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Séries/Sagas - Page 3

  • Consequences

    Allez, je continue l'exercice de la review, dans l'optique d'en faire au moins une par semaine!

     

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    Nikita S03E04 : Consequences

     

     

     

     

     

    Le dernier épisode en date de « Nikita » n'était certainement pas léger sur le contenu. En fait, si tout cela avait été traité par une autre série, j'aurais peut-être douté de la possibilité de jouer sur autant de tableau sans perdre de la qualité ou, du moins, de la cohérence en chemin. Mais les esprits doués qui se cachent derrière les scripts de cette série continuent de prouver qu'ils sont plus que capables de nous offrir chaque semaine quarante minutes et quelques d'un scénario riche, dense et rempli de rebondissements. « Consequences » en est un exemple de choc : il marque le retour attendu de trois personnages cette saison, et n'oublie aucun des autres protagonistes en chemin, jonglant entre anciennes et nouvelles pistes pour le futur de cette passionnante histoire.

     

    En premier lieu nous avons donc le retour d'Owen (Devon Sawa), annoncé dans la promotion dans l'épisode. Le retour du gardien est bienvenu, ne serait-ce que pour la nouvelle dynamique qu'il introduit dans la grande famille de Nikita, et de la relation qu'il entretient avec cette dernière. Il est -Alex mise à part- la première âme perdue sauvée en chemin par Nikita lors de leur rencontre durant la première saison, et représente un des alliés les plus anciens et efficaces de notre héroïne. La série ne l'oublie pas, et le lien fort qui les unit est habilement mis en scène, et ce sans tomber dans le cliché d'une éventuelle tension sexuelle et/ou romantique. Michael peut être rassuré sur ce point, même s'il prend un malin plaisir à garder Owen à l’œil. Owen permet aussi de confronter une fois de plus Nikita vis à vis de sa décision de supporter la nouvelle Division et, même s'il décide de rester dans les parages à la fin de l'épisode, nul doute que les tensions à ce sujet continueront de faire leur effet, et que seul l'avenir nous dira si Nikita a eu raison d'accorder sa confiance à ce nouveau programme. Ses objectifs sont louables mais, comme le rappelle Owen, il ne représente finalement que leur premier réel succès, tous les autres agents ciblés par la nouvelle Division ayant jusqu'ici trouvé la mort plutôt que la liberté qui leur était promise. Mais le retour d'Owen nous en apprend surtout plus sur son passé pré-Division, un sujet pratiquement non-évoqué durant les précédents saisons, et la véritable surprise de l'épisode n'est autre que la raison de sa perte de mémoire...

     

    ...à savoir qu'Amanda en personne en fut responsable. Car cet épisode marque également le retour d'Amanda, qui a visiblement été très occupée depuis sa déconfiture la saison dernière, se montant une véritable petite armée privée et échafaudant de bien noirs desseins. Melind Clarke est toujours impeccable dans son rôle de dame de glace manipulatrice, et Amanda a le potentiel de devenir un antagoniste aussi redoutable que l'était Percy. En l'espace d'un seul épisode, elle réussit à introduire et déclencher une arme biologique à l'intérieur même de Division, voler une clef d'accès universelle permettant de s'introduire dans tous les systèmes informatiques de la planète, et à tenter d'insinuer le doute dans les esprits des agents de la nouvelle Division. Elle ne chôme pas, et son retour permet de donner à cette saison un véritable antagoniste prévu pour durer, et un but plus grand encore pour Nikita et les siens. Amanda est dangereuse, la série ne l'oublie pas, et on en apprend encore plus sur ses actions passées du temps où elle officiait comme « psy » de Division, l'effacement de la mémoire d'Owen en tête. Et Amanda est toujours accompagnée d'Ari, même si tout ne semble pas rose dans la vie de ces deux amants terribles. La tension est palpable et la confiance inexistante, ce qui promet de sacrés rebondissements plus en avant dans la saison. On notera aussi l'introduction de Anne, une tueuse sans pitié faisant office de bras droit à Amanda et Ari qui a le mérite de survivre à l'épisode et donc de s'ajouter dans la galerie de vilains que nos héros ont désormais à arrêter et ce par tout les moyens.

