Allez, hop, une deuxième chronique, comme ça, en passant!
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Skins S01E02 ("Cassie")
Dans le dernier épisode (qui était le premier, on ne risque pas de se tromper), nous avions laissé nos ados anglais trempés après leur plongeon dans la rivière au volant d’une voiture volée. Et si fort heureusement aucun d’entre eux n’avait péri noyé, il restait à être témoin des conséquences d’un tel acte de folie. Oui, quel formidable suspense ! Nos jeunes héros seront-ils confronté à l’intransigeance de la justice ? Leur casier judiciaire sera-t-il noirci ? Et bien il est inutile de suspendre son souffle en espérant la résolution de questions aussi triviales, car malgré la présence de l’accident dans le résumé de l’épisode précédent, la voiture ne sera nullement mentionnée. Nada. Peau d’zob. Pas une seule fois, vous dis-je ! C’est normal, j’aurais envie de vous dire. Après tout, on ne va pas s’embêter avec de pareilles broutilles quand on est jeune et beau. Une bagnole dans la flotte, c’est comme un squelette dans un placard : vite rangé et aussitôt oublié. Aucune importance, le fait que tous les voisins de la demeure où avait été tirée la caisse puissent témoigner de cette « fête de jeune qui faisait du boucan », ou le fait même qu’on ait légitimement assez de piste pour mener une enquête sérieuse. Non, franchement, rien de grave. C’est bien ce que pensent les responsables, car il semblerait que couler des véhicules volés soit monnaie courante en Angleterre pour susciter aussi peu d’émoi, de même que le fait de frôler la mort. Ils doivent commencer très jeunes, en fauchant la bicyclette du voisin et en la laissant rouiller dans le caniveau. Ils n’ont pas froid aux yeux, les « djeuns » de Bristol : rien ne leur fait peur, ou presque !
Mais venons-en au cœur de l’épisode, à savoir Cassie, la délurée dont la simili-overdose avait mis en motion les évènements menant à la fameuse scène de la voiture. Car le principe de « Skins » est le suivant : chaque épisode porte le nom d’un personnage, sur lequel il se concentre un peu plus et dont on découvre le petit univers. Ouvrez grands vos yeux ronds, préparez vos onomatopées et autres cris d’émerveillement et entrez avec moi dans le monde fantasque de Cassie ! Qui se réveille étalée sur un canapé qui n’est pas le sien, la main dans une casserole remplie d’une substance dont je suis bien incapable de deviner la nature. Une sorte de pâte gluante semi-transparentes, gruaux en prime. Et la main de Cassie n’est pas la seule victime : la maison entière ressemble à une zone de guerre après bombardement alimentaire. Des tâches diverses abondent sur le sol, les murs et les meubles, et des tas de nourriture traînent un peu partout. Visiblement, la bande s’est bien amusée la veille, à jeter de la bouffe partout. J’aurais tendance à dire qu’après les voitures à l’eau, on régresse un peu, mais il faut bien faire des choses simples de temps en temps et remettre la main à la pâte (littéralement). Bref, Cassie est la première à se réveiller au milieu de ses camarades étalés un peu partout, à demi nus ou entièrement dépourvus du moindre bout de tissu. La blonde et Jal, qui s’est éveillée à son tour, ne manquent pas de profiter du spectacle et de comparer les services trois pièces de ces messieurs comme si elles parlaient macaronis dans un rayon de supermarché. Les adolescents anglais n’ont décidément aucune pudeur et dorment à poils (enfin sauf Jal, qui garde son haut et son boxer, parce que c’est la fille black raisonnable de la série, rappelez-vous)sans craindre pour l’état de leurs hormones. Et puis ils auraient tort de se priver : les ravages de l’adolescence semblent avoir épargné chacun des protagonistes de cette série dont le premier mot d’ordre est de se récrier de brosser le portraite d’une jeunesse authentique. Les créateurs de « Skins » ont dû se dire que les boutons et les cheveux gras, c’était des accessoires que les vrais jeunes portaient pour faire mode.
Lendemain de fête typique de jeunes qui savent s'amuser, ouaiche!
