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Ecriture - Page 46

  • Lucie 2

    Bon, j'ai réussi à pondre à nouveau une page aujourd'hui! Oui, bon, une page par jour, c'est bien peu, mais mine de rien, si je commence par là et que je m'y tiens, je devrais finir par me remettre en selle et améliorer le rendement! Enfin, je continue d'y aller très tranquillement histoire de ne pas sauter en cours de route comme je l'ai trop souvent fait. Et pis c'est rigolo d'improviser aux trois quarts! Bref, les quelques lignes du jour!

     

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    Comme tous ceux qu'elle connaissait, elle n'avait jamais vu à quoi pouvait ressembler le monde au-dehors du complexe géant de l'Hégémonie. Pour le dépeindre, elle n'avait que son imagination, nourrie par les bribes d'informations qui avaient survécu à travers les contes. Des contes qui ui remontaient à plus de quatre siècle, quand les vaisseaux de colonisation étaient arrivés sur ce monde pour y établir leur Hégémonie. La planète n'avait alors qu'un nom de code constituée d'une ennuyeuse succession de chiffres et de lettres, mais les premiers pilotes à l'apercevoir à travers leur cockpit la nommèrent Éclat. Parce que même vue de l'espace, l'éclat de ce monde bleu et blanc purs donnait envie à ceux qui le contemplaient de fermer les yeux, aveuglés par l'idée même de sa radiance. Mais les vaisseaux de l'Hégémonie n'avaient nulle part ailleurs où aller, et ils se posèrent sur Éclat pour ne jamais en repartir. Ils étaient vieux et usés par plusieurs générations d'un long voyage, et prévus pour se démanteler en de fantastiques usines qui devaient permettre aux colons de s'établir sur la planète. La surface était inhospitalière, déserte et dotée et d'un air si froid qu'il vous gelait les poumons si vous preniez de grandes respirations (Lucie ouvrait toujours des yeux ronds et sentait sa respiration s'accélérer quand les vieux piliers de bar mentionnaient cette légende). Partout où les yeux se portaient, il n'y avait que de la neige et de la glace et sous le froid, la pierre. Et à peine plus profondément, de gigantesques cavernes souterraines, où l'Hégémonie décida de s'établir, renforçant et isolant les plafond à l'aide des matériaux produits par les usine, séparant rigoureusement les installations de la rigueur mortelle de la surface, maintenant le tout avec les impressionnants piliers qui avaient poussé comme des champignons de béton. Réfugiés au coeur des quartiers étroits et des usines, la population n'avait eu d'autre choix que d'accepter leur nouvelle demeure, et d'apprendre à l'aimer. Seul le gouvernement avait à s'inquiéter de l'extérieur, pour que leurs citoyens n'aient pas à s'en soucier. Les images qui en avaient été prises étaient devenues rares, et les histoires ne vantaient pas leur intérêt : il n'y avait que deux couleurs à la surface, le bleu et le blanc. Deux couleurs que Lucie aurait tout donné pour voir de ses propres yeux un jour. Elle voulait respirer cet air glacial pour voir si ses poumons se gèleraient, et elle voulait voir si se doigts allaient finir par se congeler avant de tomber en morceaux, comme elle avait entendu le vieux MacDarwin le raconter. C'était ce genre d'histoire qu'elle préférait, avec celles qu'échangeaient les clients du bar concernant les rumeurs d'expéditions ici et là à la surface. Ici, même à l'abri de l'Hégémonie, la température n'était pas toujours chaude -tous s'en plaignaient assez en buvant leur gin- mais Lucie n'avait jamais eu froid : à la place, elle rêvait de froid. Et elle se réveillait ensuite l'esprit plus clair que jamais, sa tête emplie d'un bleu immense. De ce bleu qui poussait même les moins superstitieux des colons à éviter de contempler les images de l'extérieur. Il y avait dans ce bleu froid quelque chose d'implacable, de terrible et d'envoûtant, disaient les vieux au coin du feu, quelque chose qui vous poussait à vous abandonner à la blancheur, à l'éclat. Quand Lucie avait demandé ce qu'était vraiment cet éclat, elle n'avait eu droit qu'a des regards plissés et des toux gênées ; c'était à croire que personne ne le savait vraiment. Mais dans ce cas, se disait la fillette, pourquoi sa seule mention les rendait-ils aussi inquiets ? Alors ils changeaient de sujet, commentant le dernier dysfonctionnement de l'usine de textile, ou l'effondrement de la zone sud. Tour à tour étaient blâmés les ingénieurs responsables de l'entretien de la zone, les équipes d'ouvriers et le gouvernement lui-même ; ce qui était certain, c'était qu'il y avait eu un défaut dans la cuirasse de l'Hégémonie, et que ses services travaillaient jour et nuit avec une attention redoublée pour qu'il ne se reproduise jamais ailleurs. Et les ruines de la zone sud reposaient sinistrement, témoignage terrible de ce que pouvait coûter la moindre erreur sur Éclat.

