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Vie - Page 15

  • C'en était bien un...

    ...de ragondin.

     

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    Le ragondin, c'est quand même une des bestioles les plus cool du monde (avec le renard et les dinosaures, évidemment). Regardez donc cette bouille sympathique, cette allure de peluche et ces moustaches ébouriffées! Même la queue de rat ne dénature pas l'ensemble! Et prêtez attention à la détermination de cette bêbête (oui bon, celui là à l'air un peu endormi, mais il a dû refaire douze fois sa pose pour le photographe; dans la nature, on ne lui avait pas appris à devenir taupe-modèle), toujours prête à aller de l'avant, trotinnant ou nageant à l'aide de ses p'tits pattes vigoureuses! La truffe au vent (ou au ras de l'eau), le pelage lustré et les moustaches fières, le ragondin ne se lassa jamais d'accomplir l'objectif qui lui est incombé. Bon, vous ne savez pas exactement de quel objectif il s'agit, mais ça doit tourner autour de survivre et ronger des trucs. Mais là n'est pas l'important! L'important, c'est que comme tout animal, le ragondin a la motivation!

    Contrairement à vous (l'homme doit être le seul animal au monde capable de ne plu ressentir de motivation). On le sait, vous avez l'ambition d'une pomme de terre, ce qui n'aide pas. Vous avez toujours rêvé de pouvoir vous contenter d'une vie tranquille et sans histoires où la reconnaissance d'autrui et la satisfaction d'un travail et d'un salaire de pointe n'avaient pas leur mot à dire. Quitte à finir vieux et seul dans un appartement encombré (vous ne jetez jamais rien), en peignoir sur un fauteuil avec un chat arthritique sur vos genoux devenus cagneux.

    Seulement voilà, après l'ambition, c'est la motivation qui se fait doucement la malle. Comme tout à chacun, vous aviez déjà eu des périodes où sortir (se répandre plutôt) hors de votre lit pour vivre une nouvelle journée d'études/travail/création vous semblait aussi agréable que de devoir tondre un moutont (ce dont vous n'avez jamais eu aucune envie, d'où la comparaison). L'ennui, c'est que l'actuelle période démotivante dure, s'accroche et résiste, décidée à ne pas vous lâcher comme la moule au rocher. Vous n'aimez d'ailleurs pas les moules, même avec une sauce à l'ail et des frites. Mais dans votre vie actuelle, il n'y a même plus la sauce onctueuse et les délicieuses frites pour motiver la casserole de moules (même vos métaphores s'en ressentent, c'est terrible!).

    Même vos loisirs ne vous motivent plus: des centaines d'idées vous trottent dans la tête, concernant l'écriture notamment, mais l'idée de vous installer à votre bureau et d'y travailler vous paralyse. Vous passez vos journées à dormir et écouter de la musique dans le noir, sous votre duvet en compensant avec une glace (comme tout à l'heure ce soir) ou des biscuits. Parce que la motivation n'a plus de raison d'être. Ou plutôt, vous ne trouvez plus aucune cause. Certains ont une muse, soit une personne dans leur vie qui parle simple fait d'êre à leurs côtés leur donne la force nécessaire pour s'épanouir. Vous, vous n'avez personne dans votre vie, mais si vous le regrettez vis à vis de plein de choses (ça ressent dans une de vos toutes dernières notes, tiens), vous ne pensez pas que votre perte de motivation vienne de là.

    D'autres ont une cause, et c'est sans doute l'un des meilleurs moteurs qui soit. Vous n'en avez pas non plus, ce qui peut s'avérer plus problématique. Vous ne sauriez même pas dans quoi vous engager. L'ennui avec le manque de motivation, c'est qu'il est difficile de se motiver à en trouver. Vous me suivez? Ah ah. Alors du coup, les livres à lire s'accumulent, et les idées d'écriture trottent sans arrêt dans votre tête. L'envie est là, mais l'incapacité à vous mettre au boulot vous ronge (comme un ragondin ses aliments, mais en moins mignon; parce que c'est quand même super mignon un ragondin).

