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Plume de Renard - Page 33

  • Lucie 57

    Et une page de plus! ^^

     

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    Effectivement, c'est...inquiétant.

     

    Dans la voiture de tête, Canton Adams étaient penché par-dessus l'épaule de Daniel Grümman pour mieux voir ce que diffusait le petit écran de surveillance. On pouvait y voir la surface d’Éclat, ou du moins les contours qu'on devinait dans la blancheur du jour et de la neige, là où le train étendait son ombre. Et dans ce décors battu par les vents, plusieurs silhouettes filaient régulièrement, bondissantes. Il s'agissait des mêmes espèces de gros lézards bipèdes qui avaient pénétré dans une partie du train et tué Stuart Moore ainsi que, probablement, Stan Detroit. Par groupe de trois ou quatre, elles rôdaient en bande, agitant la tête de tous les côtés comme des oiseaux. Ils rappelaient à Adams de gros poulets, comme ceux que ses parents élevaient dans l'une des fermes de production du Domaine. Mais en bien, bien plus dangereux.

     

    -Il y a quelques caméras extérieures comme celles-ci installées le long du train. Je ne sais pas trop quel était leur but à l'origine, et elles sont loin de toutes fonctionner, mais j'y jette régulièrement un œil depuis qu'on est bloqués. Et toutes celles qui marchent captent des images de ces saletés depuis tout à l'heure. C'est comme si elles se rassemblaient, j'en ai compté plusieurs dizaines.Ce sont elles qui se projettent contre les voitures.

     

    -Vous avez eu raison de me montrer tout cela dès que possible, capitaine Grümman. J'aime à savoir ce qui se passe. Mais nous devrions être à l'abri tant que nous restons à l'intérieur. Ce n'est pas comme si elles pouvaient dévorer le métal pour nous atteindre.

     

    -Seulement, on risque de se retrouver à court de nourriture avant elles, grogna le chef conducteur.

     

    -On avisera à ce moment là.

     

    -Vous ne parlez plus des secours ?

     

    -Ils devraient être là, à l'heure qu'il est. Ou ils auraient au moins réussi à nous contacter. Non, il y a quelque chose qui cloche de ce côté aussi. Ce qu'a dit Delgado m'inquiète, dieu sait ce que peuvent tramer ses responsables.

     

    -Vous le croyez ?

     

    -Disons que les troubles sont plus proches de la surface qu'on ne le pense, ces temps-ci. Il n'est pas de mon ressort d'en dire plus que nécessaire, mais l'Hégémonie est inquiète. Tout se joue à Haven, c'est pourquoi mon escouade y a été envoyée, pour rejoindre nos forces là-bas.

     

    -Pour lutter contre l'invasion des lézards géants ?

     

    -On ne m'a jamais parlé de lézards géants dans les rapports, je peux vous l'assurer. Ce sont les lézards du genre de Delgado qui m'inquiètent le plus. Ceux qui sont cachés sous la surface. Mais je doute qu'il en sache plus que nécessaire, lui aussi. Ces gens fonctionnent de manière prudente.

     

    -Qu'est-ce que vous allez dire aux passagers ?

     

    -La vérité. Ça ne sert à rien de les maintenir dans le noir, d'autant qu'ils ne sont pas stupides. On pourrait difficilement plus les affoler. Ils tiennent remarquablement bien le coup, d'ailleurs. Et vous aussi, capitaine.

     

    -Je fais de mon mieux. Et je n'aurais jamais imaginé qu'on m'appellerait à nouveau par mon grade un jour.

     

    -Et qu'est-ce que ça vous fait ?

     

    -Plus de bien que je ne l'aurais cru. Seulement...

     

    -Je suis désolé, pour votre jeune ami.

     

    -Il y a peu de chances pour qu'il soit à l'abri quelque part, hein ? Non, ne dites rien, je le sais bien.

