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  • Lucie 38

    Hop, un peu d'action aujourd'hui!^^

     

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    -En arrière! hurla Velázquez. L'heure n'était plus à la discrétion, et il se mit à reculer précipitamment. Il avait l'impression que tout se passait au ralenti, et il pouvait voir chacun des muscles puissants de la créature rouler sous sa peau reptilienne. Elle était rapide mais précipitée, renversant les conteneurs qui se trouvaient sur son chemin ; d'un coup de queue, elle envoya s'écraser contre le mur une grande caisse qui devait peser plusieurs dizaines de kilos. Elle se fracassa, déversant son contenu alentours, de gros paquets contenant des graines. Manquant trébucher, ses griffes raclant le sol dans un grincement sinistre, elle dut reprendre l'équilibre et Velázquez en profita pour reprendre ses esprits. Soudainement, tout autour de lui repassait en vitesse rapide, et il pensa enfin à pointer le canon de son arme sur l'animal, aussitôt imité par Ravert.

     

    -Feu !

     

    Les deux fusils se mirent à déverser leur plomb mortel, en rafales qui balayèrent toute la surface devant elles. Plusieurs coups firent mouches et dessinèrent des fleurs de sang sur la robe blanche du monstre, mais elle parut plus enragée que sérieusement blessée. De plus, elle n'arrêtait pas de bondir d'un côté à l'autre du large couloir du wagon, et les soldats peinaient à ajuster leurs tirs dans la précipitation. Paul fut le premier à atteindre l'entrée, et Velázquez lui enjoignit de prendre la tête et de courir prévenir les autres. Le soldat hurlait déjà quelque chose dans son communicateur, tandis que le caporal tenait leur terrifiant poursuivant en joue. Il se permit un très bref coup d’œil derrière son épaule, s'assurant que Ken Marsters tenait le rythme.

     

    -Elle s'est arrêtée! cria l'ingénieur, pointant la bête du droit.

     

    En effet, elle avait stoppé sa course et même reculé de quelques mètres, grondant et sifflant, ne quittant pas ses proies du regard. Elle avait l'air d'attendre quelque chose, presque curieusement, comme si elle attendait de voir comment les choses allaient tourner. Velázquez décida de ne pas perdre du temps à se demander pourquoi, et il voulut recommencer à tirer quand il dut fermer les yeux, éblouis : il passait devant le sas ouvert, droit dans la lumière du jour qui s'en déversait. C'est ce qui manqua signer sa perte. Il sentit quelque chose tirer sur son fusil et il s'y accrocha par réflexe. Le souffle court, il s'écrasa sur le sol et fut tiré vers l'extérieur. Des larmes dans les yeux, il lutta pour voir ce qu'il se passait et reconnut, à quelques centimètres seulement de son visage, la gueule grande ouverte d'un autre de ces monstres. Les dents étaient acérées, et longues comme le petit doigt d'une main humaine, et une odeur étrangement sucrée émanait de cette gueule béante où s'agitait une langue rose. Des griffes de sa patte avant droite, elle attirait le canon du fusil à elle et finit par le mordre violemment, tirant plus fort encore. Le caporal se cramponna à la crosse de son arme et connut le froid intense de la surface quand il se retrouva à moitié tiré en-dehors du train. Il e voyait déjà lâcher prise et s'écraser en contrebas dans la neige et la glace, mais une détonation assourdissante résonna dans son oreille. Ken Marsters s'était accroupi à ses côtés pour mieux viser le monstre du pistolet que le major Adams lui avait confié. Sa cible poussa un hurlement et libéra le fusil de Velázquez, qui échappa à ce dernier pour venir tomber sur le sol d’Éclat. L'ingénieur banda ses muscles et tira le caporal à lui, le ramenant à l'intérieur dans son intégralité. Ce fut le moment que choisit l'animal à l'intérieur pour reprendre son attaque. En un seul saut, il couvrit les quelques mètres qui le séparaient des humains et projeta un bras en avant. Les griffes recourbées déchirèrent l'épais manteau et la chemise de Ken Marsters comme si elles découpaient dans du papier, labourant la peau qui se trouvait derrière. L'homme hurla de douleur, et Velázquez réagit en décochant un coup de pied sous le menton du prédateur dont la gueule s'était abaissée. Elle poussa une sorte de glapissement indigné, et le soldat en profita pour se relever et tirer Marsters avec lui. Ils s'engouffrèrent dans le wagon derrière eux, où les attendait Paul Ravert qui referma aussitôt l'épaisse porte de la jonction. Il la verrouilla sans plus attendre, et un coup sourd retentit de l'autre côté, comme si la bête s'était cognée de toutes ses forces contre le métal. Quelques secondes de plus, et elle aurait réussi à passer. Mais pour l'instant, les trois hommes ne risquaient plus rien. Ravert parlait dans sa radio, sans doute avec le major Adams, et Velázquez se laissa glisser le long d'une cloison, s'asseyant aux côtés d'un Kenneth Marsters haletant.