    -...secteur sept. Attention, tous les passagers pour Domaine sont priés de rejoindre dès à présent le secteur sept.

    Lucie leva la tête à l'annonce des hauts-parleurs, essayant de repérer le plus proche, installé sur un pilier sous le plafond en dôme de la Grande Gare. C'était la première fois que la fillette s'y rendait, et elle n'en revenait pas de l'impression d'espace que dégageaient les lieux. On aurait pu y déplacer tous les immeubles serrées de son quartier, et peut-même quelques jardins souterrains, d'où provenaient les rares fruits et légumes de l'Hégémonie dont le développement pour un tel climat avait réussi. Et pourtant, malgré tout l'espace de la gare, l'endroit était bondé. Lucie avait l'habitude de la foule, comme quiconque vivant dans les complexes de l'Hégémonie, mais jamais elle n'avait vu autant de personnes différentes aller dans tous les sens comme cela, tous après un but bien particulier. Il y avait des groupes d'hommes sérieux vêtus de costume en lin synthétique qui devaient coûter les yeux de la tête, leurs mains serrées sur leurs mallettes, et des individus encore plus sérieux vêtus des uniformes bleus de la sécurité. Des ouvriers en orange étaient visibles partout, sortant d'un des métros qui faisaient le tour du complexe pour rentrer dans un autre. Tout un groupe d'enfants âge d'un ou deux ans de plus que Lucie étaient apparemment en sortie scolaire, et leur professeur essayait vainement de les compter tandis qu'ils chahutaient en riant. Non loin d'eux, Lucie n'en crut pas sa chance quand elle vit la chose extraordinaire qu'une dame âgée à l'air digne portait dans ses bras : un chat, un véritable chat vivant ! Son magnifique pelage couleur crème était constellé de tâches plus sombres qui constituaient un motif délicat, et il avait de magnifiques yeux verts. Sous terre, à l'abri des alliages de bétons, l'espace était une denrée rare et posséder un animal de compagnie était sans doute l'un des plus grands luxes auquel pouvait prétendre un citoyen de l'Hégémonie. Jusqu'ici, Lucie n'avait vu que deux ou trois fois le vieux chien du père MacDonald, une vieille chose efflanquée aux yeux presque aussi tristes que ceux de son maître et, lors d'une des rares sorties effectuées par son école, elle avait eu la chance inouïe de rencontrer le perroquet du conservatoire. L'oiseau rouge et jaune avait été la plus belle créature que Lucie avait jamais vue et, selon la maîtresse d'école, il était le seul oiseau encore vivant de leur secteur.


    Alors que l'annonce pour les passagers qui se rendaient à Domaine retentit une fois de plus, Lucie se demanda s'il y avait des perroquets, là-bas. Domaine était l'un des rares autres complexes de l'Hégémonie, et il servait principalement de lieu de rencontre pour traiter d'affaires importantes. Y vivaient les citoyens les plus fortunés, et on y trouvait également le parlement. A ce qu'on disait, il y avait là-bas quelques vrais arbres issus d'une longue descendance, et Lucie était persuadée que c'était à Domaine que vivait la vieille femme au chat. Elle avait des vêtements délicats, en fausse fourrure, et du maquillage. Lucie se demanda un instant comment serait la vie parmi les arbres, dans lesquels grimper avec des chats, mais fut vite distraite par quelque chose d'autre. Il y avait tellement de choses à regarder ! Elle entendit un éclat de rire, sur sa droite, et tourna la tête, curieuse. Un petit groupe fendait la foule avec aisance, sans se soucier de cette dernière qui s'écartait spontanément sur leur passage. Et Lucie comprit très vite pourquoi : il s'agissait de soldats. Pas des gardes bleus de la sécurité de la gare, non, mais de vrais militaires aux couleurs bleu, rouge et or de l'Hégémonie.

