chasse aux mutants- est sanctionnée -ou au minimum- tolérée par l'état. Mais un gentleman ne saurait commenter sur des rumeurs ! Quand on est blanc, non mutant, propre sur soi et qu'on connaît ses valeurs, il fait plutôt bon vivre dans la Fédération des États-Unis. Le climat y est doux, la criminalité plutôt faible, et on a le Seigneur de son côté. Pour les autres, mieux vaut tenter sa chance avec les alligators qui règnent toujours dans les parcelles des bayous qui n'ont pas encore été civilisées à grand coup de buildings. La Fédération ne s'entend pas très bien avec sa voisine du nord, New Victoria : les deux nations entrent régulièrement en conflit à propos de la Virginie et du Protectorat de Caroline. Le gouvernement est assuré par le Président de la Fédération.

     

     

    Les anciens états constituant la Fédération des États-Unis sont : Tennessee, Mississipi, Alabama, Géorgie

     

     

     

     

     

    La République du Texas : alors là, on ne rigole pas!Le Texas était déjà un grand état du temps des USA, il l'est plus encore aujourd'hui ! Surtout depuis qu'il a annexé l'Oklahoma de force, et qu'il a transformé le Nouveau-Mexique en zone de guerre ! Et quand on rajoute les tensions avec grosso modo toutes les autres nations du continent (y compris, étonnamment, la Fédération des États-Unis) et le Mexique, autant dire que ce coin du globe est assis sur une poudrière ! La République du Texas a les ressources et la puissance militaire pour être parfaitement indépendante, ou du moins c'est ce qu'elle met un point d'honneur à faire savoir au reste du monde en générale et de l'Amérique du Nord en particulier. État militaire fortement policé, où pratiquement chaque citoyen porte une arme et est tenu de servir un temps dans l'armée, on peut au moins dire que la sécurité règne ! La liberté de pensée et d'opinion, par contre... Fortement catholique, réactionnaire et isolationniste, le Texas se voit comme l'ultime parangon des vraies valeurs américaines, un îlot d'ordre et de vertu au milieu du chaos et de la dépravation. Le Président Général (souvent simplement appelé par son grade, le Général) et son état-major gouvernent d'une poigne de fer dans un gant d'acier, et ne plaisantent pas avant les dissidents ! Les mutants sont évidemment mal vus, mais au même titre que les étranges. Et pour la République, tout ce qui n'est pas texan est étranger. Donc mutant, d'un certain point de vue assez tordu. Il serait exagéré de dire que la République du Texas est la nouvelle Corée du Nord, mais il s'agit d'un état militariste, agressif et très fermé. Avec, comme but avoué, celui de réussir à réunir un jour l'ensemble du continent sous sa bannière à une étoile. Circulez, y a rien à voir ! Oh, et autant ne pas se mettre un Texas Ranger à dos : ils sont redoutables, surentraînés, inflexibles et ne lâche jamais leur proie, prêts à la poursuivre au bout du monde si nécessaire !

     

     

     

    Les anciens états constituant la République du Texas sont : Texas, Oklahoma, et la République persiste à compter le Nouveau-Mexique dans le lot, tandis que se dernier refuse catégoriquement de plier le genou et est devenu une sorte de zone de guerre permanente. Et on ne parle même pas du danger qu'il y a à aller cueillir les fleurs le long de la frontière mexicaine..

     

    Le Protectorat de Caroline : les deux états de Caroline ont depuis longtemps fusionnés en ce qui n'est qu'une grande mégalopole étendue parmi d'autres. Il s'agit d'un protectorat dans le sens où de nombreux traités commerciaux la lient avec des entreprises à la foi en New Victoria et en Fédération des États-Unis. C'est un sorte d'état tampon entre le nord et le sud, qui profite de sa situation et qui fait office de terrain neutre pour les relations entre les deux pays. Le protectorat ne doit son existence qu'au statu quo régnant entre les deux nations voisines, aucune d'entre elle n'ayant actuellement la puissance et les ressources nécessaires pour conquérir ce territoire au nez et à la barbe de l'autre. La Caroline sait cet état précaire, et fait de son mieux pour préserver ce fameux statu quo qui arrange tout le monde...pour l'instant. D'ailleurs, elle a gagnée une réputation de neutralité au sein de tous les anciens USA, et de nombreuses rencontres entre les nouvelles nations nord-américaines se déroulent sur son sol, comme une nouvelle tradition. Lorsqu'on dit qu'on va « voir Caroline », c'est qu'on se montre neutre. Le Protectorat est dirigé par le Secrétaire Général de Caroline et son comité.