Cassie continue son petit tour des lieux, découvrant un post-it collé sur chaque personnage, résumant avec plein d’astuce et de subtilité leur trait de caractère dominant, comme « puceau » pour Sid ou « gay » pour Maxie. Après tout, il serait idiot de définir une personnalité à travers un ensemble de caractères complexes. Mais comme la série nous présente des personnages souvent si typées qu’on a l’impression qu’ils se baladent en permanence avec le post-it explicatif sur le front, nulle inquiétude ! Mais voilà Cassie qui a fini de s’habiller et de sa maquiller et qui aperçoit sur le frigo le petit mot indiquant le retour de la propriétaire des lieux, à savoir la mère de son amie Michelle. Visiblement, les jeunes ont profité de l’absence de maman Michelle pour vivre comme des cochons dans sa maison et en vidant l’intégralité de ses réserves de nourritures sur son parquet et ses tapisseries. Après avoir vidé tous les placards de leurs ustensiles et balancés artistiquement l’ensemble un peu partout. De mon temps, on mettait de la musique bien fort et on invitait des filles, mais les anglais ont toujours été un peu bizarres… Cassie tente bien de réveiller Michelle pour l’avertir qu’ils sont un peu dans la panade, mais cette dernière n’émerge que difficilement et se montre bien peu réactive. La blonde embrasse ensuite un Sid endormir sur le front, appliquant une belle trace de rouge à lèvre, et les laisse donc là tandis que Sid ôte les spaghetti de ses lunettes en se réveillant et sort dans la rue où elle tombe –surprise inouïe, je me demande quel scénariste de génie y a pensé- sur maman Michelle ! Cette dernière rentre de lune de miel avec un jeune mari dont personne ne se souvient le nom et salue joyeusement Cassie avant de rentrer chez elle. Et tandis que notre héroïne s’en va prendre le bus, le hurlement de maman Michelle résonne et les ados sortent par les fenêtres, à moitié nus ou enroulés dans des couvertures, et fuient l’ire de la matriarche en riant comme de jeunes chiens fous de leur impudence. Trop d’la balle.
Dans le bus, Cassie est assaillie de gens en train de manger. En fait, pratiquement chaque passager est en train de bouffer un sandwich, un hamburger ou un paquet de chips de bon matin. Les anglais sont bizarres, on l’a dit, mais plus encore le sont leurs petits déjeuners. Et la jeune fille de découvrir sn propre post-it, où il est écrit l’impératif suivant : « mange ! ». J’avoue que c’est un poil plus original que « folle » ou « waow ». Le trajet fini, elle rentre dont chez elle –dans une belle et grande maison là aussi, car ils ont tous des familles avec les moyens d’acheter de belles maisons et aucun ne semble vivre dans un minable F3, du moins pour l’instant- et retrouve ses parents. Et comme souvent avec les adultes dans cette série, ils semblent plus fous encore que leur progéniture. En fait, les parents de Cassie sont si en permanence occupés à sourire et à être joyeux qu’on se demande s’ils ne sont pas sous l’effet d’une substance quelconque à chacune de leurs apparitions. Ils aiment également se peloter dans la cuisine sous le regard indifférent du petit frère encore bébé de Cassie avant de s’éclipser dans leur chambre, laissant Cassie prendre soin du gamin. Peu après, elle leur apprend qu’elle se rend pour la dernière fois à la clinique aujourd’hui pour officialiser sa sortie. Papa et maman saluent la nouvelle avec des cris de joie, mais sans vraiment plus s’y intéresser que cela, parce que papa est un artiste peintre qui a une envie pressante de peindre sa femme nue et de suspendre le tableau avec les autres dans la maison. Entre un bébé de frère et des parents bobos, autant dire qu’il n’y a guère à chercher loin pour expliquer les troubles dont souffre Cassie. Au moins, au lieu de s’ouvrir les veines pour attirer l’attention, elle préfère ne pas se nourrir, c’est plus propre.
