Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Séries/Sagas

  • Star vs the Forces of Evil

    Un petit essai de présentation de série!

    ___________________________________________________________________________

     

    Ces dernières années, le monde de l'animation occidentale expérimente une sorte de renaissance. De « Avatar : Last Airbender/Legend of Korra » à « Gravity Falls » en passant par « Steven Universe », cette nouvelle vague fait la part belle aux imaginaires délurés, aux univers uniques et travaillés, et aux personnages réussis. Pourquoi un tel succès? Parce qu'ils n'hésitent pas à prendre leur public cible -les enfants- pour un public sérieux, et capable d'encaisser tout autant que les adultes, bien que présentés un peu différemment. Et c'est pour parler d'une de mes dernières découvertes dans les séries animées en cours que cette introduction plante le décors : « Star vs. The Forces of Evil ».

     

    Série américaine créée par Daron Nefcy en 2015, elle nous narre les péripéties de l'éponyme Star Butterfly, princesse du royaume de Mewni, monde parallèle au nôtre. Et c'est en premier lieu avec son héroïne que la série réussit à s'imposer. Star est une jeune fille pleine de vie, dont l'entrée dans l'adolescence ne se fait pas sans heurts. Dotée d'un positivisme absolu et d'une énergie sans limite, elle fait preuve de tout un assortiment de qualités, assumant aussi bien les plus « girly » que les plus « bourrines », sans qu'un jugement de valeurs ou une classification inutile ne soit jamais de rigueur. Elle se contente d'être, tout simplement. Aimant autant les cupcakes et les licornes que les épées et la chasse aux monstres, elle fonce toujours tête la première face au danger, et à bien de la peine à assumer toutes les responsabilités qu'on attend d'une future reine. C'est au fil des épisodes et des saisons qu'elle va gagner en maturité, apprenant à concilier ses intérêts et ses désirs sans jamais les renier, et en étant toujours fidèle à sa ligne de conduite.

     

    Afin de lui permettre d'en apprendre plus sur le vaste multivers -et pour avoir la paix- ses parents l'envoient en échange scolaire sur notre Terre, ce qui marque le début de la première saison. Elle y fera rapidement la connaissance du jeune terrien Marco, un garçon qui lui aussi mélange les traits de caractéristiques souvent genrés dans les séries animées (et même ailleurs) sans complexe. Sensible et un peu névrosé, il aime tout autant s'assurer que chaque chose est à sa place que de se lancer au combat, fort de ses leçons de karaté. L'amitié entre Star et lui est l'élément émotionnel central de la série. Regarder ces deux personnages naviguer les affres de leur adolescence naissante avec intelligence, franchise et une camaraderie inébranlable serait une raison suffisante pour donner une chance à cette série.

     

    Mais cela ne s'arrête pas là ! Non content de proposer son lot d'actions et de mondes merveilleux, uniques et parfois étranges, « Star vs The Forces of Evil » transcende son schéma de base, comme « Gravity Falls » ou « Steven Universe » avant elle. Au-delà d'une histoire de magical girl qui aurait pu se contenter de bien plus de simplicité et jouer la sécurité, la série se crée très vite une identité propre, et un ton bien à elle. L'humour y est rapide et bien pensé, aussi bien visuel que dans ses dialogues, et il y a souvent de quoi rire aux éclats devant les écrans, et ce quel que soit son âge. Le rythme est effréné, aidé en cela par des épisodes de dix minutes, mais ses scénaristes n'oublient pas de prendre le temps de poser les bases d'un univers qui ne cesse de s'étoffer et de se développer au fil des saisons. Qu'il s'agisse de leurs aventures sur Terre, à Mewni ou ailleurs, Star et Marco croiseront le chemin d'un grand nombre de persos récurrents et attachants, aussi bien parmi leurs alliés que leurs ennemis. Et plus les saisons avancent, plus l'histoire se concentre dans une narration suivie sur la durée, permettant des développements de plus en plus intéressants. Le spectateur est invité à faire attention au moindre détail, la plupart resservant par la suite dans un rôle parfois majeur, et l'on se plaît à tenter de reconstituer les mystères qui nous sont présentés.

     

    Qu'il s'agisse de creuser en profondeur l'amitié, les premiers crushs, les responsabilités et le clash parents-enfants sur ces dernières, la série n'oublie jamais d'être sincère et candide, offrant des moments vrais et touchants. Et si le titre indique une lutte entre le bien et le mal, les limites deviennent de plus en plus flue, au fur et à mesure que Star découvre que les monstres cachent parfois bien plus de profondeur qu'on ne le croirait, et que son royaume est loin d'être tout blanc. Cette approche de la moralité et de sa flexibilité agit comme une véritable bouffée d'air frais, présentant des dilemmes -puis des solutions- qui ont le mérite d'être souvent complexes et terriblement bien mis en scène. De plus, les acteurs qui se cachent derrière les voix des personnages sont talentueux et les font vivre à merveille, qu'il s'agisse d'Eden Sher dans le rôle de Star, ou d'Alan Tudyk dans plusieurs rôles, dont celui de Ludo, premier adversaire des héros qui va lui aussi connaître son lots de tribulations et évoluer pour devenir plus qu'un simple méchant.