     

     

     

    Fédération de l'Ouest : encore des gens qui ne se sont pas foulés pour se trouver un nom, mais il ne s'agit après tout que de ça : une fédération d'états alliés dans les faits mais qui restent extrêmement indépendant. Personne n'embête son voisin, et on se sert tous les coudes au nom de la mentalité du cool associée depuis toujours à la Californie et à ses petits copains. Du coup, la Fédération de l'Ouest est un peu considérée comme l'enfant terrible de la nouvelle Amérique du Nord. Personne ne la prend vraiment au sérieux en tant que nation, et elle ne cherche pas particulièrement à améliorer son image de marque. Il peut se révéler utile d'être sous-estimé. Ce qui est le cas : outre pas mal de déserts a priori sans grand intérêt (la Fédération ne s'est pas amusée à y étendre ses mégalopoles), y trouve le barrage Hoover. Détenu par l'entreprise qui a donné naissance à la Fédération et qui le garde farouchement depuis lors. Autant dire que cela encourage les voisins à garder de bons contacts, d'autant que la Fédération reste raisonnable. Alors le reste du continent la laisse se charger du barrage, des déserts pas très intéressants qui l'entourent, et de tout le fun qui est la marque de fabrique de l'ouest américain. Las Vegas se porte mieux que jamais, et la Californie n'est qu'une immense ville côtière entièrement tournée vers les loisirs, la libre entreprise et la joie de vivre. Dans toute la Fédération, les mentalités sont à la cool, et les mutants sont généralement très bien intégrés. La Fédération semble faire un effort conscient pour ne rien prendre au sérieux, même la faille de San Andreas qui devient pourtant de plus en plus inquiétante... La Fédération de l'Ouest est une nation à deux visages : à la fois parc de loisirs géant et siège corporatifs d'entreprises aussi diverses que sérieuses. C'est le pays où tout peut arriver, et ce plus que jamais. Si vous voulez vous amuser sans lendemains, Fédération de l'Ouest ! Si vous voulez créer une entreprise novatrice et totalement libre, pour faire avancer la science ou simplement gagner un max d'argent, Fédération de l'Ouest ! De nombreux domaines connaissent des avances spectaculaires dans le coin, qu'il s'agisse d'industrie, de l'informatique, du domaine de la santé ou encore du transhumanisme et de ses augmentations synthétiques. Quand le gouvernement s'en rappelle, il règne via un Président et un sénat secondé de comités des entreprises les plus riches et florissantes. Oh, on dit qu'il existe toujours une zone 51, mais plus personne ne s'en soucie vraiment. On préfère plutôt parler de la mystérieuse zone 52... Actuellement, la Fédération hésite fortement à s'impliquer dans le conflit qui fait rage entre le Nouveau-Mexique et la République du Texas. Techniquement, le Nouveau-Mexique était censé faire partie de la Fédération, mais cette dernière n'as pas trop envie de se heurter militairement avec le Texas... L'annexion, demandée à la fois par certains en Fédération de l'Ouest et au Nouveau-Mexique lui-même, reste un sujet brûlant qui divise l'opinion. Mais d'un point de vue moral et idéal, la plupart de la population serait prête à soutenir leur voisin. Halte la tyrannie, faut être cool mec !