     

    Les deux hommes se turent, aucun autre mot n'étant nécessaire. Ils continuèrent de regarder l'écran, le visage sinistre. Ils avaient beau être à l'abri dans les wagons fermés, il y avait quelque chose d'effrayant dans la manière dont se déplaçaient les créatures. De temps en temps, l'une d'elles s'arrêtait devant la caméra et levait la tête, la fixant avec une intensité que Canton Adams et Daniel Grümman n'avait jamais vu chez un autre animal. Une intensité qui faisait froid dans le dos.

     

    -Bon, je vais aller avertir les autres, finit par dire le major en tapotant l'épaule de Grümman. Qu'on se prépare à une fin de journée et à une nouvelle nuit plutôt...difficile. En espérant que ce soit la dernière.

     

    -Oui, en espérant...souffla le conducteur une fois qu'Adams fut sorti. Mais son instinct continuait de lui souffler le contraire et, au fond de ses os, Daniel Grümman avait l'impression résignée que le pire ne faisait en réalité que commencer.

     

  • Lucie 56

    Une page pour commencer la semaine!^^

     

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    Adams la retint quelques instants encore, l'air un peu inquiet. Il ne savait pas trop si elle avait réellement calmé ses ardeurs, ou si la colère était prête à refaire surface. Quant à Delgado, il n'avait même pas poussé un cri quand elle l'avait frappé et n'avait rien dit ensuite. Il se contentait de les regarder en silence, sans la moindre réaction. Il donnait l'impression d'être sous le coup d'une attente, ou d'une profonde réflexion. Mais Martha ne lui accordait plus aucune attention, et le major finit par la lâcher. La femme chercha le regard du militaire, et c'était elle qui le retenait, maintenant, et ce sans même le toucher.

     

    -Qu'y a-t-il, Canton, vous avez eu peur que j'aille trop loin avec notre saboteur ?

     

    -Et bien, j'avais rarement vu quelqu'un d'autant en colère. La seule personne capable d'enrager autant que je connaisse, c'était mon vieux major d'instruction, le major Pinchalov. Et encore, j'aurais envie de dire qu'il me faisait moins peur.

     

    -Ne jamais sous-estimer la colère d'une mère. Mais notre prisonnier n'a rien à craindre de moi. Et ce n'était pas moi qui était prêt à l'abattre, tout à l'heure, quand il a perdu la tête. Je vous ai vu sortir votre arme.

     

    -Seulement en cas de dernier recours.

     

    Elle ne répondit rien et ils restèrent là, comme s'ils se jaugeaient à nouveau, chacun essayant de savoir jusqu'où l'autre était capable d'aller. Sans doute auraient-ils pu rester ainsi encore longtemps, le reste du wagon semblant avoir disparu à leurs yeux, si Lucie n'était pas venue rejoindre sa mère. Elle tira le poignet de Martha pour attirer son attention, et réussit à rompre le charme :

     

    -Maman ?

     

    -Ça va ma chérie. Et ne t'inquiète pas, tu ne risques rien. Le major a la situation en mains, n'est-ce pas major ?

     

    -On fait ce qu'on peut. Puis, après un coup d’œil sévère de la part de Martha, il se reprit avec un raclement de gorge gêné, presque malgré lui. Je veux dire bien sûr. Que j'ai la situation en mains. Au poil, même. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait ajouté cela, et il était sûr que le major Pinchalov n'aurait pas approuvé. Il salua les Robbins de deux doigts portés à sa tempe, et il alla retrouver Delgado en compagnie de Horst.

     

    -Je ne m'inquiète pas, dit Lucie, souriant à sa mère pour la rassurer. Je ne me suis pas vraiment fait mal quand le train s'est arrêté, et puis les soldats sont là pour nous protéger maintenant. Comme depuis qu'ils m'ont trouvée. Et monsieur Delgado ne me fait pas peur.

     

    -Tu es courageuse, comme toujours.