  • Lucie

    Aujourd'hui, j'ai fait un truc que je n'avais pas fait depuis trop longtemps: je me suis posé devant Mathurin (c'est le nom de mon ordinateur, parfaitement), et je me suis forcé à écrire une petite heure. Mais ni un article sur une de mes chères séries, ni une note typiquement bloggesque façon journal intime, ni une de mes historiettes accompagnées de leurs petits personnages, ni un post de role-play sur un forum quelconque. Non, je me suis lancé dans une vraie histoire qui n'a aucun rapport avec tout ça, en partant d'une idée qui me trotte dans la tête depuis quelques années. Bon, je le dis tout de suite, c'est surtout histoire de me dérouiller les doigts: à part le concept de base et deux ou trois personnages qui se courent après, je n'ai rien de prévu, pas de cadre, rien. J'ai juste envie d'écrire au fur et à mesure, de prendre du temps chaque jour où je me mets à mon clavier et où je me pousse à écrire, simplement afin de voir ce qui va venir. Et de me laisser porter, juste pour voir ce que ça donne, juste pour retrouver le plaisir d'écrire des histoires. Oh, et de voir si je suis capable de tenir un semblant de rythme ou abandonner après trois jour. Alors j'ai choisi une des trois ou quatre idées qui me trottaient dans la tête depuis très longtemps pour en faire une histoire, et je vais voir ce que ça va donner. Juste comme ça, parce qu'il faut bien (re)commencer quelque part.

    Et pour le moment, ça commence comme ça:

     

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    Lucie serra plus fort la main de sa mère tandis qu'elle observait, les yeux ronds, le curieux spectacle qu'offrait la Grande Gare. Partout où elle regardait, il y avait une foule de monde qui circulait entre les épais piliers de béton qui soutenaient l'épais plafond arrondi de la station. Contrairement à ceux qui se dressaient dans le quartier étroit d'où venaient la petite fille et sa mère, ces piliers-ci semblaient défier l'usure du temps, c'était à peine si on discernait ici ou là une entaille ou une éraflure. Une troupe d'hommes et de femmes en tenues oranges s'occupaient d'entretenir l'un de ces énormes supports, nettoyant les graffitis à l'aide de serpillières dotées de longs manches. D'autres prenaient pied sur un échafaudage en hauteur, hissés par l'échelle mécanique d'une petites voiture électrique. A une dizaine de mètre au-dessus du sol, ils riaient et échangeaient des plaisanteries sans même regarder en bas, vérifiant avec la nonchalance de l'habitude les harnais à l'air fragile qui assuraient leur sécurité. Nuls traces de peinture à cette hauteur, mais les équipes d'entretien inspectaient régulièrement l'intégrité des piliers. Dix mètre plus haut se trouvait un autre échafaudage semblable au premier, et un dernier surplombait le tout. Lucie manqua se dévisser le cou pour l'apercevoir : elle n'en avait jamais vu d'aussi haut ! Dans son quartier, l'éternel plafond gris était bien plus bas et écrasait de sa masse les petits immeubles d'habitations serrés les uns contre les autres. La place était un luxe qu'on ne pouvait se permettre sous la surface, aussi la sensation d'espace que provoquait la gare donnait à la fillette l'impression d'être soudainement sortie à l'air libre après des années de confinement. 