     

    Les anciens états constituant la Fédération de l'Ouest sont : Californie, Nevada, Utah, Arizona

     

     

    La Ligue des États-Unis d'Amérique : cette nation représente le territoire uni le plus étendu des anciens USA. Il n'est pas constitué des états les plus puissants et influents à la base, mais le nombre fait leur force. Leur nombre, et leurs ressources. La Ligue possède le plus d'espaces étendus du continent (avec le Canada), et a fait de l'agriculture et de l'élevage ses principaux domaines. On la surnomme souvent -et à raison- le grenier du nord. Les mégapoles y sont moins étendues, on a plus de chances d'y grandir à l'air libre qu'ailleurs, et le calme règne. Le Parlement qui dirige la Ligue fait de son mieux pour maintenir les meilleures relations possibles avec ses voisins, qui dépendent en partie de ses exportations et n'ont pas vraiment les moyens de l'annexer par la force. C'est une large bande de terre plutôt tranquille en ce monde parfois chaotique, et on pourrait presque se laisser aller à la qualifier de bucolique. La vie n'y est pas très dangereuse, les gens n'ont pas à se plaindre, et seule une mentalité encore à l'ancienne peine à pleinement accepter les mutants en leur sein (mais c'est bien moins pire qu'au Texas ou à la Fédération des États-Unis). Globalement on y est méfiant mais loyal, terre à terre, et le mérite y a sa place. Elle représente l'image d'une vie idyllique, aussi proche de la nature qu'il est possible de l'être dans une Amérique plus urbanisée que jamais. On y trouve quand même de grandes cités où la vie est globalement plus stressante, voir un poil plus dangereuse qu'ailleurs : on songe notamment à Détroit, devenue une gigantesque fondrie/usine/centre de récupération des déchets (on l'appelle souvent la Décharge) ; le travail y est dur, et la sécurité guère assurée. La Ligue essaie sans cesse de la remettre sur pied et de soigner sa réputation, mais la pègre sur place fait de la résistance. Tout le Michigan dans son ensemble est une mégalopole plutôt mal famée, à vrai dire. Dans le reste du pays, la vie est tranquille, et on peut marcher plusieurs kilomètres sans tomber sur une voiture ou même sur un autre chaland : ce qui, aujourd'hui, est plutôt rare. Depuis quelque temps, les régions du nord de la Ligue (comme le Wyoming, le Dakota du Sud, l'Oregon ou encore le Minnesota) songent de plus en plus à rejoindre le Canada, qui se dit prêt à les accueillir... L'Arkansas et l'Oklahoma se font courtiser par la Fédération des États-Unis depuis un bail, et ils pourraient bien finir par se laisser tenter : les mentalités sont assez similaires, et ils ont un peu peur du Texas...

     

     

     

    Les anciens états constituant la Ligue des États-Unis sont : Oregon, Idaho, Wyoming, Dakota du Sud, Minnesota, Nebraska, Kansas, Iowa, Missouri, Oklahoma, Arkansas, Wisconsin, Illinois, Michigan, Indiana, Ohio, Kentucky

     

     

    Cas particuliers : trois états ont réussi à se débrouiller dans leur coin pour rester indépendants : la Floride, la Louisiane et Hawaii. En raison de son éloignement, Hawaii n'a guère eu de problèmes à faire officiellement sécession dans son coin. Elle est dirigée par un Gouverneur, lui même à la tête de la police militaire qui veille farouchement sur l'archipel. La loi y est musclée et des plus directes, ce qui n'arrange pas toujours les locaux -qui doivent se farcir le régime en permanence- mais rassure les touristes, qui restent le revenu majoritaire.

     

    La Floride représente une véritable retraite dorée pour les élites des nations américaines : de nombreuses entreprises et de riches et puissants particuliers s'assurent qu'il en reste ainsi. Quand on a de l'argent et qu'on souhaite s'éloigner des oreilles et des yeux indiscrets du continent, c'est généralement là qu'on se rend. De nombreuses inondations ont noyé de manière permanente une partie de la côte, et la mer semble gagner petit à petit du terrain.

     

    Enfin, la Louisiane est plus que jamais devenue un véritable petit trublion pour le sud en général, et pour la Fédération des États-Unis en particulier. Elle fait tout son possible pour garder son indépendance vis-à-vis de cette dernière, qui n'arrive pas à la garder sous son joug. La mentalité y est bien plus relax (les mutants y sont très bien tolérés), l'identité louisiane est devenue de plus en plus forte avec le temps, et on aime y faire la fête, pas persécuter son prochain (il y a des choses beaucoup plus intéressantes à faire avec son prochain).