    Certains mettent un tigre dans leur moteur (ce qui vous laisse dubitatif: vous n'y connaissez rien en mécanique mais selon vous, le moteur tourne moins bien avec un animal coincé entre les pistons). Vous, votre moteur tourne au ralenti: juste de quoi vous faire vaguement avancer et vous donner l'envie mais pas la force.

    Ouais, c'est ça: vous avez besoin d'un tigre! Mais où le trouver?

    Et le sursaut de motivation ayant occasionné cette note se meurt: vous allez écouter du Saez dans le noir et manger des pim's à la framboise en attendant Urgences.

  • Yesterday

    Parce que hier, c'tait pas rien, ah ça!

     

    Il y a des journées où on croirait presque qu’il s’est passé plein de choses. Tiens, celle d’hier, par exemple ! Vous n’avez pas réellement fait grand-chose de plus que d’habitude, mais vous avez eu l’occasion d’observer une multitude de faits plus ou moins intéressants.

    Le fait étant que vous deviez vous déplacer en ville pour affaires diverses comprenant séance chez le psy (chuis tendance, j’ai un psy / je suis fou, j’ai un psy / je suis un abruti, j’ai un psy : que le lecteur choisisse la page du catalogue qu’il préfère)et visite des ateliers des Oliviers, dont vous parlerez plus bas.

    Pour commencer, il a fallu vous lever tôt. A neuf heures. Ce qui, pour vous qui avez pris au fil des derniers mois un rythme de sommeil joyeusement décalé compris entre environ deux heure du matin et onze heures-midi, ne s’est pas révélé de tout repos (ah ah ; c’est un jeu de mots, riez). Et comme vous ne déjeunez jamais (pourquoi un petit-dej’ quand on se lève pour le dîner ?), vous saviez déjà que vous aurez faim en pleine séance, et que vous penserez alors plus à votre estomac délaissé qu’aux progrès de votre moi intérieur.

    Bon, pour se rendre en ville, il vous a d’abord fallu prendre le train régional. Où, évidemment, quelqu’un s’est assis en face de vous, dans votre espace vital alors qu’il y avait plein de sièges libres partout ailleurs dans le wagon. Et évidemment, ce n’était pas une jolie jeune fille. Vous avez tenu le coup tant bien que mal en somnolant, votre musique dans les oreilles et un œil sur les quotidiens gratuits (ceux que les lecteurs laissaient traîner et qui jonchaient le wagon, tout froissés ; vous n’alliez pas ouvrir un de ces torchons, tout de même !).

    Mais avant de prendre ledit train, il vous a fallu traverser l’infernal barrage des bonnes âmes : les jeunes qui, joues rosies et l’œil alerte, guettent le chaland pour lui donner la joie immense et la bonne conscience en souscrivant à une association humanitaire. Vous doutez un peu du choix de leur pied de grue : les badauds pressés de prendre leur train ne font généralement pas de bonnes cibles. En tout cas pas vous, même quand vous avez de l’avance. Vous n’avez sans doute aucune moralité, mais leurs cinq petites minutes se transforment rapidement en un bon quart d’heure à discuter de la fonte des glaces sous une bise mordante de bon aloi. Vous n’avez rien contre le fait de discuter de la fonte des glaces. D’ailleurs, on devrait plus en parler, et des autres problèmes aussi. Mais pas quand votre train attend sur le quai. Du coup, aujourd’hui encore vous avez pressé le pas en chantonnant à tue-tête, ce qui décourage généralement le quêteur avide de signatures. Et puis, vous avez déjà donné. Vous croyez savoir que vous versez quinze francs par mois à Greenpeace d’un salaire que vous n’avez pas (soit grosso modo le prix d’un bon McDo !).