     

    Bref, que vous aimiez les séries flashy et pleine d'énergie et de couleurs, les histoires et les personnages développées sur la durée, les enjeux plus subtils qu'on ne pourrait le croire de prime abord ou le tout à la fois, vous ne perdrez pas votre temps en donnant une chance à cette série ! Les premiers épisodes ne sont peut-être pas les plus impressionnants, prenant le temps de poser le décors et les personnages, mais ne manqueront pas de rapidement décoller ! La quatrième saison s'est terminée le 8 avril, et une quatrième est prévue pour courant 2018 et, franchement, il serait dommage de passer à côté sans s'y essayer !

  • Brooklyn Nine-Nine S01E02

    Et hop, une petite review du second épisode! Peut-être sera-ce là un exercice régulier! :)

     

    ____________________________________________________________________________

     

    Brooklyn Nine-Nine S01E02 : The Tagger

     

    Si l'épisode pilote est là pour faire office de grande portée d'entrée dans le monde d'une nouvelles séries, les quelques épisodes qui suivent sont là comme autant de petites portes dans le hall pour nous permettre de découvrir d'autres facettes de cet univers tout neuf. Le second épisode se doit généralement de bâtir sur les fondations de son prédécesseur non pas en prenant tous les risques, mais en affinant et présentant plus en détails les points forts de son aîné. Dans cet esprit de continuité, le deuxième opus de « Brooklyn Nine-Nine » remplit fort bien son cahier des charges.

     

    La dynamique entre le détective Peralta (Andy Samberg) et le capitaine Holt (Andre Baugher) est toujours au centre de la série, quand nos deux héros font équipe pour attraper un jeune tagueur qui scribouille sur les voitures de police de la ville. Lorsque l'accusé se trouve être une personne à l'influence capable de mettre à mal la carrière de Peralta, ce dernier se retrouve face à un choix : faire son boulot de flic sous l’œil approbateur de son capitaine, ou se défiler et donner une carte « sorte de prison » à celui qu'il a coffré pour être sûr de conserver son poste actuel. Au final, il est agréable de voir Peralta et Holt faire front commun face à un ennemi supérieur en sa fonction. Les différences de ces deux personnages sont aussi capitales que ce qui les rapproche. Ce qui n'enlève rien aux rires provoqués par leur opposition de caractères : le très sérieux et à cheval sur le règlement capitaine Holt n'a pas encore fini de lutter contre les frasques infantiles et le laxisme de Peralta (qui reste un détective doué, cela vaut la peine de le remarquer).

     

    L'autre partie de l'épisode se concentrer sur les révélations d'une voyante introduite à la station par Gina (Chelsea Peretti), l'administratrice civile du poste. Présidant un amour impossible au détective Boyle (Jo Lo Truglio) qui n'a d'yeux que pour la farouche détective Diaz (Stephanie Beatriz), elle le plonge dans la détresse. Boyle est encore un personnage assez incertain, dans le sens où il est difficile de dire si l'acteur en fait trop ou si le personnage a de quoi dépasser le cliché du clown malgré lui et maladroit. Le reste du casting est utilisé avec parcimonie mais justesse, continuant d'établir le caractère des personnages avec un minimum de mise en avant pour un effet plutôt réussi. Et la galerie de personnages -jusqu'aux plus secondaires- et la mise en scène de l'humour continuent d'évoquer une sorte de « The Office » en milieu policier.

     

    Quant à l'humour, il reste efficace. Il lui arrive d'être maladroit ou d'être utilisé un poil à mauvais escient, mais c'est surtout le cas parce que la série est encore en train de trouver ses marques. Il y a néanmoins de quoi faire rire plusieurs types de spectateurs, de l'humour visuel à l'absurde en passant par des répliques bien sorties. Le jeu des acteurs sert l'ensemble, chaque acteur conférant à son personnage quelque chose d'unique. Mentions spéciales pour Terry Crews qui continue de briller à travers son sergent Jeffords même si on le voit plus, à Chelsea Peretti pour la très bizarre Gina et à Baugher pour son capitaine Holt très pince-sans-rire qui joue à merveille de son décalage avec les autres (notamment Samberg et son Perlta).

     

    Bref, « Brooklyn Nine-Nine » continue de poser ses marques sans s'éloigner de ce qui a été présenté dans le pilote. L'absence de risque n'est pas encore pénalisante, et il ne tient qu'à la série de faire fructifier ses personnages et son humour, à travers un rythme qui ne pourra que gagner à être plus maîtrisé dès que la série aura véritablement trouvé ses marques et sera prête à prendre plus de risques pour vraiment se démarquer (ce qui lui manque encore pour le moment). A suivre donc, et le potentiel est toujours aussi présent pour faire de cette émission un véritable petit bijou d'humour à la télévision !