     

    -Alors ça, c'était serré...

     

  • Lucie 37

    La page dominicale!^^

     

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    Un air de dégoût profondément imprimé sur son visage, l'ingénieur s'écarta et releva le pied, découvrant effectivement ce qui ressemblait à une oreille ensanglantée reposant sur le sol du wagon. Et même doté d'un caractère généralement placide et difficile à impressionner, Kenneth ne peut s'empêcher de se sentir réellement troublé par sa découverte. Il n'était pas de ces chercheurs qui se confinaient dans un laboratoire et il avait vu nombre de choses particulières au cour de sa vie bien remplie, mais rien ne l'avait jamais préparé à piétiner par mégarde ce qui s'avérait être les restes d'un autre être humain. Il resta là, interdit et sans voix, les yeux fixés sur ce bout de chair abandonné, et il sut que cette image serait à jamais imprimée dans son esprit. Comme pour éloigner son esprit d'un tel traumatisme, il se demanda soudainement s'il arriverait à nettoyer la semelle de sa chaussure d'une telle souillure. Parce que c'était quand même une bonne chaussure, et qu'il n'avait pas vraiment envie de penser à autre chose, comme où pouvait bien se trouver l'autre oreille, par exemple.

    -Stuart? demanda Paul Ravert d'un air sombre, que lui renvoya Velázquez.

    -Je ne vois pas de qui d'autre il pourrait s'agir.

    -Oh mon dieu... Oh mon dieu... C'est une oreille. Une putain d'oreille !

    Ed Travers répéta le tout plusieurs fois encore, faisant les cents pas dans la largeur du wagon, les mains posées sur la casquette qui trônait au sommet de son crâne. Plus d'une fois il l'enleva pour la remettre aussitôt après, comme agité de convulsions nerveuses. Il semblait au bord de la panique, tandis que Ken Marsters restait étrangement calme. L'ingénieur n'avait plus pipé un mot depuis sa découverte macabre. Quant aux deux soldats, ils étaient secoués eux aussi, même s'ils prenaient sur eux pour ne pas le montrer. Ils avaient beau eu être soumis à un entraînement militaire de premier choix, ils ne s'étaient jamais retrouvés en situation de réel danger, confrontés à la perte de leurs camarades et à l'imagerie traumatisante du combat. Leurs réflexes bien rodés prirent néanmoins le dessus, et ils se positionnèrent chacun d'un côté et de l'autre des deux civils, une arme et sa lampe torche braquée dans chaque direction.

    -Major, ici Velázquez. On a trouvé Stuart. Ou plutôt, ce qu'il en reste. Il a été... attaqué. Et je doute fortement que ce soit par un autre être humain. Ou alors, s'il s'agit de notre saboteur, il s'agit d'un type particulièrement taré.

    Le caporal écouta la réponse de son supérieur, pendant que ses yeux essayaient de percer la pénombre de la voiture qui s'étendait devant lui. Il avait presque l'impression de voir des ombres bouger à l'intérieur des ombres, et il se dit que son imagination commençait à lui jouer des tours.

    -Bien major. Retour pour regroupement, on...

    -Quelque chose à bougé ! Nom de dieu, quelque chose à bougé !

    Travers, de plus en plus agité, désignait le fond du wagon d'un doigt tremblant. Puis, comme si ses nerfs avaient finalement lâché, il se mit à courir dans la direction dont ils étaient venus, bousculant Marsters et Ravert au passage.

    -Bon dieu ! S'écria Velázquez. Revenez, espèce d'idiot !

    -André !

    -Quoi, Marsters ?

    -Il...il y a bien quelque chose! L'ingénieur avala sa salive bruyamment. Regardez !

    Le caporal se retourna, lentement, persuadé qu'il n'aimerait pas ce qu'il apercevrait. D'abord, il ne vit toujours que l'obscurité, dans laquelle se découpaient les formes de cargaisons renversées par le choc... et, oui, autre chose. Une forme étrange, qui n'avait rien d'une caisse de marchandises, et que Velázquez se demanda comment il n'avait pas pu la remarquer avant. Elle venait sans doute de revenir dans ce wagon-ci, attirée par le bruit. Car il ne s'agissait pas d'un objet quelconque, mais bien d'une créature vivante, cela ne faisait aucun doute. Lentement, sans gestes brusque, Velázquez et Ravert firent remonter les rayons de leurs lampes torches, zébrant leur cible d'éclats lumineux où se dessinait une peau écailleuse et blanche comme neige, rayée de noir. Aussi grande qu'un homme, la silhouette culminait en une tête étroite dotée d'un museau allongé, située au sommet d'un long cou reptilien. Le crâne était agrémenté d'une crête de plumes noires et rouges qui continuait le long du dos de l'animal presque jusqu'au bout de la longue queue qu'il avait droite derrière lui pour maintenir son équilibre sur ses deux puissantes pattes arrières, pourvues de griffes acérées. Acérées aussi étaient celles des pattes avants, deux bras recourbés eux aussi agrémentés d'un léger plumage. Et dans la semi-pénombre, les yeux de la créature brillaient d'une lueur froide et bleutée, témoignant sans nul doute de leur origine extérieure.