    McDonald’s que vous avez d’ailleurs goulument dévoré –une fois la séance passée et midi sonné- en haut des marches du parvis de l’Eglise (ça fait très « Amérique chrétienne », tous ces symboles), en compagnie d’autres gens affamés de hamburgers caoutchouteux mais délicieux. Et de pigeons. Beaucoup de pigeons. Aux regards fous comme seuls oiseaux peuvent avoir. Une bande de djeunes sans doute rebelles –seuls les rebelles mettent un point d’honneur à montrer que eux, ils portent pas des caleçons de lopette- s’amusait à leur jeter des frites, provoquant de violentes mêlées sans pitié parmi les volatiles hagards. Vous aimez bien les pigeons : ce ne sont pas des créatures compliquées. Et vous les appréciez plus que vos semblables mangeurs de sauce moutarde : les djeunes vous lançaient des regards torves, et vous commenciez à craindre pour le contenu de votre sac à dos ou pire, qu’ils vous chourent (c’est comme cela qu’on dit maintenant, non ?) votre sixième verre McDonald’s. Tiens, c’est fou comme ce genre de coup publicitaire fonctionne du tonnerre : dès que c’est gratuit, tout le monde en veut. Ils proposeraient des ragondins empaillés que ça serait pareil (mais moins pratique pour boire).

    Outre les pigeons et les djeunes –qui soit dit en passant partagent plus de caractéristiques qu’on pourrait le penser- le petit monde de la rue offre son lot de spécimens à étudier, comme ces autres dérivés aviaires proches de la poule : ces filles qui marchent en se dandinant tellement qu’on attend plus que de les voir se jeter au sol pour picorer quelque chose. Ca et la mode des strings qui dépassent. Vous n’en avez jamais autant vu qu’aujourd’hui. Vous n’avez même pas besoin d’en chercher, il vous suffit de baisser les yeux à la recherche d’une frite égarée pour en apercevoir, remontant jusque sous les aisselles des jeunes filles assises en bas des marches. Un point de vue imprenable diront certains, d’autant qu’il y en a de toutes les couleurs. Vous connûtes (ouais, chuis un intellectuel de la langue française) d’ailleurs du temps de votre gymnase un camarade de classe qui se targuait de cerner la personnalité des demoiselles rien qu’à la couleur de leur lingerie. Il n’a hélas jamais partagé ce secret avec vous. Nul doute que cela vous aurait beaucoup aidé dans vos relations avec les membres du beau sexe. Bref, cette mode vous laisse de toute façon perplexe : où certains voient peut-être la promesse délicate de paysages inexplorés, vous ne voyez qu’un bout de tissu et, parfois, une étiquette. Follement glamour, non ?

    Et après… Après ce fut la visite des ateliers des Oliviers. Parce que vous êtes incapable de gérer des études (gymnase foiré, merci d’avoir participé) ou de vous faire à un travail (après un trimestre d’apprentissage d’employé de commerce, la pression vous rendait malade –au point de devoir en référer à un médecin- et vous aviez envie d’agrafer sauvagement la jugulaire de la secrétaire qui vous demandait une photocopie), vous êtes actuellement pris en charge par l’Assurance Invalidité, dite AI pour les amis (en gros, vous souffrez de troubles psychotiques légers ; vous n’êtes ni fou ni mentalement déficient, mais vous avez autant de résistance psychique et physique au stress qu’une pomme de terre bouillie et avez été diagnostiqué comme incapable de vous insérer dans un schéma social et de boulot normal). Et son programme de réinsertion n’a pour vous qu’une porte, celle des Oliviers. Les Oliviers, ça consiste à aller très loin dans les terres inconnues (le bus traverse une forêt ; une FORET, bon sang !) pour aller s’adonner deux heures par jour quatre jours par semaines à des activités créatives en compagnie de gens charmants et de moniteurs motivés.

    Vous avez le choix entre faire des miroirs en verre colorer, des boîtes en poterie, des petites vaches rigolotes (entendez par là que seul un déviant présentateur de téléachat vous vendrait comme rigolote) et des paniers en rondins (ou des boîtes à pain qui sont, paraît-il, très tendance). Déjà, le bruit de la scie à bois et de la ponceuse à verre vous donnent envie d’étrangler quelqu’un avec ledit rotin. Enfin, voilà l’opportunité qu’on vous offre. Merci bien. Des travaux manuels. Que le monsieur de la visite à eu la folle audace de comparer à l’écriture. Oui, ce sont deux activités créatrices nées de nos esprits imaginatifs et de nos mains robustes. Mais ça s’arrête là. La terre glaise à ses limites et sa routine, l’imagination non.