     

    Quant à Alex et Sean, ils n'ont pas été oublié et souffrent eux aussi de la tension qui semble sous-jacente à tout l'épisode. Sean essaie de faire comprendre à Alex qu'elle peut enfin quitter Division et débuter un nouveau chapitre de sa vie où elle n'aura plus à encourir tous ces dangers, mais cette dernière continue de placer toute sa confiance et toute sa loyauté en Nikita. Et quand Sean décide d'avouer son amour pour Alex avant de partir dans le même temps, peu désireux d'attendre toute sa vie qu'elle risque de gâcher la sienne, c'en est trop pour Alex, qui décide de rompre sa sobriété avec quelques antidouleurs, ce qui n'augure rien de bon dans le futur de la jeune femme. Elle semble toujours aussi perdue et désireuse de véritablement trouver sa place, incapable de sortir de l'ombre de Nikita et de se fixer un but par elle-même. Ce qui la pousse à prendre des décisions imprudentes sur le terrain même si -et c'est toujours agréable de le constater- elle n'a nul besoin d'un homme pour sortir vainqueur du combat brutal l'opposant à un colossal homme de main. Car cet épisode n'oublie pas de nous offrir son lot de scènes d'actions, toujours excitants et biens maîtrisées. Enfin, Birkhoff et Sonya semblent sur le point de raviver leur flamme et nos deux informaticiens préférés continuent d'insuffler un peu de légèreté dans ce monde de brutes, même si leur découverte comme quoi Amanda aurait une taupe au sein de la nouvelle Division laisse planer de nouvelles questions, notamment concernant Sona elle-même, sur qui les soupçons du spectateur peuvent porter quand on se rappelle son rôle en tant que bras droit technique d'Amanda quand celle-ci dirigeait Division. Mais « Nikita » nous a déjà surpris plus d'une fois par le passé, et rien n'est jamais tenu pour acquis.

     

    En bref, c'est encore un excellent épisode auquel nous avons eu droit cette semaine, avec son lot de tensions, de développement de personnages et de leurs relations, le retour de joueurs clefs et les premières pistes d'un arc plus personnel pour cette troisième saison. Owen, Ari et Amanda sont là pour rester et quant à cette dernière et son obsession vis à vis de Nikita, qu'elle considère comme sa créature, on peut s'attendre à d'excitants face à face dans le futur.

     

  • True believer

    J'avais dernièrement parlé de "Nikita", et comme cette série nous a gratifié d'un nouvel excellent épisode cette semaine, j'ai eu envie d'en écrire une petite review, dans le but de m'adonner à cette exercice et à l'écriture d'un tel texte, histoire de voir ce que cela donne.^^

     

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    Nikita Saison03Episode03: True believer

     

    Sans surprise, « Nikita » nous gratifie d'un très bon épisode cette semaine. Sans surprise, dans le sens où cette série ne cesse de faire preuve d'une qualité assurée aussi bien dans le fond que dans la forme. Mais des surprises, il y en a, car les scripts dans « Nikita » sont toujours plein de rebondissement et cet épisode ne fait pas exception ! L'épisode commence par nous introduire à un autre de ces agents que la nouvelle Division se doit soit de rapatrier en son sein après son remaniement à la toute fin de la saison deux. L'agent en question -Mia- avait été infiltrée dans un groupe terroriste... et il semblerait qu'elle ait fini par en adopter la cause. Il ne tient plus qu'à Nikita et à son équipe de la remettre dans le droit chemin...ou l'éliminer.

     

    A priori, le concept introduit dès le début de cette saison trois d' « agent en fuite » de la semaine ne me paraissait pas le plus judicieux, de peur de tomber dans le travers de ce format finalement très sérialisé, ce qui n'a jamais été la marque de fabrique de « Nikita ». Mais pour le moment, la série réussit à faire de ces agents de la semaine des personnages complexes, dangereux et assez variés pour qu'il n'y ait de répétition que le nom. Les cadres dans lesquels se déroulent ces chasses à l'homme sont variés, les résolutions le sont aussi et on n'oublie pas de s'intéresser à l'intrigue principale et aux personnages en chemin.

     

    Et parlons-en, des personnages ! Nikita continue d'être un personnage féminin fort et très réussi, capable d'une efficacité toujours aussi percutante sans perdre ce qui fait d'elle un personnage complexe et luttant avec ses failles et ses peurs. Ici, notamment celles de sa motivation et de son devoir, où elle se demande si elle peut véritablement les concilier avec cette nouvelle Divison qu'elle a contribué à créer après avoir tout fait pour détruire la précédente. Maintenant que Percy -dont je ne cesse de regretter la disparition tellement cet antagoniste était brillant- a disparu et que les prétendus gentils sont en charge, Division peut-elle vraiment faire le bien et racheter ses erreurs passées, ou ne fait-elle que paver le chemin de l'enfer de bonnes intentions ? Pour Nikita, ce qui compte, c'est de sauver les âmes perdues créées par la première Division, mais elle ne peut s'empêcher de se demander si elle y perdra la sienne en cour de route. Le conflit fait rage en cette femme qui a vu la cause à laquelle dédier sa vie comblée par sa résolution apparente, et qui doit lutter pour conserver en vue un but qui vaille la peine qu'on se batte pour lui.