     

     

     

     

     

     

    La Ligue monarchique canadienne : sans grande surprise, le Canada peut se targuer de conserver la plus grande superficie, même si les espaces naturels ont grandement diminué au fur et à mesure que les mégalopoles ont gagné du terrain. Les longues routes loin de la civilisation sont bien moins nombreuses, et les forêts bien moins dense : on y abat du bois à tour de bras ! La vie y est plutôt tranquille, moins sauvage, et les gens sont toujours aussi polis. L'échec des USA voisins à maintenir leur cohésion et l'envie de s'étendre ont renforcé le sentiment monarchique du grand pays. Le pouvoir royal a la faveur des citoyens, et le système fonctionne bien. Il fait plutôt bon vivre au pays de l'érable, ce qui a séduit plusieurs régions voisines : l'Alaska, le Washington et le Dakota du Nord. D'autres régions nordiques des anciens USA caressent l'idée de rejoindre la ligue, et cette dernière se montre ouverte à l'idée sans pour autant faire preuve de la moindre soif de conquête. Le Québec y est toujours fort bien intégré, merci pour lui. La Police montée est toujours de la partie, mais n'a rien d'un anachronisme : elle est aussi efficace que respectée. Les mutants sont bien considérés tant qu'ils ne font pas d'histoires, et la bonne entente est généralement de mise. La monarchie et ses ministres s'opposent aux entreprises qui rêvent de se partager la région, ce qui représente un combat de tous les instants dans un monde où les sociétés ont plus de pouvoir que jamais.

     

     

     

    Le Groenland : le pays n'a pas vraiment changé...en apparence. En réalité, il est entièrement possédé et dirigé par un conglomérat d'entreprises et de sociétés qui y ont leur siège et entretiennent un gouvernement qui ressemble plus à un conseil d'administrateurs que de ministres (même si certains diront que c'est la même chose). Beaucoup de choses se passent au Groenland d'un point de vue corporatif, rivalisant avec des mégapoles du même tonneau comme Singapour, Taïwan ou Hong-Kong.

     

  • Trou noir, trou blanc

    Oh, ce blog existe!

    Oh, une historiette!

    Oh, une exclamation de surprise!

    Il n'y a jamais rien de bien derrière le frigo...

     

     

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    Le front plissé, les yeux à demi fermés comme si vous étiez sur le point de parvenir à une révélation particulièrement importante, vous fixez votre écran d'ordinateur. Ce dernier vous renvoie de son seul regard une expression que vous jurez moqueuse quand la fameuse révélation ne vient pas. Elle n'était ni particulière ni importante finalement ; vous avez juste oublié d'acheter du lait. Ce n'est pas ça qui va vous débloquer, mais vous êtes présentement incapable de penser à autre chose qu'à ce précieux breuvage, qui doit consister en la moitié de votre alimentation depuis quelques mois. Pas de quoi écrire une histoire, vous en convenez tout en effleurant tristement vos lèvres craquelées d'une langue asséchée par le manque de lait. En temps normal, vous saisiriez l'occasion pour vous précipiter dehors à la recherche du fameux liquide, mais aujourd'hui se trouve être un dimanche. Allons bon, encore un ! Ils semblent décidément se donner le mots pour se succéder ces temps-ci. Tel un crépitant impératif narratif, la pluie crépite contre les vitres, et ce sont qui d'habitude vous apaise commence à vous courir sur le système. Pour couronner le tout, la nuit est tombée et vous avez froid malgré la saison, ce qui est toujours mauvais signe. Vous vous demandez si votre pull favori -le gris rayé de noir (ou l'inverse, ce qui constitue un perpétuel débat philosophique sous votre crâne qui a tendance à vous occuper des heures au plus mauvais moment, comme le jour avant celui où vous devez rendre votre dernier manuscrit)- est dans les parages, où s'il étend sa douce chaleur cotonneuse au fond du panier à linge humide. Cela fait longtemps que vous ne l'avez pas vu à bien y réfléchir, mais cela ne vous étonne pas : malgré la petitesse de votre appartement, les choses disparaissent et réapparaissent selon leur bon vouloir avec une fréquence qui ne cesse de vous épater. C'est comme si un trou de ver connectait des espaces insoupçonnés de vos quelques mètres carrés : trou noir dans la salle de bain, trou blanc dans la cuisine, et une chaussette moisie mystérieusement retrouvée derrière le frigo. C'est normal : on ne trouve jamais rien de bon derrière un frigo, voilà pourquoi vous laissez généralement cette zone tranquille.1