    Vous n’avez bien sûr aucune envie de tresser du rotin comme si votre vie en dépendait, mais vous passez tout l’entretien à lancer des sourires crispés et à répondre poliment au gentil moniteur qui vous propose de débuter le premier octobre si cela vous convient monsieur. Vous acquiescez, espérant avoir changé de pays d’ici là. Mais vous n’aviez pas vraiment le choix. Que pouvez-vous dire d’autre à l’état ? Même si passer par là est le prix à payer pour faire réaliser au monde que vous n’êtes pas adapté à son fonctionnement global, vous trouvez que c’est un peu cher. Pour la plupart des gens, c’est sans doute une solution efficace. Ceux vus là-bas avaient l’air content (sauf celui qui restait dans son coin et qui tressait réellement son rotin comme si sa vie en dépendait). Mais vous savez que c’est loin d’être ce qu’il vous faut.

    Si c’est cela, votre avenir, il s’annonce plutôt sombre (bien que plein de miroirs colorés pour renvoyer votre regard rendu hagard par le bruit du bois découpé à la scie à musique). Vous êtes différents, vous êtes fragiles, c’est un fait avéré. Mais vous ne l’êtes pas assez pour être pris au sérieux par ceux qui s’occupent de vous. Et, si vous plaignez sincèrement les gens bien plus malades que vous, vous avez déjà un goût amer à l’idée de la seule solution qu’on daigne vous proposer. Et là, vous vous dites carrément flûte.

    Mais votre sœur vous dit qu’il y a « Un dîner presque parfait » qui commence sur M6, et finalement tout ne va pas si mal !

     

  • "Un ami qui me comprenne, et des livres par centaines..."

    La vie n’est pas seulement comme mettre un chat dans une baignoire, elle est aussi –mais ça vous ne l’apprendrez à personne- compliquée. A vrai dire, s’il s’avère que vous l’apprenez à quelqu’un qui ensuite vous dira « Non non, moi je trouve pas. Rien de plus simple, tout baigne. Pas d’problèmes, ah ah. », vous aurez là tout de suite l’envie de lui proposer d’échanger la sienne avec la vôtre. Comme ça, pendant que le faquin devra composer avec celle que vous lui laissez, vous pourrez mesquinement ficher le bordel dans la sienne. La vie est compliquée, point. Ce qui n’empêche pas de bien la vivre, attention ! Même si, parfois –et même souvent- vous avez un peu de peine…

     

    C’est comme l’art de la conversation : vous ne savez pas comment vous y prendre. Tiens, pas plus tard que tout à l’heure tandis que vous promeniez votre chienne, un vieux promeneur inconnu mais sympathique que vous avez croisé a engagé la conversation sur « le temps qu’il fait » (c’est une obsession, ma parole, le temps qu’il fait, chez les gens !). Or, vous êtes tout bonnement incapable de tenir une telle conversation. Vous vous êtes donc retrouvé à bafouiller comme un gamin appelé devant la classe. Le vieux promeneur inconnu mais sympathique (à la sémillante moustache, pour ceux qui aiment les détails) a dû vous trouver bien bizarre.

     

    Bref, votre vie, vous aimez bien la vivre, mais vous n’avez pas pour autant l’impression de la vivre pleinement. Toujours cette satanée sensation d’incomplet, comme s’il manquait des pages à votre livre ; qu’on avait laissé les chapitres d’exposition en oubliant les paragraphes qui vous donneraient les clefs de lecture. C’est fou ce qu’on peut faire avec un livre, des métaphores aux coups de dictionnaire sur la tête des importuns. Bien sûr, le mieux c’est encore de les lire. Mais qui lira celui que vous êtes, hein ?