    Mais elle savait qu'il n'en était rien : comme partout ailleurs dans l'Hégémonie, la gare était séparée du monde extérieur par l'épaisseur de son plafond, supporté par ses innombrables pilier. Rien d'étonnant à ce que leur entretien soit pris au sérieux, y compris jusque dans le quartiers d'où venait Lucie et sa mère et ceux, plus sombres et étroits encore, situés au-delà. La présence des ouvriers en orange qui se chargeait de ce travail était une vision des plus commune et, surtout, rassurante. Là d'où Lucie venait, tout le monde respectait la tenue orange et celles et ceux qui la portait ; c'était même un grand honneur pour quiconque d'endosser un jour la fameuse veste et de contribuer à la sécurité de l'Hégémonie, où craindre que le ciel ne tombe sur la tête n'était pas une métaphore. Plus de deux siècles après la fin des travaux titanesques qui avaient été accomplis pour que l'Hégémonie se réfugie sous la surface d'un monde de plus en plus inhospitalier, un seul terrible accident avait suffi pour renforcer cette crainte dans le coeur des gens.Lucie se rappelait parfaitement du jour ou la maîtresse d'histoire leur avait parlé de l'effondrement de la zone sud. Comment les fondations de la structure n'avaient pas supporté la dureté du climat extérieur, comment le froid et la glace s'étaient infiltrés plus profondément que jamais pour fragiliser l'ensemble et comment, il y a cinquante-quatre ans, le plafond s'était en partie effondré, emportant avec lui plusieurs piliers et les deux-tiers de la zone sud. Plusieurs milliers de personnes avaient péri. Ceux qui n'étaient pas morts écrasés par les décombres avaient succombé aux éléments impitoyable de la surface, et ceux qui furent plus tard assez âgés pour se rappeler de l'événement continuent encore de raconter qu'un incroyable vent glacial avait parcouru l'ensemble de l'Hégémonie, s'infiltrant dans la moindre des fissures et faisant frissonner les coeurs. Ce fut la dernière fois que le peuple de l'Hégémonie fut directement confrontée à l'extérieur, à son ciel d'un bleu qui brûlait les yeux, au froid, et aux choses qui en sortaient.

    A cette pensée, un délicieux frisson parcourut Lucie ; les choses venues du froid étaient issues des histoires et des rumeurs qui se racontaient sur l'effondrement de la zone sud, et que les gamins adoraient s'échanger entre eux pour se faire peur au coin du vieux radiateur de la cour intérieur de l'école. Les enseignants avaient beau assurer qu'il s'agissait là de racontars sans fondements et d'histoires de vieilles femmes, les enfants se passaient de l'un à l'autre ces histoires de monstres insaisissable venus du froid, qui parcouraient librement la surface de ce monde désolé et croquaient les imprudents qui avaient été assez fou pour sortir un jour. Certains disaient même que plusieurs de ces créatures avaient survécu à l'intérieur de l'Hégémonie, séparées de l'extérieur par l'effondrement, et se dissimulaient maintenant à l'intérieur des murs et des énormes tuyaux venus des égouts qui circulaient un peu partout plus profondément encore dans le sol. Quand elle avait rapporté ces histoire, toute excitée, à sa mère, cette dernière avait souri avant de lui dire d'arrêter de croire à tout ce qu'on pouvait bien lui dire, que ce n'était là qu'une légende urbaine. C'était ce que disaient tous les adultes, ou presque ; parmi les plus vieux, il y en avait toujours pour évoquer l'effondrement et les choses du dehors, un verre de gin industriel entre les mains, accoudés au comptoir du minuscule bistrot toujours bondé, là où la mère de Lucie travaillait tout les soirs après avoir quitté le bureau où elle officiait durant la journée. C'était là-bas que Lucie allait l'attendre après l'école, avant qu'elles ne puissent toutes deux rentrer dans leur petit appartement. Le patron trouvait toujours une place où installer celle qu'il nommait toujours « la gamine » avec un large sourire et lui servait un grog, où le lait chaud et le miel noyaient l'unique goutte de gin que l'homme y glissait avec un clin d'oeil, à la grande satisfaction de Lucie qui pouvait alors s'imaginer boire « comme les grands ». Là, elle faisait ses devoirs sur un coin de table et, surtout, elle écoutait les histoires. Elle faisait si bien partie du décor, et elle était d'un naturel si discret, que personne ne faisait vraiment attention à elle. Elles avaient entendu un groupe d'ouvriers décrire comment Tony avait perdu sa jambe, arrachée par une des machines d'usine et elle avait écouté avec la plus grande attention -fascinée et horrifiée- la manière dont l'os avait été exposé et le sang avait coulé avant qu'ils ne réussissent à lui faire un garrot. Lucie avait été aussi particulièrement intriguée par ce que monsieur Johnson avait commencé à raconter sur les « moeurs frivoles  de la Geneviève de la rue numéro trois » mais sa mère était arrivée avant qu'il n'explique ce en quoi ça consistait ; la mère de Lucie lui avait jeté un regard noir, et il s'était soudainement souvenu de la fillette installée à côté de lui qui buvait ses paroles, installée sur une chaise trop grande pour elle. Il avait trituré son chapeau entre les mains avec un air d'excuse contrit, que la mère de Lucie arrivait à merveille à faire naître chez les autres. Et elle avait refusé d'expliquer à une Lucie déçue en quoi une moeurs pouvait être frivole. Mais ce qui passionnait le plus la fillette, c'étaient les histoires du dehors.