    Sans un mot, les trois hommes restèrent figés dans leur contemplation, n'osant pas bouger le moindre muscle. Jamais l'un d'entre eux n'avait entendu parlé d'un tel animal, mais tous pouvaient voir avec quelle assurance il les fixait, pas le moins du monde apeuré par leur présence ou par leurs lampes. Il avait l'air d'un chasseur découvrant de nouvelles proies, et il était aisé d'imaginer la férocité dont pouvait faire preuve une bête de cette taille. Pour l'instant elle se contentait de rester là, debout, sa tête pivotant par à-coups comme celle d'un oiseau, passant d'un homme à l'autre. A l'extrémité de son museau pointu, dans le faisceau d'une lampe, du sang frais goûtait encore, et une doucereuse odeur de charogne se faisait sentir de plus en plus. Mais elle ne bougeait toujours pas, et il y avait presque de la curiosité dans la manière dont elle regardait ces trois hommes.

    -Doucement...chuchota Velázquez d'une voix presque inaudible, la gorge sèche. Pas de bruit, ni de mouvements brusques... Reculez, lentement...

    Alors, braquant tous leur armes droit sur la créature, ils se mirent à revenir en arrière, marchant très lentement, à reculons. En direction de l'entrée de la voiture, près de là où le sas de secours était encore ouvert et où se trouvait l'autre porte, celle qui séparait les wagons et qu'ils pourraient refermer derrière eux.

    -On y est presque... souffla le caporal Velázquez, qui pouvait sentir la sueur qui gouttait le long de sa tempe.

    La créature releva brusquement la tête, poussa un cri étrange qui ressemblait à un sifflement, et bondit en avant.

  • Lucie 36

    C'est reparti!^^

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    Du soldat, il n'y avait aucune trace, si ce n'était sa blague à tabac renversée sur le sol, et son paquetage posé contre la cloison. Velázquez poussa la petite boîte de son pied botté et poussa un bref reniflement méprisant :

    -Il n'a pas attendu pour s'en griller une, en tout cas. C'est pas joli, mais on s'y attendait. Par contre, ce type n'est peut-être pas très soigneux, mais ça m'étonne qu'il ait laissé son précieux tabac comme ça par terre. D'autant que c'est pas de la camelote, ça se sent tout de suite.

    -Vous êtes un connaisseur? s'étonna Marsters.

    -Je ne fume que le cigare. La clope, c'est vulgaire. Mais je sais repérer du bon tabac dans une tabatière. Je peux même vous le chanter si vous voulez.

    -Hein ?

    -Laissez tomber. Je me demande juste comment Stuart a pu se payer de la qualité pareille. Le marché noir peut-être... Ce ne serait pas au-dessus de lui. Mais ça coûte une blinde ces machins là...

    -C'est pas de ça que je parlais, le spectacle commence plus loin...

    La voix de Ravert provenait du wagon suivant. Velázquez prit soin de regarder consciencieusement autour de lui avant de continuer, faisant signe aux autres d'avancer. A la traîne, Ed Travers s'arrêta brièvement pour ramasser la blague à tabac et la ranger discrètement dans son gilet. Les deux autres n'y prêtèrent aucune attention, concentrés qu'ils étaient sur le décor sans surprise qui se révélait devant eux. Il n'y avait rien de déplacé ou de curieux dans ce wagon vide, et ils n'entendaient rien d'autre que le bruit de leurs pas qui résonnaient sur le sol et le grésillement occasionnel d'un néon. Rien d'inhabituel donc, mais tous ne pouvaient s'empêcher de se sentir curieusement nerveux, comme si le calme qui régnait ne pouvait être que le présage d'une nouvelle catastrophe. Travers n'arrêtait pas de sursauter, regardant sans cesse autour de lui et s'épongeant régulièrement le front d'un petit mouchoir en tissu sorti d'une poche, et le tranquille Marsters lui-même avait une impression désagréable qui lui picotait la nuque. Professionnels jusqu'au bout des ongles, les deux soldats qu'ils accompagnaient réussissaient mieux à cacher leur trouble, mais leur instinct aiguisé n'arrêtait pas de leur souffler que oui, quelque chose clochait. Et André Velázquez put le constater avec certitude quand il pénétra dans la voiture suivante où l'attendait Paul Ravert, et qu'il y contempla me tableau macabre qui y régnait :

    -Par la sainte pucelle... murmura-t-il, réussissant à rendre curieusement élégante jusqu'à la plus étrange des exclamations. Alors là d'accord : ça, c'est pas joli...