     

    Quant à Alex, je me demande une fois de plus comment un personnage peut s'avérer aussi chou et aussi sexy à la foi. La jeune femme se demande elle aussi où est sa place dans ce nouveau monde, mais sa foi en Nikita est plus inébranlable que jamais, ce qui risque de poser quelques problèmes dans sa relation avec Sean. Mais pour le moment, ce dernier semble placer autant de foi en Alex que cette dernière en Nikita, et cela donne à l'ex-seal une raison suffisante de rester. Et la série se permet d'explorer sa dynamique avec Michael, envoyant les deux hommes d'action ensemble sur le terrain et échanger quelques passes d'armes en entraînement. Leur duo se révèle efficace, et Michael nous rappelle qu'il reste un véritable badass. Et que dire de notre techno-geek préféré, Birkhoff ? Les tensions entre lui et Sonya, ainsi que les échanges Birkhoff-Nikita continuent d'apporter une pointe d'humour bienvenue, et nous rappelle que tous ces personnages font finalement partie d'une grande famille. D'une famille dysfonctionnelle et recomposée, certes, mais d'une véritable famille néanmoins, unie et aux liens rendus solides par les épreuves traversées ensemble. Et comment ne pas sourire devant le plaisir de Birkhoff dévoilant ses nouveaux gadgets et se glissant dans la peau d'une sorte de Q à la James Bond pour cette série ? Franchement, le « SSBUTTER » se révèle en plus bien cool, et c'est à se demander si cette petite caméra volante refera une apparition.

     

    Comme d'habitude, la réalisation, l'image et le rythme font partie du haut du panier question séries, et les scènes d'actions continuent d'être brutales et très bien tournées. La tension monte jusqu'à la fin, les retournements de situations chers à la série sont bien là, et la croisade de Nikita pour sauver Mia contre son gré s'avère aussi noble que touchante et réussit à émouvoir dans son dénouement, bien que tragique pour Mia. La volonté de rédemption de Nikita continue d'être un élément clef de son personnage, et continue de faire d'elle un modèle fort, prêt à tout pour sauver ceux qui en vaillent la peine, même quand ils essaient de la tuer en lui tirant dessus où en la jetant dans le vide à travers une fenêtre.

     

    Pour finir, l'épisode se termine avec un moment de complicité bienvenu entre Nikita et Ryan. Ce début de saison a surtout insisté sur la position délicate dans laquelle se trouve Ryan, à la tête de cette nouvelle Division et déterminé à l'utiliser pour faire le bien par tous les moyens, et qui semble être de plus en plus assailli par ces responsabilités et ce pouvoir, peinant un peu à garder la tête hors de l'eau. Mais ce petit moment entre Nikita et lui nous rappelle l'amitié qui lie ses deux personnages, événement un peu oublié les épisodes précédents, et qu'ils font partie de cette même grande famille.

     

    Bref, encore un très bon épisode qui continue de développer les relations de personnages et n'oublie ni le rythme ni la tension qui sont les -bonnes- marques de fabrique de la série. Il reste encore à cette saison d'entrer dans le vif du sujet, et je ne peux que me montrer impatient de voir ce que va nous réserver la suite, concernant notamment le retour attendu d'Amanda ou encore d'Owen (Amanda étant ce qui peut le plus se rapprocher pour un antagoniste global cette saison, et Owen injecterait encore une nouvelle dynamique dans notre famille de protagonistes). La suite !