     

    Ces déambulations mentales ne vous aident pas, vous dites-vous en poussant un soupir morne auquel répond un bâillement de petit chat, qui somnole dans sa pantoufle. Pour ces bestioles, la vie ne doit être qu'un long dimanche, mais bien plus intéressant que le moindre dimanche humain : tout est beaucoup plus intéressant quand on peut le chasser sans même se soucier de l'attraper. D'ailleurs, il est sans doute temps de changer la caisse de petit chat. Ou de nourrir son appétit insatiable (votre chat est un trou noir et un trou blanc à lui tout seul : tout rentre, tout sort ; à votre connaissance, il n'a pas encore découvert le voyage dans le temps, mais c'est parce qu'il préfère passer son temps à jouer avec les rideaux du salon). Vous souhaitez un instant qu'il s'agisse d'un chien, ce qui vous donnerait l'occasion de le sortir. Ah, non : il pleut, il fait nuit, et il fait froid. Et puis petit chat entretient de toute façon un rapport éminemment conflictuel avec l'extérieur : ce dernier le fascine du moment qu'il n'a pas besoin d'y poser la patte. Il n'y a pas de pantoufles à l'extérieur, ou elles ne sont pas assez confortable. De vos pas traînants, vous faites la navette entre la salle de bain et la cuisine (mais sans passer par le trou de ver, ou alors vous n'avez pas remarqué ; si ça se trouve, les dimanches durent autant de temps parce que vous passez la journée à remonter dans le temps sans vous en apercevoir), et constatez que la caisse a déjà été changée et la bête nourrie. Flûte. Vous ne saurez trop dire pourquoi, mais vous voilà déçu. Un verre d'eau à la main (que c'est triste l'eau, quand le lait est absent), vous reprenez place sur le fauteuil que vous avez converti en la chaise de bureau la plus confortable et mal pratique du multivers. Vous faites danser vos doigts le long des accoudoirs en fredonnant la dernière chanson en date coincée dans votre tête, et qui cogne contre la moindre parcelle active de votre cerveau pour exiger sa sortie après une conditionnelle bien méritée. Évidemment, le morceau n'est pas gai ; ils ne le sont plus vraiment, depuis quelques temps. Vos yeux cherchent désespérément quelque chose d'intéressant méritant leur attention de l'autre côté de la fenêtre, mais il n'y a que la lueur d'un lampadaire. Le long de votre mur, la fissure que vous avez amoureusement regardé grandir depuis votre arrivée dans cet appartement n'est plus là : vous l'aviez colmatée dans un vague élan de ménage printanier (qui n'avait pas duré longtemps ; il s'était déclaré soudainement un glacial jour de février, et il y a bien des choses plus passionnantes à faire un glacial jour de février que de colmater des fissures. Se pelotonner sous une couverture, pieds froids contre pieds froids, par exemple. Qui va les réchauffer maintenant ?).

     