     

    Au travers de discussions forts intéressantes, vous en arrivez à la conclusion que vous êtes finalement assez seul. Oh, vous avez une famille et des amis qui vous aiment –et que vous aimez aussi- mais vous n’avez pas l’impression de vous sentir compris pour autant. Vous avez l’impression de ne dévoiler certaines parties de vous-même qu’en présence de tel ou tel personne –même proche- de votre entourage, tandis que vous en dissimulez d’autres. Du coup, vous pensez n’être jamais vous-même et pour finir vous ne savez même pas qui vous êtes vraiment. Vous ne vous sentez pas complet, même auprès de ces personnes qui vous aiment, parce que vous avez sans cesse l’impression d’être tiraillé et de vous adapter à votre interlocuteur. Parfois, vous rêvez d’avoir une personne dans votre vie auprès de qui vous pourriez simplement vous trouvez sans avoir besoin d’exacerber l’un ou l’autre trait de votre caractère tout en en taisant d’autre. Quelqu’un qui pourrait vous prendre dans ses bras en silence, sans vous harceler avec des « maisquestcquivapas ? » dont sont coutumiers les membres de votre famille à qui vous arrivez à vous confier et vos rares amis à qui vous vous laissez aller à livrer certains aspects de vous-mêmes. Pour vous, un ami ce n’est pas seulement quelqu’un qui vous parle et vous abreuve de conseils et de vérités, mais aussi quelqu’un qui sait se taire, et simplement rester avec vous sans toujours chercher à savoir. Un tel silence –qui n’en serait finalement pas un- vous apparaîtrait alors comme une des plus belles preuves d’amitié. Mais comme vos amies et amis –que vous aimez beaucoup, hein- ne sont pas du genre à ça et qu’ils ont plutôt tendance à vous assénez dès « je le savais/je t’expliquerai/je te l’avais bien dit/je ne te comprends pas, moi je… », vous n’avez encore pas trouvé une telle chose. Les gens se contentent de laisser un marque-page ici et là aux passages qu’ils comprennent, mais aucun n’a le courage de lire le livre entier, voilà tout.

     

    C’est là qu’intervient le titre de votre note. Cette phrase est en fait tirée d’une chansonnette du film de Disney « La Belle et la Bête » (oui, vous aimez bien les Disney ! Un problème ?) qui en plus d’être votre dessin animé préféré (pas seulement chez Disney, mais en général) a eu le génie de mettre en scène le personnage de Belle, qui vous paraît bien moins gourde que grand nombre d’héroïnes. Et l’un des passages chanté par la belle (ah ah) dit ceci :

     

    « Je veux m'envoler dans le bleu de l'espace,
    Je veux tout ce que je n'ai pas :
    Un ami qui me comprenne
    Et des livres par centaines,
    Sans m'occuper des gens qui jacassent. »

     

    C’est fou comme il suffit parfois d’un simple dessin animé ou d’une chanson pour entendre les phrases qui nous parlent. Comme quoi, pas besoin de les chercher dans des bouquins de philosophie rédigés par des types qui écrivent comme s’ils présentaient un théorème. En tout cas, ces quelques mots vous définissent très bien... S’envoler ailleurs, vouloir ce que vous n’avez pas, arriver à ne plus vous soucier de ce que tout le monde pense et, surtout, « un ami qui me comprenne, et des livres par centaines. » Même gosse, ce passage là vous scotchait devant la télé tellement c’était –c’est encore d’ailleurs- ce que vous n’étiez pas arrivé  à exprimer vous-même tout en s'accordant à votre amour de la lecture. Au moins, vous avez sans doute des centaines de livres (en tout cas une). Cela dit vous n’avez pas le temps de tous les lire, et celui que vous êtes reste toujours fermé, incomplet, comme un vieux bouquin rongé aux mites posé sur une étagère. D’ici à ce que quelqu’un le prenne au lieu du livre flambant neuf avec sa belle couverture mis en évidence devant les rebuts, vous avez sûrement le temps de voir venir et d’angoisser en vous posant plein de questions.

     

    Si vous affectionnez les Disney, il est vrai que ce n’est pas quelque chose de réel : la vie est compliquée. Mais ça, vous ne l’apprendrez à personne…