     

  • The Lizard on the Turtle

    So, I was visiting an aquarium in Seoul the other day, and there were also turtles and lizards (and hedgehogs, beavers, prairie's dogs and other flying squirrels. Korean people have an idea of aquarium that is full of surprises). And in one vivarium, there was a lizard on a turtle. And one of the people I was visiting with (Anna, a russian girl I've met in Korea)said:"Hey, you should write a novel about that!". So, later in the day this idea someway grew in me and I wrote something about that. Obviously not a novel, but a very short story. And in english, for the exercice of it and because I spend more time speaking, hearing and reading english these days than ever. And because I wanted that the person who gave me the idea could read it. Ah,  and since the last story I'v written in english was in highschool, I apologize in advance for my bad written english. So, no more talking, here's the Lizard on the turtle!

     

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    Je visitais un aquarium a Seoul l'autre jour (ou je suis encore, ce qui explique le manque d'accents sur ce texte, ce clavier etranger en etant depourvu), et il y avait aussi des tortues et des lezards (et des castors, des herissons, des chiens de prairie et autres ecureuils volants: comme quoi, les coreens ont une definition de l'aquarium pleine de surprises). Dans l'un de ces vivariums, il y avait un lezard sur une tortue. Et une des personnes avec qui j'etais (Anna, une russe rencontree en Coree) m' a dit: "Tiens, tu devrais ecrire un roman la-dessus!". Plus tard dans la journee, cette idee avait fait son chemin et, amuse par l'exercice, j'ai fini par ecrire quelque chose. Bien sur, pas un roman mais une petite histoire. Et en anglais pour l'exercice, et parce que je lis, parles et entends plus d'anglais ces jours que jamais. Je m'excuse d'ailleurs d'avance pour mon anglais ecrit sans doute bien mauvais: je ne crois pas avoir ecrit d'histoire en anglais depuis le lycee... Mais plus de blabla, place au Lezard sur la Tortue!

    Et non, je n' ai pas traduit l'histoire en francais, parce que j'ai la flemme, parce que ces claviers n'ont pas d'acccents et parce que, je ne sais pas, c'est un vendredi et que je n'aime pas traduire les vendredi. Navre.

     

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    THE LIZARD ON THE TURTLE


    There was nothing in the desert, only the sound of silence. And there were only a few things louder than silence. The lack of noise was so strong it filled you completely, until it made your heart pump blood so hard it was noise to your ears again. That’s all that was in the desert: the sound of your heart, and the loneliness within. There was a lot of loneliness in the desert. And sand of course, sand everywhere. Easy, to feel alone in a sea of sand. Silence, sand and heat. A heat so powerful it was amazing it didn’t turn the sand to glass. In a few worlds, not really a lovely place to live. But life there was between the sand grains. A fierce and ruthless life, accustomed to the toughness of the place. There were snakes as pale as the moon under the sand, and eagles and vultures flying above it. And bugs and reptiles, all looking to prey on each other, all looking for shadows and water. And all were silent.

    Well, except for the lizard and the turtle.

    “Y’know, I think the sun is closer today.” said the lizard. His skin between green and brown, he had a tail as long as his body and was as usual resting on the shell of the turtle, his legs swinging with laziness. An elegant crest crowned his little head, and he looked like a little king on his moving throne.
    “How can you say that?” said the turtle, with a grumbly voice. Old he was, mixed wrinkles under the large shell. A big shell it was, robust and tough. “The sun is the sun. It ain’t move.”
    “You couldn’t know. Y’never look up.”
    “’cause I’ve to look where I put my feet. Wouldn’t walk on a snake or something like that.”
    “Asnake? Where? Run!”
    “I’m a turtle, you idiot!”