     

  • Nikita

     

    Encore un petit interlude, parce que je viens de terminer de regarder l'épisode de la semaine de la fantastique série qu'est « Nikita », au son de la chanson « Never Let Me Go » de Florence and the Machine. Et du coup, et bien j'ai envie de parler un peu ici. De « Nikita », donc (ceci dit, « Florence and the Machine » c'est excellent aussi : ça, c'est de la bonne musique qu'il est toujours agréable de voir -ou plutôt d'entendre- utilisée dans tel ou tel programme télé) ! Parce que cette série, c'est quand même parmi ce qui se fait de mieux dans le domaine riche et fertile des séries télévisées. Carrément, et ouais, je n'ai pas peur des mots ! Pourtant, il aura fallu lui donner le temps de me laisser convaincre, car quand je m'étais attaqué à la première saison suite à de très bonnes critiques du site IGN (qui m'aura entre autres fait découvrir « Supernatural » ou « Parks and Recreation », donc pour moi une bonne base sur laquelle me fier), je ne m'attendais pas à grand chose. Après tout, il s'agit ici d'une énième série de la chaîne américaine CW, où tous les acteurs ont des allures de mannequins et où l'esthétisme global mise sur cet accent « beautiful people ». En plus, le genre est celui de l'espionnage et de l'action, et ces derniers ne font pas vraiment partie des critères qui retiennent mon attention... Aussi, mon histoire d'amour connut des débuts un peu difficiles, le temps que je prenne le temps de m'immerger dans l'ambiance de cette série, d'apprendre à mieux connaître ses personnages et à apprécier tous les niveaux de l'intrigue. Et maintenant que la saison trois a débuté ce mois-ci avec ses deux premiers épisodes, je peux sans trembler annoncer que la télévision tient là un véritable bijou d'orfèvre, avec plus de carats qu'il n'en faut pour contenter le public le plus exigeant !

     

    Il faut savoir qu'à part le nom et la thématique de base, la série n'a visiblement pas grande chose à voir avec la saga dont elle est le remake moderne, à savoir la franchise du film et de la série « La Femme Nikita ». L'héroïne a le même nom et le cadre est semblable dans ce qu'il a de basique mais, au-delà de ça, cette nouvelle mouture a su se créer une identité propre et terriblement efficace. Quant à savoir ce que cela vaut par rapport aux originaux d'époque, je suis mal placé pour le savoir, n'y ayant jamais jeté un œil. Aussi, ce dernier était tout frais, tout neuf, quand j'ai décidé de donner sa chance à cette série et bon sang, ce que j'ai bien fait ! Et pourtant, comme dit plus haut, le pitch de base n'avait rien pour me transcender : Nikita est une recrue formée par l'organisation gouvernementale secrète « Division » pour assassiner des cibles jugées dangereuses par le gouvernement en question. Hors, « Division » finit par devenir une véritable organisation criminelle usant de ses agents pour son profit personnel et Nikita, décidée à leur faire payer la vie qu'ils lui ont volée en faisant d'elle un assassin contre son grès, s'évade. Dès lors, elle n'a plus qu'un but : faire tomber « Division », en y infiltrant une jeune recrue entraînée par ses soins. Oui, dit comme ça, j'avoue, ce n'est pas très sexy, comme scénario. On a peu l'impression d'en avoir vu mille variante, et on s'attend à une bête série pleine d'action et de filles sexy, le tout sur fond d'explosions. Malheureusement, c'est un peu comme ça que la présente également le marketing pour cette série, que je juge désastreux : quand on voit les jaquettes des coffrets dvds ou un trailer, par exemple, on est loin du produit fini... Car au-delà de ce point de départ en apparence peu brillant se cache un véritable bijou.

     

    Derrière l'esthétique typiquement « CW », avec en têtes des acteurs tous séduisants (mais très loin d'être mauvais, c'est même tout le contraire), se cache une historie ficelée aux petits oignons. C'est bien simple, en terme de travail du scénario, « Nikita » est sans-doute l'une des séries les plus brillantes et efficaces tellement c'est bien écrit. Je le redis : du vrai travail d'orfèvre. Ne comptez pas y déceler beaucoup de plot-holes et d'incohérences, d'autant plus quand la plupart d'entre eux se font élucider au fil du temps. Le rythme est magistralement exécuté, et c'est là la grande force de la série, ainsi que d'une certaine manière son originalité : elle n'a jamais peur de se renouveler, et n'attend pas le cliffhanger d'une fin de saison pour changer la donne. Non, la donne est changée plusieurs fois par saison, tellement les retournements de situation sont nombreux -et ce sans être tirés par les cheveux ! Plusieurs fois au cours d'une même saison, on a l'impression de se retrouver soudain confronté à une sorte de nouvel épisode pilote tellement la situation est retournée de bout en bout. La série n'a jamais peur de surprendre ou de bouleverser son équilibre, et c'est un élément incroyablement rafraîchissant, d'autant plus quand il est aussi bien exécuté que ça. Attendez-vous à être surpris par la vitesse à laquelle les événements se déchaînent, et au brio de leur mise en scène, un autre domaine où « Nikita » excelle. Rien n'est jamais ce que l'on croit, et le chemin est difficilement prévisible, tant les objectifs changent et se modifient, et ce avec une véritable cohérence d'ensemble malgré tout et pratiquement aucun points d'intérêts perdus en chemin (au contraire de « Fringe » par exemple, qui a un peu tendance à vouloir se réinventer tous les six épisodes, mais en oubliant les trois quarts des trames précédentes en cours de route). Cette volonté de ne jamais perdre de temps -ce n'est pas dans « Nikita » que les intrigues traînent en longueur dans le seul but de rajouter plus d'épisodes- donne à cette série un dynamisme fort et, quelque part, très frais, loin de ces status quo souvent trop prononcés dans la plupart des autres séries. Dans « Nikita », il n'y a que peu de status quo, et ce dernier n'est jamais à l'abri de se voir soudainement renversé. Et c'est un régal de voir les nouvelles pistes dans lesquelles se lance la série, comme en ce début de saison trois qui ressemble au début d'une série différente tant elle se réinvente déjà, tout en conservant tout ce qui fait sa force depuis deux saisons.