    Bon, il n'y a rien d'intéressant sur internet non plus. C'est étonnant quand on y pense : la quantité d'informations inouïe contenue sur la toile, et après une dizaine de minutes vous avez fait le tour de ce que vous juger important -ou au minimum digne d'intérêt- et vous passez le reste de la journée à rafraîchir encore et encore les mêmes pages, des fois que quelque chose de neuf s'y glisserait sournoisement. Rien ne se glisse non plus -sournoisement ou pas- à la suite des quelques mots qui noircissent votre page de traitement de texte. Allez, il est temps de faire un effort ! Vous jurez entendre vos doigts rouillés craquer tandis que vous frappez mollement une touche ou l'autre. Il y a des jours où l'inspiration vous paralyse comme si vous vous attendiez à ce que les touches dévorent vos doigts boudinés de mots comme des piranhas affamés d'information. Et d'autres où les mêmes doigts s'y collent comme de la mélasse. Du coup, vous vous demandez combien de temps des piranhas pourraient survivre dans de la mélasse. Curieusement, le sacro saint internet ne fourmille pas de réponses sur la question (les scientifiques ne sont décidément pas si exhaustifs qu'ils veulent le faire croire!). Par contre, vous trouvez une nouvelle vidéo rigolote avec un perroquet, un patin à roulettes et trois barbes à papa. Du genre que votre mère vous envoie régulièrement attachés aux mails qu'elle vous envoie régulièrement. Tiens, d'ailleurs, auriez-vous un message ? Ce serait chouette ça, un message ! Un sujet direct auquel répondre, pas une dissertation libre dans laquelle laisser errer votre esprit ! Vous n'avez vérifié que dix ou onze fois aujourd'hui, on ne sait jamais, quelqu'un aurait peut-être eu un fait capital à vous faire parvenir dans l'heure qui vient de s'écouler ! On renverse des régimes en moins de temps que ça, peut-être qu'une révolution sanglante est en train de se dérouler sous vos fenêtres en ce moment précis et que vous n'êtes pas encore au courant (vos fenêtres sont très bien isolées, il faut leur reconnaître cette qualité) ! Ou peut-être s'agit-il d'une nouvelle note de votre éditeur, qui vous réussit toujours à vous remonter le moral (sauf lorsqu'il écrit pour vous faire part du petit détail -oh, rien d'important, trois fois, rien, une bête erreur d'inattention sans doute, ne vous inquiétez pas- page sept qui remet en question l'intégralité de votre trame soigneusement établie sur plus de trois cents pages. Non, ces mails là vous donne envie de courir tête la première contre un mur) ! Et bien non. Pas même le moindre spam. Ce qui vous aurait permis de remettre à niveau les protection de votre vieil ordinateur. Il ne faut pas perdre de temps avec ces machins, ou on s'en mord les doigts après qu'il soit trop tard ! Et vous vous y connaissez. Vous vous les mordez tous les jours depuis la dernière discussion.

     

    Il y avait des bons jours, pourtant. Du moins vous semblait-il. Vous aligniez deux, trois pages en vitesse de croisière, vous sortiez au soleil, vous bavardiez avec Kevin une manette à la main, vous buviez un verre avec la serveuse de ce petit bar sympa après son service. Mais, au fond, rien qui permette d'écrire la moindre histoire digne de ce nom. Après tout, vous avez déjà clos le chapitre de votre meilleur opus, même si ce n'est pas vous qui l'avez écrit. Pas tout seul en tout cas. Si cela n'avait tenu qu'à vous, vous auriez fait autrement. Vous auriez fait autrement tout court d'ailleurs. Sur bien des points. Il n'y a jamais assez de notes de bas de page... Mais ce n'est pas comme si pouviez la rééditer de toute façon, et aucun auto correcteur n'aurait été d'une grande aide (vous aimeriez bien être doté d'un auto correcteur adapté à votre vie d'ailleurs ; même au risque de situations cocasses imprévues, comme vous retrouver à contempler le dernier testicule de votre artiste préféré plutôt que son dernier opuscule2). Dehors, il pleut toujours et rien ne se produit de digne d'intérêt. Tout pour vous divertir plutôt que de contempler l'une ou l'autre histoire : celle qui stagne sur votre ordinateur, ou l'autre. Peut-être sont-elles liées dans leur stase : trou noir, trou blanc, et du vide entre les deux, sans cesse et sans cesse bloqué dans une courbe fermée dans le temps. Ou quelque chose comme ça (vous avez lu un article là-dessus il y a peu, ce qui est l'équivalent d'avoir une chanson en boucle coincée dans la tête). Autant commencer à vous documenter sur la physique quantique, aujourd'hui n'est pas plus un mauvais jour qu'un autre pour commencer ! La solution du voyage dans le temps est peut-être là, tout près, à votre portée... Ce concept vous obsède bien plus que la trame de votre roman en cours. Vous ouvrez une page sur le sujet au hasard, manquez tourner de l’œil (non pas vous évanouir, mais physiquement tournez vos yeux dans vos orbites sous l'effort de comprendre les termes et diagrammes barbares qui s'affichent ; vous ne comprendrez jamais rien aux mathématiques, surtout quand ils ne s'embarrassent même pas du moindre nombre), la refermez et retournez vous servir un verre d'eau. La caisse est toujours propre, l'écuelle toujours à moitié pleine, et vous avez un vague sentiment de déjà vu dans la bouche (le goût ressemble un peu au lait de soja, soit au goût d'un morceau de carton qu'on aurait trempé au fond d'un verre de lait ; si, si, vous l'assurez). Vous le mâcher et l'avaler en vous forçant un peu, par dépit plus que par nécessité. C'est fou ce que l'on ne peut pas faire en un jour, surtout quand il passe comme trois. Au moins. Et il n'y a même plus de vaisselles à faire ! C'est encore plus propre -et plus rapidement- lorsqu'il n'y a plus que deux mains. Elles n'en ont plus à tenir, faut bien qu'elles s'occupent. Elles pourraient tout aussi bien s'occuper à travailler un peu, vous dites-vous en vous remettant à écrire. Parfois, il suffit de forcer un peu pour que ça passe, ce qui vous rappelle une blague grivoise de Kevin et vous donne envie d'aller vous lavez les mains. Après tout, des doigts propres écrivent mieux, c'est prouvé non ? Après une autre brève recherche, rien là-dessus non plus (vraiment, que fait la communauté scientifique?). Finalement, la procrastination c'est un peu voyager dans le temps : on avance pour se retrouver au point de départ. Et parfois avant même d'avoir commencé.

