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Gainage avec extra bacon

Après plusieurs petites historiettes dont je n'étais pas très satisfait et qui à mon sens ne s'inscrivent pas vraiment dans l'ensemble "canon", voici un nouveau texte dont je suis plutôt content! Une vraie nouvelle historiette, du moins je crois, qui est dans le bon "ton historiette" que je pensais avoir un peu perdu. Bref, ça fait du bien de retrouver ça, en espérant que ça fonctionne! o/

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Vous entretenez une relation particulière avec votre corps. Une relation faite de compromis qui a depuis longtemps mené à une entente cordiale, si pas particulièrement chaleureuse. La principale règle étant : vous lui fichez la paix, et il se contente de faire de même. Vous n'avez jamais vraiment eu à vous en plaindre. Vous avez toujours pris soin de lui éviter les efforts inutiles et les accidents les plus graves, et il a rarement cru bon de vous affliger de quelque chose de plus difficile à supporter qu'une grippe un hiver sur deux (bien que vous le soupçonniez de garder le compte de toutes vos maladresses. Du moindre orteil cogné contre un coin de meuble aussi régulièrement que, disons, le courrier arrivant chaque matin, à l'épaule que vous vous êtes un jour fissurée en trébuchant par-dessus un muret. Et d'attendre patiemment le jour où il pourra vous rendre le tout de son propre chef en refusant soudainement de fonctionner et de vous affliger de la dernière maladie mortelle à la mode, ce qui n'arrange pas votre léger côté hypercondriaque). Bref, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si vous n'étiez pas en train de constater tristement que votre ventre commence à gagner du terrain sur vos orteils lorsque vous baissez nonchalamment la tête pour le regarder. Quelle idée diront certains, et ils ont bien raison. Vous pourriez parfaitement vivre sans vous contempler le nombril. Des tas de gens le font et s'en tirent très bien, merci pour eux. Seulement, vous trouvez plutôt désagréable de passer toutes vos douches à regarder en l'air, et le produit qui fini immanquablement par couler dans vos yeux n'aide en rien (car vous finissez toujours par vous en mettre dans les yeux lorsque vous vous lavez, c'est aussi immuable qu'une loi de la physique et ce même lorsque vous utilisez un bon vieux pain de savon solide1). C'est ainsi que propre, mais les yeux rouges, vous vous retrouvez un matin en train d'observer votre silhouette dans la glace, entre les taches de dentifrice qui ont tendance à y apparaître et dont vous ne comprenez jamais l'origine, le miroir étant au-dessus du lavabo. A croire que vous vous ébrouez les gencives deux fois par jour à la manière d'un morse à l'abreuvoir. D'ailleurs, la hauteur dudit miroir n'aide pas vraiment à donner une vision d'ensemble de votre silhouette, ce dont vous lui êtes habituellement gré. Mais aujourd'hui, vous vous tortillez d'avant en arrière dans votre salle de bain de manière à mieux vous rendre compte de la situation nommée bedon. Distraitement, vous songez à tirer la balance de sous la commode, mais vous abandonnez bien vite l'idée. Non pas que vous en ayez une peur panique (vous vous contentez juste de marmonner méchamment en sa présence), mais parce qu'elle ne fonctionne plus, et depuis le troisième jour de votre emménagement il y a plusieurs années de cela. L'idée de s'en occuper plus avant vous a toujours paru futile, d'autant que vous devriez vous baisser et risquer un tour de rein, ce qui irait à l'encontre du marché passé avec votre corps. Marché qui n'est peut-être plus valide, vous dites-vous d'un air maussade en vous pinçant la peau du ventre, qui bloblote et contribue à assombrir encore votre humeur. Certes, pour l'instant, il s'agit encore d'un oreiller confortable pour petit chat, mais il ne tient qu'à vous de ne pas le voir se transformer en trampoline (avant de finir en sable mouvant). Et puis la flamme-de-vos-vieux jours2 risque de commencer à se moquer. Oh, gentiment, bien sûr : au fond, elle s'en moque de votre apparence globale, du moment que vous pensez à vous nettoyer derrière les oreilles et que vous vous coupez les ongles des pieds régulièrement, mais il n'y a pas pire (ou meilleur, tout dépend du point de vue) qu'un conjoint sur la même longueur d'onde pour manier la pique avec l'adresse d'un hussard du quinzième siècle (ou était-ce le sabre ? Vous faites une note mentale de rechercher la bonne réponse plus tard). Ce qui ne serait pas très juste de sa part, étant donné qu'elle fait partie de cette catégorie hautement méprisable de personnes qui peuvent se goinfrer quotidiennement sans prendre le moindre kilo. Non, décidément, il va vous falloir faire quelque chose. Adepte des solutions de facilité lorsque le contraire serait d'envisager quelque chose de potentiellement éreintant, vous songez l'espace d'un instant à ces histoires de pilules miracles. Et à regretter de ne pas avoir sous la main un aspirateur à graisse (du moins pas dans vos moyens). Il y a bien les régimes, mais vous ne voyez pas l'intérêt de manger des légumes si c'est pour se priver d'accompagnement. Las, vous savez qu'il ne vous reste qu'une seule chose à faire, et elle fait bien évidemment partie des choses potentiellement éreintantes. Et de longue durée. Murmurant quelques mots d'excuses à votre corps et vous maudissant de ne pas avoir ajouté une clause au contrat, vous vous mettez à la recherche de votre porte-monnaie.