     

    Note : 7.5/10

     

  • Brooklyn Nine-Nine: Pilot

    Et on continue avec les séries!^^

     

    ________________________________________________________________________________

     

     

    Brooklyn Nine-Nine : Pilot

     

     

    Cela fait quelques temps déjà que j'entends parler -en bien- de « Brooklyn Nine-Nine », une nouvelle série débutée en septembre 2013. Du coup, profitant du creux actuel côté séries (pas mal d'entre elles s'interrompant brièvement durant le mois de janvier), j'ai finalement décidé de m'y mettre, et je vais parler ici de l'épisode pilote de cette nouvelle série atypique.

     

    « Brookly Nine-Nine » suit les aventures d'une brigade de policiers fictive de Brooklyn, mais ne vous attendez pas à une série procédural classique. Non, il s'agit avant tout d'une comédie matinée d'éléments d'enquête, qui s'attarde plus sur les personnages et leurs caractéristiques que sur le véritable travail de détective. Dans ce premier épisode, nous faisons la connaissance de Luke Perlata (Andy Semberg), le jeune détective le plus doué de la brigade qui se trouve également être un véritable homme enfant, incapable de prendre quoi que ce soit au sérieux. Et lorsqu'un nouveau capitaine est nommé à la tête de l'équipe, il se retrouve face à un supérieur bien décidé à le faire rentrer dans le rang, le capitaine Ray Holt (Andre Baugher). D'autres détectives sont également présentés : on y trouve le cliché de la femme flic décidée à faire ses preuves et un peu coincée Amy Santiago (Melissa Fumero), celui de la femme d'action colérique et ombrageuse Rosa Diaz (Stephanie Beatriz), le maladroit et gentil Charles Boyle (Joe Lo Truglio), l'administratrice bizarroïde Gina Linetti (Chelsea Peretti) ou encore le sergent Terence Jeffords (Terry Crews).

     

    Le casting est bien choisi, et si les personnages sont clichés, ils le sont de manière efficace, et il faut peu de temps pour s'attacher à la plupart d'entre eux. Ce qui semble être la dynamique principale de la série touche à la relation entre l'infantile mais doué Peralta avec son nouveau capitaine Holt, plus à cheval sur le règlement et la bonne conduite. Mais plutôt que d'en faire deux ennemis, la série opte pour une approche plus rafraîchissante, où les deux hommes finissent rapidement par voir les qualités de l'autre tout en restant très différents et prompts à se heurter. Semberg fait du bon travail avec le rôle de Peralta, nous livrant un personnage certes agaçant -tel est le but- mais pas au point de donner envie au spectateur de le voir disparaître dans d'atroces souffrances. Et créer un personnage à la fois agaçant et au potentiel attachant n'est pas toujours une mince affaire ; pour l'instant, le pronostic est positif. Quant à Baugher, il incarne à merveille le capitaine Holt. Sa présence à l'écran apporte une certaine gravité à cette série légère, et il n'hésite pas non plus à jouer le jeu des personnages qui l'entourent, ne détonnant nullement par son sérieux et étant lui-même capable de susciter les rires des spectateurs (notamment via une scène flash-back qui aura réussi à me faire éclater de rire, ce qui ne m'arrive pas tant que ça devant une série et ce même quand je la trouve drôle). Quant à Terry Crews, dans le rôle du sergent Jeffords, il se révèle une véritable découverte au potentiel comique insoupçonné lorsqu'on pense à son passé d'acteur de bon gros films d'action : son sergent baraqué crevant de trouille à l'idée de retourner sur le terrain depuis la naissance de ses enfants semble promis à un bel avenir !

     

    Dans le format (des épisodes de vingt minutes, format comédie sans rires préenregistrés, au contraire des sitcoms), « Brooklyn Nine-Nine » se veut rythmé, léger et drôle. Pari réussi, avec un humour qui fonctionne très bien! Parfois absurde, parfois situationnel, parfois visuel ou parfois dans ses dialogues, il y en a un peu pour tous les goûts sans jamais être trop gros. Un usage intelligent des flash-backs dynamise la narration, et le format de la série rappelle les faux documentaires à la « The Office ». D'ailleurs, pas mal d'éléments rappellent cette dernière, que ce soit dans la réalisation, l'humour, les situations, l'ambiance ou encore le cadre. On a l'impression de voir une sorte de « The Office » mais dans une brigade flics, tout en gardant une patte propre. C'est vraiment drôle, les personnages sont certes clichés mais possédant tous du potentiel, et le format est assez atypique et bien amené pour qu'on ait envie d'en voir plus.

     

    Bref, si je me fie à ce premier épisode (et ce n'est pas toujours évident de faire un pilote réussi, étant donné qu'ils doivent présenter l'ensemble et le ton de la série en peu de temps ; pari réussi pour celle-ci), « Brooklyn Nine-Nine » s'apparente à une petite bouffée d'air frais dans le monde des séries policières. On rit beaucoup, on s'attache vite à quelques personnages, et on se laisse emporter par la folie douce qui règne au cour de cette brigade. Si le ton et les promesses de ce pilote continuent dans les futurs épisodes, je crois pouvoir dire sans me tromper que cette série pourra vite être amenée à devenir un classique du genre !