Le taxi de la clinique arrive pour la prendre, conduit par un vieux à moustaches du nom d’Alan qui semble entretenir une relation affectueuse et toute paternaliste avec l’adolescente. Toujours le bon mot pour lui remonter le moral et lui témoigner son support, c’est sans doute jusqu’à présent l’unique personnage de la série qui traite Cassie avec un minimum de décence et d’intérêt. Suite à cette scène assez touchante (même si, habitué des tournants dramatiques et noirs sortis d’on ne sait où dans les séries de ce genre, j’imaginais déjà le sympathique Alan se révéler être un monstre pédophile essayant de posséder Cassie derrière un arbre dans le parc en chantant « Satan est parmi nous ». Heureusement, rien de tel pour le moment, ce qui nous fait un total d’exactement une personne censée et soucieuse du bien être d’autrui dans cette série), elle arrive à la fameuse clinique. Et alors, mes amis, laissez moi vous dire que c’est la clinique la plus en carton pâte qu’il m’ait été donné de voir. Peut-être même en papier crépon. Non pas à cause des locaux et du décor, mais à cause du professionnalisme inexistante habitant ces augustes murs d’anciens manoir anglais typique. A croire qu’une bande de toubibs dotés de licences obtenues dans une pochette surprise ont décidé de louer un château pour jouer au docteur avec des gens impressionnables. Je ne sais pas si c’est une dénonciation des instituts psychiatriques en Angleterre, et pour le bien des bretons fragiles j’espère que ce n’est pas le cas ! Déjà, la sortie de Cassie dépend de sa prise de poids et elle n’a aucun souci à passer sur la balance avec des poids cachés dans sa robe. C’est à peine si on lui demande de vider une poche par acquis de conscience, le reste passe tout seul. C’est bien connu, les ados perturbés ayant des problèmes alimentaires n’ont aucun besoin d’examen poussé et surveillé. Ces braves petits n’ont besoin d’aucune supervision, quelle idée fantasque ! C’est aussi ce que semble penser la directrice, qui reçoit Cassie dans son bureau pour l’entretien de sortie, ne connait même pas son nom et se contente de lui donner sa carte en lui disant de l’appeler s’il y a un problème. Cassie fait un gros câlin à la dame, qui en est sous le choc et semble sérieusement songer à s’immoler par le feu pour se purifier. C’est vrai quoi, on ne lui avait jamais dit qu’il risquait d’y avoir du contact avec les malades ! Tsk, elle s’est bien faite avoir (à préciser aussi que si nous sommes attentifs, nous apprenons que la directrice n’est autre que la mère d’Abigail, la gosse de riche chez qui avait lieu la fiesta du premier épisode. Sans doute une manière de montrer à quel point le destin de tous ces personnages sont interconnectés. Un peu comme dans « Lost » mais sans monstre de fumée qui écrase des gens).
Il ne reste à Cassie qu’à suivre sa dernière session de thérapie de groupe, et à elle la liberté ! Et là, pour pousser plus loin l’interconnexion, une surprise nous attend : après avoir salué les progrès de Cassie, le toubib en charge de la réunion se tourne vers un autre patient ayant beaucoup de peine à gérer sa colère et les voix agaçantes dans sa tête… Un homme petit par la taille, mais grand par la moustache j’ai nommé le seul, l’unique, l’inénarrable… Madison Twatter himself ! Qui mentionne à mots couverts la façon dont un jeune à qui il « rendait un service » l’avait roulé, exhibant la carte d’étudiant de Sid à tout va, crachant vengeance. L’intrigue se noue, mes amis, l’intrigue se noue ! Mais laissons là les patients tandis que Cassie s’envole vers la liberté non sans régulièrement recevoir des sms d’un numéro inconnu, sms constitués du seul mot « mange ! ». Diantre, un mystérieux ninja semble prendre le bien-être de la blonde très à cœur !
Mais avançons un peu et retrouvons nos héros attablés à la cantine du lycée, où des employées déguisées en poisson pour promouvoir les omega 3 ou que sais-je encore leur servent des frites. Les garçons chambrent joyeusement Sid et sa marque de rouge à lèvre. Ils sont aidés par un pote afro-américain du nom de Kenneth dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’il rempli le quota « black à casquette et survêt’ de sport qui passe son temps à faire le petit rigolo ». Sid va bouder a une autre table et est rejoint par Cassie, qui tente de sympathiser avec lui. Il finit par lui demander pourquoi donc elle ne mange pas, et comment se fait-il que ses proches ne le remarquent pas plus que ça. Décidant qu’elle l’aime bien, elle lui raconte sa tactique de distraction à table, véritable ba.-ba. de comment ne pas manger sans que personne ne s’en aperçoive. Scène d’ailleurs assez intéressante, d’ailleurs, nous en apprenant un peu plus sur la façon particulière dont fonctionne l’esprit de Cassie.