 

Dedans, vous y retrouvez votre carte de membre de la salle de fitness3.

 

Tout était parti d'une bonne intention et de la formidable motivation qui précède toute bonne idée destinée à tomber rapidement dans les abysses de l'oubli. Votre ami Steve vous avait convaincu de vous inscrire en sa compagnie à un des clubs de la ville, choisi au hasard au vu de votre ignorance mutuelle. Pour vous, ils se ressemblaient tous, aperçus ici et là au détour d'une rue : gris, illuminés par la lumière froide de néons, passant les derniers tubes à la mode façon disco plage et donnant une formidable impression de tristesse. Quand vous y pensiez, vous ne pouviez vous empêcher de les imaginer un lundi matin d'hiver à huit heures, ou un dimanche soir après vingt-deux heures. Ils faisaient partie de ces institutions dont vous n'aviez jamais vraiment franchi le pas et possédant leur aura propre, un peu comme les église ou les laveries (qui requièrent tous les deux que vous glissez votre monnaie dans des fentes en priant pour que tout se passe bien, des fois que les noirs seraient mélangés avec les blancs). Mais Steve avait su faire ployer votre résolution, capable de déployer des trésors de persuasion du moment qu'il s'agit de quelque chose de parfaitement futile (vous l'avez une fois vu marchande une paire de tongs avec succès dans une grande surface). Steve, qui possède en tout et pour tout zéro pour cent de matière grasse sur l'ensemble de son corps. Il en était surtout pour les muscles, afin de changer sa silhouette de mante religieuse (si les mantes religieuse étaient aussi souples que, disons, du verre taillé à la serpe). Steve, qui fait partie de ceux qui estiment nécessaire de s'acheter l'ensemble de l'équipement nécessaire à l'idée de pratiquer telle ou telle activité, à l'image des marcheurs du dimanche qui s'échinent à crapahuter sur des pentes de dix pour cents une heure tous les week-ends avec des bâtons de marches, des gros souliers de marche, un gros sac à dos de marche contenant tout un nécessaire de survie et deux gourdes d'eau vitaminée (de marche). Steve, donc, s'était rendu à votre première session pourvu d'un short de sport moulant, d'un t-shirt de sport de marque, de chaussures de sport dernier cri, et d'un bandeau éponge placé fièrement autour de la tête. Vous vous étiez contenté d'un pantalon de training (avec lequel vous souhaitez toujours être enterré), d'un vieux t-shirt à l'image d'un dessin animé de votre enfance, et de chaussures d'intérieur achetées d'occasion. Pas de bandeau, et rien n'était de sport, si ce n'était peut-être le linge de rigueur qui vous accompagnait déjà lors de vos cours de gymnastique de votre jeunesse. En pénétrant dans ce que vous imaginiez être le temple de la forme, vous avez pu constaté qu'au moins une de vos impressions était juste, et elle consistait en la musique que des hauts-parleurs diffusaient à plein tube. Les murs n'étaient pas gris, les néons peu agressifs, et l'ambiance n'avait rien de particulièrement déprimant. Vous vous êtes senti un peu déçu, comme à chaque fois que la vie se refusait à céder aux impératifs narratifs. Une dizaine de personnes pédalaient sur des vélos, marchaient sur des engins étranges qui vous donnaient le mal de mer rien qu'à les regarder, et s'échinaient sur des machines que vous auriez trouvées plus à leur place dans les caves humides de l'inquisition espagnole (ou alors chez le dentiste, d'après ce qu'on vous a toujours raconté de cet endroit méconnu ; votre corps a toujours scrupuleusement respecté son contrat lorsqu'il s'agissait de vos dents). Les formalités d'inscription remplies, votre porte-monnaie allégé (et pas la moindre carte de fidélité) et l'esprit légèrement embrouillé par un contrat pourvu d'autant d'option qu'un cabriolet vendu à la croisée des chemins, vous aviez suivi Steve en direction de l'épreuve suivante : les vestiaires.