     

    C'est fascinant comme tout le devient une fois qu'il n'y a plus rien d'autre. C'est une ombre sur le mur, une retraite confortable au fond de la caverne, là où il y a de préférence un thé bien chaud. Tout s'affronte bien mieux un thé bien chaud à la main (ce n'est pas l'assaillant meurtrier hurlant de douleur après s'en être pris en plein visage qui vous dira le contraire). C'est une bonne idée, d'ailleurs ! Vous vous levez d'un coup, excité à l'idée d'aller faire du thé dans la cuisine comme un enfant à la perspective de monter sa première boîte de légos (avant de marcher dessus sans faire exprès le lendemain au saut du lit). N'est-ce pas là un but noble, dont la saveur semble déjà monter le long de vos papilles et la fragrance le long de vos narines ? Vous mettez l'eau à chauffer avec l'enthousiasme un peu dément de celui qui a oublié ce que c'était, et attendez fiévreusement le sifflement de la bouilloire électrique (qui ne fait même pas sauter les plombs cette fois-ci, hourra!). Une boule à thé remplie de son trésor, du sucre brun, il ne manque qu'un ingrédient pour compléter à merveille le breuvage, celui sans quoi ce thé particulier ne peut pas être entier, et qui rend la vie complète ! Ce dont vous avez besoin pour vous lever le matin et vous coucher le soir ! Ce qui fait de votre vie une aventure pleinement partagée ! Vous ouvrez le frigo, et contempler l'intérieur vous rappelle soudain une triste réalité que vous avez trop souvent tendance à oublier depuis quelques temps : il n'y a plus de lait. Vous vous laissez glisser le long du réfrigérateur, une tasse inutile à la main, petit chat venant s'installer sur vos genoux avec autant de curiosité que de réconfort dans sa voix étonnamment puissante pour sa taille. Vous hésitez entre un profond soupir et un rire nerveux, faute de mieux, tandis que vous vous passez une main sur le visage. Dans l'autre pièce, au bout du petit couloir encombré, l'écran bleuté de votre ordinateur continue de vous narguer. Il n'y a jamais rien de bond derrière le frigo, et il arrive même qu'à l'intérieur non plus (même le reste de riz dans son plat en plastique vous avait paru particulièrement patibulaire). A quoi bon un thé sans son lait ? Surtout lorsqu'il s'agit de votre favori. Il est sans doute parti dans un autre frigo.

     

    Trou noir, trou blanc.

     

    1On ne trouve jamais rien derrière le frigo, et c'est prouvé : c'est bien pour ça qu'on le laisse contre le mur. CQFD.

     

    2Ce sont des choses qui arrivent.