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  • True believer

    J'avais dernièrement parlé de "Nikita", et comme cette série nous a gratifié d'un nouvel excellent épisode cette semaine, j'ai eu envie d'en écrire une petite review, dans le but de m'adonner à cette exercice et à l'écriture d'un tel texte, histoire de voir ce que cela donne.^^

     

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    Nikita Saison03Episode03: True believer

     

    Sans surprise, « Nikita » nous gratifie d'un très bon épisode cette semaine. Sans surprise, dans le sens où cette série ne cesse de faire preuve d'une qualité assurée aussi bien dans le fond que dans la forme. Mais des surprises, il y en a, car les scripts dans « Nikita » sont toujours plein de rebondissement et cet épisode ne fait pas exception ! L'épisode commence par nous introduire à un autre de ces agents que la nouvelle Division se doit soit de rapatrier en son sein après son remaniement à la toute fin de la saison deux. L'agent en question -Mia- avait été infiltrée dans un groupe terroriste... et il semblerait qu'elle ait fini par en adopter la cause. Il ne tient plus qu'à Nikita et à son équipe de la remettre dans le droit chemin...ou l'éliminer.

     

    A priori, le concept introduit dès le début de cette saison trois d' « agent en fuite » de la semaine ne me paraissait pas le plus judicieux, de peur de tomber dans le travers de ce format finalement très sérialisé, ce qui n'a jamais été la marque de fabrique de « Nikita ». Mais pour le moment, la série réussit à faire de ces agents de la semaine des personnages complexes, dangereux et assez variés pour qu'il n'y ait de répétition que le nom. Les cadres dans lesquels se déroulent ces chasses à l'homme sont variés, les résolutions le sont aussi et on n'oublie pas de s'intéresser à l'intrigue principale et aux personnages en chemin.

     

    Et parlons-en, des personnages ! Nikita continue d'être un personnage féminin fort et très réussi, capable d'une efficacité toujours aussi percutante sans perdre ce qui fait d'elle un personnage complexe et luttant avec ses failles et ses peurs. Ici, notamment celles de sa motivation et de son devoir, où elle se demande si elle peut véritablement les concilier avec cette nouvelle Divison qu'elle a contribué à créer après avoir tout fait pour détruire la précédente. Maintenant que Percy -dont je ne cesse de regretter la disparition tellement cet antagoniste était brillant- a disparu et que les prétendus gentils sont en charge, Division peut-elle vraiment faire le bien et racheter ses erreurs passées, ou ne fait-elle que paver le chemin de l'enfer de bonnes intentions ? Pour Nikita, ce qui compte, c'est de sauver les âmes perdues créées par la première Division, mais elle ne peut s'empêcher de se demander si elle y perdra la sienne en cour de route. Le conflit fait rage en cette femme qui a vu la cause à laquelle dédier sa vie comblée par sa résolution apparente, et qui doit lutter pour conserver en vue un but qui vaille la peine qu'on se batte pour lui.

     

    Quant à Alex, je me demande une fois de plus comment un personnage peut s'avérer aussi chou et aussi sexy à la foi. La jeune femme se demande elle aussi où est sa place dans ce nouveau monde, mais sa foi en Nikita est plus inébranlable que jamais, ce qui risque de poser quelques problèmes dans sa relation avec Sean. Mais pour le moment, ce dernier semble placer autant de foi en Alex que cette dernière en Nikita, et cela donne à l'ex-seal une raison suffisante de rester. Et la série se permet d'explorer sa dynamique avec Michael, envoyant les deux hommes d'action ensemble sur le terrain et échanger quelques passes d'armes en entraînement. Leur duo se révèle efficace, et Michael nous rappelle qu'il reste un véritable badass. Et que dire de notre techno-geek préféré, Birkhoff ? Les tensions entre lui et Sonya, ainsi que les échanges Birkhoff-Nikita continuent d'apporter une pointe d'humour bienvenue, et nous rappelle que tous ces personnages font finalement partie d'une grande famille. D'une famille dysfonctionnelle et recomposée, certes, mais d'une véritable famille néanmoins, unie et aux liens rendus solides par les épreuves traversées ensemble. Et comment ne pas sourire devant le plaisir de Birkhoff dévoilant ses nouveaux gadgets et se glissant dans la peau d'une sorte de Q à la James Bond pour cette série ? Franchement, le « SSBUTTER » se révèle en plus bien cool, et c'est à se demander si cette petite caméra volante refera une apparition.