 

Vous n'avez jamais aimé les vestiaires. Il y stagne toujours une odeur à mi chemin entre la sueur et la peur (surtout la vôtre), et ils impliquent généralement d'être partagés avec des inconnus pour qui pudique n'est qu'un mot du dictionnaire (et encore, dans une langue morte). Vous, vous êtes du genre à patienter vingt minutes s'il le faut pour avoir accès à une petite cabine privée lorsque vous allez à la piscine, et ce même si vous avez déjà soigneusement enfilé votre costume de main sous vos vêtements, dans le sanctuaire privé de votre chez vous. Le pire, ce sont ceux avec les rideaux comme seule séparation physique avec le monde extérieur, parce que vous avez toujours peur que quelqu'un les tire d'un coup sec ; ce qui vous pousse toujours à bruyamment manifester votre présence en toussant régulièrement comme un asthmatique au milieu d'un nuage de gaz moutarde. A votre grand déplaisir, le vestiaire du fitness ne contient aucune cabine, et vous songez un instant à essayer de vous fourrer dans un casier tel la souple assistante d'un magicien. Mais n'étant ni souple ni prestidigitateur, vous devez y renoncer et ouvrez piteusement votre casier à vous avec la clef qui vous a été assignée (que vous êtes censé garder autour de votre poignet à l'aide d'un bracelet élastique et que vous allez malgré tout perdre assez de fois pour que les rachats cumulatifs fassent passé le contrat initial pour négligeable) et commencez à vous dévêtir comme une vierge effarouchée au milieu de la piste d'un cirque peuplé de spectateurs curieux. Tout en essayant désespérément d'éviter de croiser le regard -ou pire- d'un de vos condisciples sportifs. Qui ne se soucient nullement de votre présence et parlent joyeusement de cocktails diététiques à base d’œufs et de poudres protéinées ce qui, vous l'apprendrez par la suite, représente presque intégralement la somme des conversations de vestiaires. Vous avez entendu des cuisiniers parler moins longtemps de leurs menus que les membres d'une salle de sport. Vous, vous refusez pertinemment de manger des œufs sous toute forme qui n'implique pas de les cuire au moins une fois, et votre idée des protéines s'arrête à un steak bien cuit. La seconde chose que vous remarquez, outre la propension de vos nouveaux congénères à arborer la coupe dite de base (à savoir les cheveux rasés sur le côté et le reste rassemblé en une sorte de choucroute sur le dessus du crâne), c'est l'abondance des muscles fermes qui vous entourent. La plupart de ces mollets pourraient étouffer un cheval, et vous avez peur de vous fracturer le crâne si par mégarde vous vous cogniez contre des pectoraux sortis de nulle part (à vrai dire et pour être parfaitement honnête, ce ne sont pas les pectoraux qui vous inquiètent le plus, mais vous refusez d'en parler plus en avant au risque de vraiment vous sentir complexé). A vrai dire, c'est là quelque chose qui vos étonne : mis à part quelques membres ici et là, la plupart des aficionados de fitness sont déjà pourvus de corps de dieux grecs à leur inscription. Comme s'ils venaient ici pour le simple plaisir de les entretenir comme un jardinier son plant de tomates (avec des jus protéinés à la place de pesticides). Ils portent pour la plupart la chemisette sans manche dite de sport, le short court et le menton haut (généralement capable de tailler de la pierre). Quoi qu'il en soit, ils n'accordent aucun attention à votre égard, ce dont vous leur êtes gré.