     

    -Parce que tu l'es plus que moi. Mais je ne dis pas tout ça pour te rassurer. Il ne me fait pas peur, parce que les rêves sont pires. Enfin, je ne sais pas vraiment s'ils sont pires, mais ils sont plus dangereux. Plus réels, aussi.

     

    Martha ne regarda pas sa fille avec un air incrédule, pas plus qu'elle n'essaya de la rassurer. Sa fille rêvait depuis longtemps -depuis toujours, il lui semblait- de telles choses, et si elle n'avait jamais pu comprendre ce phénomène jusqu'à aujourd'hui, elle lui avait toujours accordé un certain crédit. Parce que c'était sa fille, et qu'elle ne pouvait pas plus la mettre en doute qu'elle ne pouvait arrêter de respirer. Seulement, elle n'aurait jamais imaginé que la situation prendrait une telle tournure qu'elle franchirait la dernière barrière qui séparait ces rêves étranges de la réalité. Martha en avait peur, plus que jamais, parce c'était là une chose contre laquelle elle ne savait pas comment protéger sa fille.

     

    -Maman ?

     

    La voix de la fillette était à présent plus insistante, et l'instinct de Martha lui souffla que les ennuis ne faisaient en réalité que commencer.

     

    -Qu'est-ce qu'il y a, ma chérie ?

     

    -Je crois qu'on va encore avoir des ennuis. Enfin, plus que maintenant. Le bleu...

     

    -...le bleue arrive. C'est son territoire, ici, à la surface que nous sommes tous fous de braver, intervint Diego Delgado d'une voix plus forte. Il donnait l'impression d'hésiter entre afficher un sourire satisfait et une grimace craintive. Et avant que John Horst n'ouvre la bouche pour lui demander une explication, des coups sourds retentirent contre la cloison. Du siège où il s'était installé, Ed Travers bondit soudain :

     

    -J'ai senti quelque chose se jeter contre le wagon ! Je l'ai senti, je vous dis !

     

    -Major!lança Paul Ravert, la radio à la main. C'est Grümman. Il y a un problème, dehors.

     

     

     

  • Lucie 55

    Deux pages pour ce dimanche!^^

     

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    Autour d'eux, plusieurs échangèrent des regards surpris, mais ce fut celui de Delgado qui intéressa Adams. Quelque chose avait tressailli suite à sa question, quelque chose d'involontaire que le prêtre n'avait pu contenir, et encore moins dissimuler. Comme de l'incrédulité d'avoir été démasqué, suivie de la colère. Le rouge monta aux joues pâles du prisonnier, et il parut un instant sur le point de sombrer à nouveau dans la rage la plus folle. Ravert et Velázquez braquèrent aussitôt leurs armes sur lui, mais leur officier leur fit signe d'arrêter. En effet, Delgado resta assis, et son action la plus offensive fut de serrer les poings jusqu'à s'entailler la paume de ses mains avec ses ongles. Mais il avait repris contenance, curieusement, et il cligna des yeux plusieurs fois, comme s'il se réveillait après une nuit difficile.

     

    -Seigneur, je me suis emporté, cette fois...

     

    -Diego ? Vous comprenez ce qu'on vous dit ?s'enquit John Horst.

     

    -Je ne suis pas stupide, Horst. Au contraire de vous tous ici. J'ai simplement repris le contrôle. Oh, ne me regardez pas comme ça, n'allez pas non plus vous amuser à croire que j'ai été possédé, ou que sais-je encore. Je sais parfaitement ce que j'ai fait, j'ai seulement... manqué de retenue quand j'ai vu les marques de madame Miguel. Il serait plus humain de mettre fin à ses souffrances tout de suite. Ce qui lui arrive n'est qu'un des premiers symptômes de la fin qui nous menace tous.

     

    -Et donc, c'est pour cela que vous avez saboté le train ?reprit le major Adams d'un ton égal, toujours aussi calme.

     

    -Comment avez-vous su ?