     

    Comme d'habitude, la réalisation, l'image et le rythme font partie du haut du panier question séries, et les scènes d'actions continuent d'être brutales et très bien tournées. La tension monte jusqu'à la fin, les retournements de situations chers à la série sont bien là, et la croisade de Nikita pour sauver Mia contre son gré s'avère aussi noble que touchante et réussit à émouvoir dans son dénouement, bien que tragique pour Mia. La volonté de rédemption de Nikita continue d'être un élément clef de son personnage, et continue de faire d'elle un modèle fort, prêt à tout pour sauver ceux qui en vaillent la peine, même quand ils essaient de la tuer en lui tirant dessus où en la jetant dans le vide à travers une fenêtre.

     

    Pour finir, l'épisode se termine avec un moment de complicité bienvenu entre Nikita et Ryan. Ce début de saison a surtout insisté sur la position délicate dans laquelle se trouve Ryan, à la tête de cette nouvelle Division et déterminé à l'utiliser pour faire le bien par tous les moyens, et qui semble être de plus en plus assailli par ces responsabilités et ce pouvoir, peinant un peu à garder la tête hors de l'eau. Mais ce petit moment entre Nikita et lui nous rappelle l'amitié qui lie ses deux personnages, événement un peu oublié les épisodes précédents, et qu'ils font partie de cette même grande famille.

     

    Bref, encore un très bon épisode qui continue de développer les relations de personnages et n'oublie ni le rythme ni la tension qui sont les -bonnes- marques de fabrique de la série. Il reste encore à cette saison d'entrer dans le vif du sujet, et je ne peux que me montrer impatient de voir ce que va nous réserver la suite, concernant notamment le retour attendu d'Amanda ou encore d'Owen (Amanda étant ce qui peut le plus se rapprocher pour un antagoniste global cette saison, et Owen injecterait encore une nouvelle dynamique dans notre famille de protagonistes). La suite !

     

  • Lucie 46

    Après quelques soucis internet, revoici donc une nouvelle page!^^

     

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    Elle était seule, et partout où portait son regard il n'y avait pas âme qui vive. Pas le moindre mouvement non plus, le monde autour d'elle était totalement immobile. Immuable même. Ce monde ci en était la définition par excellence, la définition de ce mot qu'elle n'était même pas sûre de connaître. Mais ici, tout était différent. Ici, elle connaissait bien des choses qu'elle n'avait jamais apprises. Ici, elle savait. Elle savait... et bien, elle ne savait pas trop quoi, mais de manière aussi certaine qu'elle savait qu'il fallait se laver les mains avant de manger ou qu'il fallait faire ses devoirs pour la date prévue. Dans l'ensemble, elle devait bien avouer que c'était plutôt bizarre, mais elle ne s'en souciait pas outre-mesure, parce que le bizarre rendait toujours les choses bien plus intéressantes. Et puis pour savoir, elle n'avait pas forcément besoin de comprendre. A vrai dire, cela lui paraissait bien plus facile comme ça. Plus naturel aussi. Voilà, c'était le mot : naturel. Elle se sentait ici chez elle, plus que dans le petit appartement du complexe et plus qu'elle ne le serait jamais à Haven. Ou n'importe où ailleurs. En fait, elle n'était pas encore chez elle à proprement parler mais c'était bien ici, dans ce monde éclatant, qu'elle savait être sur le bon chemin. Celui qui la mènerait chez elle, et elle se demandait si elle pourrait y amener sa mère avec elle, ainsi que tous ses amis qu'elle avait laissé derrière elle et ceux qu'elle s'était fait en chemin. Mais pour ça, il lui fallait le trouver, ce bout du chemin. Alors elle se mit en route.