    De son côté, Ravert hocha la tête d'un air sombre ; il était agenouillée près d'un sas de secours à demi-ouvert qui laissait entrer la vive lumière du dehors, seule source d'éclairage dans ce wagon aux néons morts. Ce que Paul contemplait fit pâlir Kenneth Marsters, qui s'était pourtant toujours targué d'avoir des nerfs et un estomac solide, et Ed Travers fit aussitôt demi-tour en découvrant la scène et, plié en deux, se mit à vomir. Se contenant pour ne pas perdre de sa superbe, Velázquez resta stoïque, et caressa sa fine moustache de deux doigts, ses yeux clairs fixés sur la flaque de sang qui manquait éclabousser ses bottes. Il s'était arrêté juste à temps. D'autres traces étaient visibles sur les murs, et on reconnaissait entre autres celle d'une main ensanglantée qui se fondait dans les ténèbres.

    -Et ça continue plus loin...informa Ravert d'un ton sinistre, braquant le rai de sa lampe de poche dans la direction qu'il indiquait, révélant d'autres tâches de sang.

    -Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu...ne pouvait s'arrêter de répéter Travers, revenu auprès des autres, la main devant la bouche.

    -Le sang est encore frais...commenta Marsters, qui se sentait lui-même les jambes un peu flageolantes. Paul Ravert confirma d'un signe de tête et se releva, échangea un regard avec Velázquez. Tous deux agirent de concert, fixant leurs lampes aux canons de leurs fusils.

    -Bien, fit le caporal. Paul et moi allons passer devant. Ed nous suivra et Kenny fermera la marche. Je crois qu'il est temps de dégainer l'arme que le major vous a confié.

    L'ingénieur pâlit un peu mais hocha la tête, déterminé à ne pas se laisser envahir par la crainte. Il prit le pistolet en main sans trembler.

    -C'est quoi ces conneries ? On ne va quand même pas avancer dans le noir comme ça ? Vous êtes tarés ?

    -Et vous qui avez absolument tenu à nous accompagner, Travers. Votre train, votre responsabilité, non ? Quelque chose comme ça ?

    -Ecoutez Velázquez, vous...

    -Non, vous, écoutez, espèce de petit rongeur ! Velázquez s'était retourné pour toiser le rouquin, le toisant de toute sa taille, impérieux dans sa colère soudaine. Vous n'avez pas arrêté de vous plaindre depuis que nous nous sommes retrouvés coincés dans le wagon des passagers avec vous, et ce sans jamais prononcer ne serait-ce qu'un mot pourvu de la moindre utilité. Ensuite vous avez insisté pour nous suivre jusqu'ici, alors vous allez faire ce que je vous dis sans discuter et fermer votre clapet, ou vous pouvez de ce pas retourner auprès des autres, seul et sans escorte. Après tout on n'a rien vu jusqu'ici, qu'est-ce que vous avez à perdre, un grand garçon responsable comme vous ?

    -Vous... vous n'oseriez pas !

    -Devinez !

    Travers regarda derrière lui avec nervosité, hésitant manifestement à prendre une décision. Le rouge lui était monté aux joues et son regard se fit mauvais mais, en rencontrant celui de Velázquez, il redevint lâche. Et voyant qu'il ne recevrait de l'aide ni de Ravert ni de Marsters, il finit par acquiescer en silence et prit sa place au sein du petit groupe.

    -Parfait. Content qu'on se comprenne. Maintenant, silence !

    Et tous se remirent en route, d'un pas lent, tandis que les soldats balayaient l'obscurité du faisceau de leurs lampes, s'attendant à chaque instant de voir quelque chose se précipiter sur eux de derrière une caisse de marchandises.

    -Euh...s'exclama soudainement Ken Marsters, qui se plaqua aussitôt la main sur la bouche.

    -Qu'est-ce qu'il y a ? Velázquez avait chuchoté et se tourna vers l'ingénieur, tandis que Paul Ravert continuait de surveiller devant eux.

    -J'ai marché sur quelque chose... Marsters se baissa pour voir de plus près, tant la sensation avait été étrange sous sa chaussure...et se redressa aussitôt, comme secoué d'une décharge électrique.

    -Alors, mon vieux ?

    -Je crois que j'ai marché sur une oreille...