     

    -Parce que vous me l'avez confirmé. Je n'étais sûr de rien, mais je me suis dit que j'allais tenter ma chance. Et puis, je ne me fie pas aux coïncidences.

     

    -Rien que ça ? Delgado poussa un petit reniflement de dédain, mais hocha quand même la tête, comme pour concéder un point au militaire. Votre instinct ne vous a pas trompé. Mais rien n'aurait dû se passer ainsi. Ma mission était de stopper ce train avant qu'il n'atteigne Haven, dans l'espoir de le pousser ensuite à faire demi-tour, une fois les secours arrivés. Ou de retarder le plus possible son arrivée à bon port. Personne n'était censé être blessé.

     

    -Blessés ? Des gens sont morts, Diego !

     

    -Je sais, John, et je le déplore. Mais je ne suis pas responsable de l'attaque de ces choses, ou de l'absence de communication de la part des complexes. J'ai seulement rempli la mission qui m'avait été confiée, pour la cause.

     

    -Quelle cause ?

     

    -Vous aimeriez bien le savoir, hein, major ? Si ça se trouve, vous en savez déjà plus que vous ne le montrez. L’Hégémonie n'envoie pas de plus en plus d'escouades et de personnel à Haven sans raison. Le tout dans l'intérêt de la civilisation, sans doute. Les miens et moi, nous agissons dans l'intérêt de l'humanité, et de son salut. Il se passe des choses dans ce monde que l'homme ne doit pas chercher à comprendre ; la surface et sa lumière trompeuse ne sont pas pour nous. Pas alors qu'elle s'insinue jusque dans nos rêves. Personne ne peut la contrôler, et les gens de Haven sont fous d'essayer !

     

    -Mais de quoi vous parlez, à la fin ?

     

    -Vous ne comprendriez pas, John. Pas vous, le vieux prêtre sympathique, bon vivant, toujours prêt à offrir son aide, le cœur sur la main. Près de trois fois plus vieux que moi, et trois fois plus naïf !

     

    -Arrêtez ça, vous deux, les coupa le major. Le sabotage, Delgado, comment vous y êtes vous pris ?

     

    -Mes responsables m'ont fourni les plans et les consignes nécessaires pour stopper le train. J'ai accédé aux machines grâce à la complicité d'un de vos hommes, que nous avons grassement payé.

     

    -Moore.

     

    -Moore. Vous n'êtes pas surpris, c'est que vous savez sans doute à quel point cet homme était corrompu.

     

    -Peut-être, mais c'était l'un des nôtres. Malgré tout.

     

    -Pour ce que ça lui aura servi... Mais son sort n'a pas d'importance, pas plus que le nôtre, je suis en train de m'en rendre compte. Ce n'était pas censé se passer comme ça, nous devrions avoir été secourus maintenant, mais je commence à me demander si mon action n'a pas été que le début d'une chaîne d'événements plus grands, mise en branle par mes supérieurs. Qui sait ce qui se passe à Haven en ce moment même, d'autant plus maintenant que le lien que nous représentons est coupé.

     

    Plusieurs des civils parurent inquiets à cette idée et Ed Travers bondit aux côtés du major, rouge de colère :

     

    -Non mais vous allez l'écouter parler encore longtemps ? Ce fou dangereux nous a mis dans cette situation de mort certaine pour je ne sais quelle raison mystique idiote, ou je ne sais quoi, et vous ne réagissez pas plus ? J'exige que vous l'enfermiez quelque part ! Ou que vous le jetiez dehors, il est trop dangereux pour rester avec nous !

     

    -J'ai cru mal comprendre, Travers. J'ai cru que vous exigiez quelque chose de ma part.

     

    -Ne fous foutez pas de moi, Adams ! Et rien ne nous dit qu'il n'a pas d'autres complices, peut-être même parmi vos précieux soldats ; il y en avait déjà un de pourri, alors pourquoi pas les autres ? Si ça se trouve, vous êtes même l'un des principaux responsables de tout ce merdier ! Je...