     

    Autour d'elle, elle pouvait presque voir flotter dans les airs les contours anguleux du train, mais ils étaient aussi volages qu'un courant d'air et se ridèrent quand elle passa à travers sans y prêter la moindre attention. Après tout, elle avait déjà traversé ainsi les murs épais de son ancien immeuble dans le vieux quartier et jusqu'aux parois rocheuses du complexe lui-même. Peu importe les obstacles qui se dressaient sur son chemin, elle n'avait qu'à avancer pour tous les traverser, pas plus tangibles que des souvenirs prêts à s'évaporer. Alors, un pas après l'autre, elle pénétra dans le blanc du paysage qui s'étendait à l'infini. Sous ses petits pieds botter, elle pouvait sentir la neige épaisse crisser. C'était là quelque chose qu'elle n'avait pourtant jamais expérimenté, mais qui faisait partie de ce qu'elle savait...sans savoir comment. Aucune importance, parce qu'elle savait aussi qu'il lui fallait avancer. Qu'elle devait se rendre quelque part, quelque part chez elle. Parfois, la neige lui arrivait aux genoux mais elle ne la gênait pas, elle s'y sentait aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau, même si elle n'avait jamais vu de poisson. Sur son dos, la cape militaire qu'on lui avait donnée glissa et disparut avant de toucher le sol. Elle n'y accorda qu'une attention distraire, car elle n'avait pas froid ici. Son manteau n'était même pas boutonné jusqu'en haut, elle ne portait pas d'écharpe et ses cheveux libérés de l'étreinte d'un bonnet flottaient au vent. Un vent qui était la seule autre source de bruit que ses pas dans la neige. Il soufflait mais elle n'en souffrait pas, elle en bénéficiait même, avait l'impression qu'il la soutenait, la guidait, la faisait avancer dans le bon sens, poussant gentiment contre son dos.

     

    Et puis elle les vit. Plus nettement que lorsqu'elle les avait imaginées dans sa tête quand les autres les avaient décrites. Elle les voyait nettement parce que ce n'était pas la première fois qu'elle se joignaient à elle, à chaque fois de plus en plus complètes, de plus en plus détaillées. Leurs jambes puissantes se détendaient quand elles bondissaient dans la neige autour de la fillette, leurs longues queues zigzagant dans leur sillage. Les créatures avaient l'air féroce, et leurs griffes et leurs crocs scintillaient dans la lumière du jour, mais elle les trouvait belles, et elle savait qu'elle aussi, elles voulaient rentrer à la maison. De temps en temps, l'une d'elles s'arrêtait net et relevait la tête vers le ciel, poussant un cri bref et déchirant avant de reprendre son chemin de plus belle, presque comme effrayée. Quant à elle, elle savait pourquoi. Elle regarda en l'air, manqua se perdre dans le ciel immense dépourvu du moindre nuage et dans lequel flottait le globe très pâle et très éloigné d'un soleil discret, puis elle regarda derrière elle, où il n'y avait plus que du bleu. Au-dessus, et derrière elle, que du bleu qui gagnait du terrain, se déployait comme une gigantesque toile dont il serait impossible de se défaire et qui absorbait tout sur son passage. Elle en avait peur, mais il le fascinait également ; il y avait en tout cas une chose qu'elle ne savait pas, et c'était s'il fallait le fuir ou s'y abandonner. Elle voulait surtout arriver là où elle devait se rendre, au bout du chemin, où elle trouverait quoi faire. A chaque fois, elle arrivait plus loin, elle était plus proche du but, mais à chaque fois le bleu la rattrapait avant et tout se terminait. Alors elle pressa le pas, se mettant presque à courir de toute la force de ses petites jambes, et elle avait l'impression de voir quelque chose droit devant elle, un petit point noir qui grossissait, grossissait... C'était un homme, elle s'en rendait compte, et c'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un ici, sur le même chemin qu'elle. Elle accéléra encore, voulut se précipiter vers lui, et elle finit par discerner les traits de son visage, reconnaissant la peau pâle et la mine sérieuse de Diego Delgado. Alors ses jambes se rebellèrent, car le prêtre avait les yeux grand ouverts et ils étaient d'un bleu uni et intense, sans pupille, de ce même bleu qui se déversait partout en ce monde, et elle avait l'impression d'y tomber, comme au bord d'un précipice, et elle voulut ouvrir la bouche pour hurler, mais aucun ne remonta dans sa gorge pour franchir ses lèvres, il n'y avait plus que du bleu...