 

Ensuite, ce fut la création de votre programme personnalisé, livré aux mains expertes (et certainement capable de broyer des noix) d'un des joyeux entraîneurs. Les joyeux entraîneurs furent, et bien, joyeux et dynamiques. Ils vous donnèrent même l'impression de ne pas vous juger (ou alors discrètement, entre deux démonstrations) lorsque vous leur avez révélé votre soudaine envie de « ben, rester en forme, tout ça », ainsi que celle, plus difficile à faire sortir, de « perdre quelques kilos quoi, tant qu'on y est, enfin voilà ». Jaugé par leurs yeux experts comme un cheval par le juge du concours (vous vous êtes brièvement inquiété à propos des noix), vous n'avez pas tardé à vous voir infligé (pardon, gratifié) d'un programme tout à vous, censé vous permettre d'atteindre tous ces objectifs en un temps record (et par temps record, vous entendez plus ou moins n'importe quelle période de temps et ce au minimum deux fois par semaines, parce que sinon ce n'est pas sérieux, monsieur). Suivirent les affres de la remise en forme, de la perte de poids et du décrassage de muscles (qui n'avaient rien demandé à personne, merci pour eux). A votre grande surprise, ce ne furent pas les quelques machines qui vous furent assignées qui vous causèrent le plus de mal. Elles n'étaient pas bien compliquées à utiliser (enfin, vous mettez quand même à chaque fois cinq bonnes minutes pour vous rappeler des bons réglages, parce qu'ils sont évidemment tous différent pour chacune d'entre elle), et consistaient à effectuer de courtes séries d'exercices à base de poussage, tirage, levage et autre toussage et crachage, effets secondaires attendus lorsque l'on connaît votre condition physique de base. Le vélo et les marcheurs se révélaient déjà plus problématiques, parce que vous passiez votre temps à vous coincer les pieds dans les lanières des pédales, ou vous lacets dans les rouages du marcheur. Pire encore, il y avait l'ennui dévastateur qui accompagnait vos longues séances sur ces engins de la mort, aussi bien pour votre corps pantelant que pour votre esprit facilement lassé. Il y avait bien un petit écran de télé intégré, mais vous tombiez toujours sur celui en panne ou, plus mystérieux et agaçant, celui qui persistait à n'afficher qu'une chaîne de nouvelles en estonien (mystérieux car il ne s'agissait pas toujours de la même, et agaçant parce que votre voisin tombait toujours sur une télé en parfait état de marche et pouvait zapper sur les rediffusions de Friends4). Vous avez fini par régler la question en apportant un bouquin que vous lisez en haletant, progressant lentement de page en page tandis que des gouttes de sueurs rendent certains passages illisibles. Mais le pire, la torture absolue, le sacro saint de l'enfer du fitness, c'est l'exercice tout simple du gainage. Que votre joyeux entraîneur avait cru bon de vous assigner à la fin de tout votre programme le premier jour (vous partez du principe que les joyeux entraîneurs savent ce qu'ils font, c'est leur travail après tout, mais vous ne pouvez vous empêcher de penser qu'ils sont atteint de la même forme de sadisme que tout bon professeur de gym qui se respecte derrière les sourires et les encouragements). Il s'agit bêtement de vous mettre à quatre pattes sur vous genoux, les bras tendus, et à porter le poids de votre corps meurtri (qui menaçait depuis le vélo de vous poursuivre en justice pour atteinte morale à son intégrité physique) sur la pointe de vos pieds, et à tenir le plus longtemps possible. Trente secondes après votre premier essai, vous étiez écroués sur le dos, les membres agités de spasmes douloureux, maudissant la terre entière et Steve en particulier. Et vous étiez censé pratiquer cette activité satanique tous les jours, dans votre confortables chez vous, où les exercices n'ont que peu de mise sur votre moquette ! Quoi qu'il en soit, c'en fut sans doute trop pour Steve, qui ne fréquenta la salle que deux semaines avant de ne plus jamais y remettre les pieds. Ce qui ne s'explique pas uniquement par son manque de condition physique, mais plutôt par un niveau d'attention pour la même activité équivalent à celle du labrador moyen. Et puis il n'arrivait pas à y draguer les filles. Vous vous êtes donc retrouvé seul, deux fois par semaine, et si vous avez fini par tenir une minute ce foutu gainage, votre attention à vous n'a pas tarder à décliner elle non plus. Votre corps et vous êtes revenus à votre accord de base, même si vous soupçonnez l'angine contractée une semaine après votre abandon comme une basse vengeance pour les muscles douloureux qui vous donnaient l'impression d'avoir été broyé par une tractopelle chaque nuit suivant vos exactions physiques.