     

    Travers fut couper dans on élan quand Canton Adams se redressa d'un bond avant de venir serrer sa main autour de son cou. Il rapprocha le rouquin paniqué de son visage, et se mit à parler d'une voix si calme qu'elle n'en était que plus menaçante, comme si chaque mot n'était tranquille que pour mieux dissimuler la menace qui se cachait derrière :

     

    -Écoutez moi car je ne me répéterai pas. Si vous intervenez une fois de plus dans mon interrogatoire, c'est vous que j'enfermerai dans le premier compartiment à bagage venu. Peut-être même que je vous jetterai dehors comme vous dites, après tout vous pourriez très bien être vous même un des complices en question et tout faire pour éviter que les soupçons ne tombent sur vous, non ? Mais je ne le pense pas, vous êtes trop bête pour cela. Ce qui ne m'empêchera pas de vous tenir à l’œil et de vous dire de la fermer, parce que je ne vous laisserai pas semer votre paranoïa de merde dans notre petit groupe, vu ? Adams serra plus fort, sans non plus étrangler Travers, et commença doucement à le soulever un peu du sol. Vu ?

     

    -V...vu...

     

    -Bien. Ravi que nous nous comprenions enfin. Maintenant, on va s'installer hors de ma vue et on se tait.

     

    Adams ne lui jeta même pas un dernier coup d’œil quand l'autre, piteux, alla s'isoler à l'extrémité du wagon. Comme si rien ne s'était passé, le major s'assit à nouveau à côté de Horst, face à Delgado, et reprit la conversation précédente le plus naturellement du monde.

     

    -Nous disions donc, mon père ?

     

    -Rien de plus, major. Je n'ai rien de plus à vous dire. Je ne suis qu'un instrument. Un instrument volontaire, mais je ne sais rien de plus. Seulement mes ordres directs, et ce que je vois dans mes rêves. Ce que plusieurs d'entre nous voient dans leurs rêves, des rêves qui vont jusqu'à s'infiltrer dans l'esprit fragiles des enfants, comme celui de cette fillette. Le prêtre fixait maintenant Lucie, et leva les yeux pour rencontrer ceux de sa mère. C'est pour son bien à elle, ainsi que celui de tous, que j'agis !

     

    -De quoi... Lucie, de quoi parle-t-il ?

     

    L'enfant passa de sa mère à Delgado, de Delgado à sa mère. Elle semblait curieusement calme étant donné la situation.

     

    -Il parle des rêves bleus. On en a parlé avant que le train s'arrête, quand on s'est vus quand j'explorais le train.

     

    -Quand vous vous êtes... Une petite minute...

     

    Martha confia Lucie à Sam Jones et se dirigea droit vers Delgado. C'était un spectacle terrifiant que de voir monter la fureur sur le visage de Martha Robbins, une ire flamboyante, explosive, qui devenait une rage glacée et implacable au moment où elle venait étinceler dans ses yeux.

     

    -Martha...commença Adams, qui se releva et voulut lui prendre le bras, mais elle ne le laissa pas finir, le repoussant d'une petite tape.

     

    -Vous...fit-elle à l'adresse de Delgado. C'est vous qui avez refermé derrière ma fille, et qui l'avez laissée toute seule, bloquée !

     

    -Ce n'était pas prévu. Mais je ne pouvais pas courir le risque qu'elle vienne raconter à tout le monde qu'elle m'avait vu revenir des profondeurs du train.

     

    -Elle aurait pu mourir ! Espèce de sale petite ordure !

     

    Joignant le geste à la parole, elle frappa le visage du prête d'une gifle violente qui laissa une marque rouge profondément imprimée sur la joue de sa victime. Elle fulminait, mais accepta de se laisser conduire à l'écart par Adams et Horst.

     

    -Il n'en vaut pas la peine, Martha.

     

    -Peut-être, mais ça va mieux.