     

    Et Lucie Robbins se réveilla.

     

  • Puissances

    Comme je n'aurai pas eu le temps d'écrire aujourd'hui (entre le ménage et la lessive, c'était journée propre^^), je poste un autre "vieux" dossier. Vieux parce que ça fait longtemps que ça traîne dans ma tête et mes cartons virtuels depuis un bail! Il s'agit toujours de mes écrits concernant Iqhbar, soit le monde fantastique que je me suis amusé à créer il y a plusieurs années de cela dans le seul but de créer mon monde à moi pour voir ce que ça donne. Rien de très original dans celui-ci, ni de but le concernant au-delà du simple plaisir de l'exercice. L'an passé, j'avais déjà posté ici la première partie de la genèse de ce monde remise au goût du jour et, depuis, j'y étais revenu, et comme j'ai toujours les parties deux et trois de cette genèse je me suis dit: autant les mettre ici elles aussi!^^ D'autant que ce monde continue de me trotter dans la tête, et que j'aimerais bien pouvoir m'y replonger, sait-on jamais?

     

    La première, elle est donc visible là:  http://plumederenard.hautetfort.com/archive/2011/09/15/gnese-le-remake.html

    La seconde partie suit, et je posterai la troisième aussi, je pense!

     

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    Puissances

     

    « Et sur Iqhbar, la vie avait fait son chemin. Elles l’avait encouragée, orientée, observée, insufflée, et maintenant elle pullulait sans leur aide, libérée de leur influence. Et après tout, c’était là ce qu’elles avaient toujours voulu. C’était un phénomène qui fonctionnait maintenant de lui-même, assujetti aux caprices de la nature comme de la magie qui imprégnait le monde. Car magie il y avait, en abondance et en toutes choses ; magie il y a toujours eu, même si nous l’expérimentons et y avons accès de manière bien différente aujourd’hui… Est-elle présente au sein même des mailles de l’univers, ou fut-elle un présent, un résidu de leur présence à elle ? Une question qui restera sans-doute toujours sans réponse. Toujours est-il qu’elle a depuis le début été une partie intégrale d’Iqhbar, et qu’elle ne cessera jamais de l’être, d’une manière ou d’une autre et sans jamais cesser de nous surprendre, de nous émerveiller et de nous effrayer…

     

    Et tandis que la vie se déployait et se diversifiait aussi bien sur que sous les terres, dans les airs et dans les mers, il était des créatures qui bénéficiaient plus de cette magie omniprésente que d’autres. Des êtres qu’elles avaient touché de leur grâce avant de quitter Iqhbar, parce qu’ils étaient leurs favoris, leurs plus grandes créations ou simplement les plus proches de leur nature. Là encore nous serions bien en peine de répondre, mais nous pouvons nous accorder sur leurs qualités aussi extraordinaires que particulières et de tout le pouvoir sur lequel ils pouvaient agir. Et aussi peu nombreux qu’ils étaient, plus encore en comparaison avec les innombrables espèces vivantes de ce monde, ils étaient tous uniques et au-delà de tout, et l’étincelle qu’elles leur avaient insufflé était plus brillante encore. Ces entités furent nommées les Puissances. Il est fort peu probable qu’elles se soient attribuées ce nom de leur propre chef, mais plutôt qu’il représente l’essence de ce en quoi les autres êtres les considéraient le mieux pourvues. Elles étaient les dernières héritières de celles qui avaient assisté à la création du monde, ou du moins les Puissances l’estimaient ainsi. Bien que simple fragment des capacités de celles qui étaient parties, leur pouvoir restait immense et sans nul pareil en ce monde, et les Puissances étaient capables de bien des miracles et des merveilles, les plus surprenants comme les plus terribles. La magie coulait naturellement à travers elle, si bien qu’on était en droit de se demander si elles n’étaient pas une extension de son pouvoir et de sa volonté bruts. Sans pouvoir créer la vie ou l’insuffler, ces Puissances avaient néanmoins de quoi l’influencer, chacune à leur manière. Car elles étaient toutes individuelles, différentes et dotées d’un caractère propre. Elles n’étaient pas de simples observateurs sans prise de position, mais des êtres en proie à des tumultes de sentiments et de pensées complexes et, même, souvent contradictoires.