 

La vie reprit son cours, de même que la courbe de votre estomac. Et vous voilà à nouveau avec cette fichue carte de membre dans la main aujourd'hui. Parce qu'évidemment, vous avez continué de payer la souscription mensuelle, le contrat étant pour une année. Et, bien sûr, automatiquement renouvelable à chaque échéance si vous ne pensez pas deux jours avant à courir à votre club dans le but de l'annuler. Et vous n'aimez pas courir. Ce qui vous a peut-être amené dans cette situation pour commencer, vous vous l'avouez de mauvaise grâce. Alors dans un sursaut d'enthousiasme, vous enfilez vos vêtements, rassemblez vos affaires de gym dans un sac, et vous vous mettez en route du pas léger de celui qui est convaincu d'avoir une bonne idée et que « ça y est, cette fois-ci c'est la bonne ! ». Vous verrez combien de temps vous tiendrez. Quand vous rentrez chez vous, quelques heures plus tard, après votre passage en ville puis à la salle de sport, chaque atome de votre être menace de faire sécession pour se dissoudre dans l'univers ou rejoindre un organisme moins propice à s'infliger une telle torture. Comme une table par exemple (mais les tables ont rarement des petits problèmes de poids). De toute façon, comme avec la plupart des activités enthousiastes que vous accomplissez pour le bien-être de votre santé mentale et physique, tous les résultats du jour s'annonce alors que la soirée commence. Parce que vous êtes faibles, et que vous avez une idée particulièrement déformée de « la récompense qui doit suivre l'effort parce que bon, sinon, à quoi bon hein, je vous le demande ? ».

 

Celle-qui-partage-votre-vie a ramené des burgers. Avec extra bacon.

Quelque part en vous, votre corps s'installe confortablement: le contrat n'est pas près d'être rompu...

 

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1Qui, dans ce cas, finit lui même par s'écraser immanquablement sur votre pied selon la bonne vieille loi de la gravité avant de glisser mystérieusement hors de la baignoire.

2Ou le foyer-flamboyant-de-votre-présent, mais c'est nettement moins pratique.

3 Entre la carte de fidélité du « meilleur kebab de la ville », et celle de la sandwicherie du quartier. Vous faites partie de ces gens parfaitement incapables de résister à l'attrait des cartes de fidélité, que ce soit pour une dixième pizza gratuite ou une réduction de 6% après douze achats et ce seulement le jour de votre anniversaire (pourvu que ce ne soit pas un jour férié). Votre portefeuille est tellement épais qu'il pourrait arrêter une balle de revolver en plein cœur, pour peu que votre cœur soit rangé dans votre sac an bandoulière, généralement quelque part au niveau de la taille.

4 Quelle que soit l'heure ou le jour, il y a toujours une chaîne de télé, quelque part, qui rediffuse des épisodes de Friends. Pour une raison étrange, il s'agit souvent des mêmes, et vous ne comptez plus le nombre de fois où vous tombez « mais oui, tu sais, sur ce fameux épisode » , tandis que le reste de la série sombre peu à peu dans les méandres de votre mémoire.

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