    The lizard, who had raised his head in fear, let it fell softly on the shell.

    “Don’t you joke about snakes!”
    “I never joke.”
    “I know. You’re grumpy.”
    “I’ve a dumb lizard on my back, of course I’m grumpy!”
    “Hey, I’m not dumb! Just a little slow, that’s all. That was what my ma’ always said.” He stopped to think a little, and added: “But she was eaten by a half-blind desert’s dog, so I can’t exactly said she was a good example.”
    “A pity he didn’t eat you instead.”
    “Couldn’t see me: I was stuck under a rock.”
    “The apple didn’t fell far from the three, I see.”
    “Apples? Where?”

    The lizard rose his head again, this time with hunger. The turtle rolled his eyes with annoyance, and didn’t answer to that. The lizard went on with his idea, like usual:
    “I like them big and round and red. So juiciy! Don’t you ike them?”
    “I will eat lizard tonight if you don’t shut up!”
    “All right, all right grumpy!”

    There was silence again. But the turtle knew it wouldn’t last. Still moving, he was counting in his head. At eight, the high-pitched voice of the lizard rose again:
    “You hurt my feelings. Did you know you hurt my feelings?”
    “And what about mine?”
    “You don’t have any. You threatened to eat me!”
    “Oh god!” sighed the turtle with exasperation. “I won’t eat you. You’re to skinny, anyway.”
    “That’s was my ma’ always said also. And thanks, it means a lot! What turtles eat, anyway?”
    “Lettuce.” Answered the turtle without hesitation. “We turtles like a big mean lettuce. Green and clean, washed of the bugs.”
    “Erk! Salad! The best thing about it ARE the bugs!”
    “I’ll tell you what: if we find a lettuce, you can keep the bugs. Deal?”
    “Deal. You’re a good friend.”
    “Psh! Don’t say that out loud, dumbass!”
    “Why? Afraid of other beasts learning about the big, softy heart you hide under that shell?”
    “I’ve a reputation.”
    “You big softy!”
    “Oh, shut up.”
    “One thing isn’t soft for sure, and it’s your shell. So hard! And it itches. I’ve fragile skin, my ma’ always told me.”
    “So walk. You think I like having you on my back? I’m not a friggin’ cab!”
    “I’m not so heavy. And you love the company!”
    “You’re not heavy, but god are you annoying!”

    But the lizard was right, and the turtle knew it. An annoying lizard was better than silence. When you were alone in the desert, you were safer. Nobody to distract you. Nobody to steal your food. Nobody to deceive you and hurt you. On your one, you were safe. But the turtle lived long enough to know that safe wasn’t worth a life of loneliness. He would never say that to the lizard of course, because the little guy would never shut up about that. But it was a fact. So the turtle let him on his shell. Because in the desert of life, two was someway better than one.

    “So, you were telling me about apples?” adked the lizard.

    Well, it was better MOST of the time.

    “You lied again?” continued the lizard. “Not cool! I want apples now! It’s all I can think about and it’s your fault!”
    “And what about snakes?”
    “Snakes? Where? Oh. I see. I had forgotten about them. You mean beast!”
    The turtle smiled. It wasn’t easy to smile with the face of a turtle, but he did it anyway. And went on:
    “What are you anyway, if not a snake with legs?”
    “That’s mean, even for your standard! That’s it, I’m not talking to you anymore!”
    “Finally!”
    So the lizard shut up. For a few seconds.
    “So, were are we going?”
    “I don,t know.” Said the turtle. “In front of us, together, as always. Where do YOU want to go?”
    “Somewhere there are apples. Wake me when we got there?”
    “I’m not your servant. Look for these yourself!”
    “You did it again! My poor feelings!”

    And so on they went on, and bickered more and more. And thanks to that, they forgot about the silence, the heat and the sand. And it was all they need.

    There was nothing in the desert, only the sound of silence.

    Well, of course, except for the lizard on the turtle.


    THE END