     

    Aussi elles s’attachèrent, chacune à leur manière, à ce monde qui grandissait. Sans réelle prise de conscience de ce qui avait présidé à leur création et à celle du monde, elles savaient pourtant instinctivement qu’elles étaient liées à leur origine plus que nul autre type de créature, et développèrent un sens certain de leurs responsabilités envers ce monde. Certaines ne cherchaient qu’à le voir vivre et se diversifier, d’autres à l’éprouver et à le soumettre à de terribles épreuves tandis que d’autres encore ne voulaient que lui apporter ordre et stabilité. Mais toutes avaient pour point commun leur attachement à toute épreuve envers Iqhbar, et si elles le montraient chacune à leur manière, les Puissances ont toujours été persuadée de n’œuvrer que pour ce qu’elle considérait comme le plus grand bien de ce monde. Elle se mêlèrent aux peuples et aux créatures qui proliféraient, se prenant chacune d’attachement pour telle ou telle peuplade, tel ou tel environnement ou telle ou telle volonté. Parfois discrètement, parfois sans détours, elles guidèrent, conseillèrent et influencèrent ceux qu’elles estimaient dignes ou les plus proches de leurs valeurs, et furent rapidement considérées par ces peuples comme des saints patrons, des garants de leur ordre de valeur et, au final, comme des divinités. Et plus leur influence se répandait de cette manière et plus elles se détachaient du monde réel, ne cherchant plus qu’à s’élever au-delà de leur condition déjà formidable, à la recherche d’un plan d’existence toujours plus haut et toujours plus global, les peuples et les créatures auxquels elles s’étaient liées servant leurs desseins, toujours plus globaux, toujours plus orientés… Les conflits ne tardèrent pas, un système de croyances et de valeurs se heurtant à un autre, et guerres, alliances fleurissaient, alimentées par les désirs des hommes et des autres races au-delà même de la foi qu’ils plaçaient dans les Puissances.

     

    Des civilisations entières furent bâties et parfois balayées, parfois sur l’instigations de puissances ou sur les simples actions d’êtres vivants de statut moindre mais de volonté tout aussi farouches, et royaumes, villes et organisations virent le jour et se répandirent comme la vie elle-même l’avait fait après la création du monde. Les premières cités volantes des Avelins s’élevaient dans le ciel parmi les Dragons et les Gwaheyrs, les Elfes et les Nains cimentaient leur alliance légendaire, les humains partaient à la conquête du monde, et la pratique de la magie étaient pour certains êtres aussi naturelle que la respiration, et présente d’une manière que nous ne pouvons qu’imaginer de nos jours. Et, s’éloignant de plus en plus d’un monde en pleine expansion qu’elles avaient pourtant plus que contribué à créer, les Puissances continuaient d’intervenir et de s’affronter dans le seul but de s’élever toujours plus haut, de s’enfoncer toujours plus loin dans le nouveau plan d’existence qu’elles souhaitaient tant être le leur, sans cesse à la recherche de nouveaux horizons et désirant peut-être par là inconsciemment s’élever au même statut que celles qui, il y a des temps immémoriaux, furent là pour témoigner de la naissance d’Iqhbar et pour y favoriser le foisonnement de la vie et de son étincelle… »

     

    Inus, le Chroniqueur