     

    Et quand on ajoute à tout cela des personnages très réussis incarnés par des acteurs de talent, c'est encore mieux ! Maggie Q (Nikita) incarne à merveille la femme d'action, tout en étant capable d'y apporter un côté vulnérable sans trop se perdre dans les clichés du genre. Lyndsy Fonseca est tout aussi bonne dans le rôle d'Alexe, la jeune recrue infiltrée par Nikita dans « Division ». Fonseca est véritablement une jeune actrice de talent (en plus, je l'avoue, d'être sans doute un de mes plus gros crushs d'actrices de ma carrière de spectateurs, en sachant que je n'ai que très rarement des crushs pour des actrices ; yep, cette fille est incroyablement mignonne!). Melinda Clarke (Amanda, la psy de « Division ») est une habituée des rôles de garce façon reine des glaces, qui lui conviennent à merveille, et les hommes ne sont pas en reste entre un Shane West torturé et sa voix rocailleuse (Michael, l'ancien superviseur de Nikita à la loyauté mise à l'épreuve) et Aaron Stanford (Birkhoff, le génie de l'informatique de « Division », qui contribue à l'humour de la série en s'appropriant brillamment le cliché du geek de service sans jamais le rendre insupportable ; l'évolution de son personnage est d'ailleurs un aspect terriblement intéressant de la série). Mais à mon avis, la vedette est volée par le brillant Xander Berkeley dans le rôle de Percy, le terrible type en costume trois pièces qui règne sur « Division ». Doté d'un charisme et d'une présence sans égal, d'une personnalité fascinante et diffusant une véritable menace, Percy est sans doute -pour moi en tout cas- l'un des antagonistes les plus réussis et les plus redoutables de toute l'histoire de la télévision -et voir même de la fiction en général ! Manipulateur, intelligent, rusé, égocentrique, dangereux, il ferait passer le dieu nordique des magouilles Loki pour un vulgaire marchand à la foire ambulante. Percy, c'est l'un de ces méchants qui fascine dès la première apparition, de ceux qui restent toujours en contrôle et qui font le mal avec tellement de classe et de talent qu'on peut parfois se surprendre à avoir envie de le voir gagner. Oui, c'est à ce point : Percy, c'est juste un de ces personnages qui marquent sur tous les niveaux !

     

    Bref, au final, tous les ingrédients sont réunis pour proposer une série explosive, intelligente, dynamique, au rythme sans tâche et dotée d'un script aux petits oignons. C'est à mon grand regret l'une des séries les plus sous-estimées par le grand public et sa propre publicité, et tout amateur d'histoire impeccablement construite qui ne prend jamais ses spectateurs pour des idiots se devrait d'y jeter un oeil et de prendre le temps de s'attacher à cet univers où tout peut changer en un instant, et pas seulement en fin de saison dans le but de garder son audience. Vous voulez quelque chose de léché, d'esthétique, de rythmé et, plus que tout, d'intelligent et dotés de vrais personnages forts ? N'hésitez plus, cette série est pour vous ! Pour ma part, je suis plus que convaincu et, même si oui, je sais, je suis parfois trop bon public, là je peux vous assurer que c'est une série qui vaut largement le détour. Ne serait-ce parce que des séries comme ça, aussi dynamiques et ayant aussi peu froid aux yeux que ça concernant son rythme et ses changements, ça ne court pas les rues, et c'est toujours un véritable bol d'air frais dans ce monde parfois un peu saturé de la série télévisée.