En même temps, vu la gueule de leurs assiettes, aux anglais, je la comprends un peu, Cassie...
Mais le beau Tony vient les interrompre, pour parler avec Sid de la façon dont ils vont rembourser la dope perdue à leur dealer moustachu. Tony nous apprend aussi à quel point il est doué et peut faire de chose de son temps libre tout en minant le pauvre Sid. Cassie prend sa défense en trempant le pantalon du beau Tony avec un verre d’eau, déclenchant les rires de l’assemblées, notamment de Kenneth qui ne tarde pas à se faire bastonner par le héros blessé dans sa parfaite dignité. Cassie parle aussi à Sid de ce type bizarre dans son groupe de thérapie qui se balade avec la carte d’étudiant du puceau à lunettes, ce qui le rend nerveux et le pousse à planter la blonde ici. Au grand désarroi de la jeune fille, qui a le béguin pour lui. Et se retourne pour voir que le ninja est repassé pour disposer les frites dans l’assiette afin qu’elles forment le mot « mange ».
Le ninja de la cantine a encore frappé!
Nous retrouvons maintenant Tony occupé à sécher son pantalon à la machine dans le vestiaire des profs, l’appareil de celui des garçons étant cassé. Et tombe nez à euh… nez, dira-t-on, avec Angie la prof de psychologie qui sort de la douche. Arrive Sid, puis Chris, tout deux cherchant Tony et si Angie fait l’effort de réagir de manière un peu choquée et de les chasser, semble aussi ravie que d’habitude de l’effet qu’elles suscite chez ses élèves mineurs, proclamant après leur départ « qu’elle toujours au top », en gros. Messieurs dames, les éducateurs de demain ! Ce qui me pousse une fois de plus à me demander si c’est vraiment ainsi que fonctionne la relation prof-élèves dans les écoles publiques d’Angleterre, où tout le monde s’appelle par son prénom et où une incartade dans la douche des profs n’amène aucune conséquence. Si j’étais tombé sur une de mes profs au sortir de la douche, j’aurais fini chez un doyen fissa (après qu’on m’ait réanimé et, espérons le, rendu la vue). Mais bon, passons ! Un peu après, Sid retrouve Angie pour lui demander de l’aide concernant son petit problème, et finit carrément par avouer qu’il s’agit d’herbe perdue et de dealer psychotique à moustache. Là encore, elle tente bien de se montrer adulte deux minutes en suggérant d’appeler la police, mais la folie qui semble habiter chaque personne adulte dans cette série reprend le dessus, et elle conclut qu’en gros, Sid est foutu. Non, les profs, ils s’en foutent que vous trempiez dans des deals de drogue et que vous les matiez sous la douche. Si j’avais su du temps de mon gymnase, j’aurais demandé mon transfert, tiens ! Rajoutons en vrac Chris continuant de draguer impunément Angie, et Cassie observant rêveusement Sid dans les couloirs tandis que celui-ci l’ignore et passe des coups de fils. Ce qui amène Cassie à penser que c’est lui le ninja responsable des textos qu’elle continue de recevoir… Ce grand mystère sera-t-il résolu ?
Mais le plus incongru et formidables des coups de théâtre nous assomme quand, lors de son cour, un professeur qui va être absent d’ici quelques temps présente à la classe son remplaçant qui n’est autre que… que… oui, lui ! Madison Twatter himself again ! Halleuia, c’est le bonheur devant mon écran d’ordinateur ! S’ensuite une hilarante présentation de la part de Twatter à la classe, devant un professeur qui ne réalise pas un seul instant que le loup est entré dans le bergerie. Un exploit compte tenu de l’attitude et des airs complètement fous de Twatter. Mais bon, les profs de collège ne sont guère brillants, pour l’instant ; ils ont dû avoir leur diplôme de la même manière que les toubibs de la clinique de Cassie. La preuve : si un type comme Madison peut être nommé prof remplaçant, on ne va pas être trop regardant…
Franchement, tout ceci ne peut amener qu'à une chose et c'est...
!!!FESTIVAL MAD TWATTER, LE RETOUR!!!
(et j'suis même pas désolé!)
Pour toi, lecteur qui me regarde!
"Et les voix dans ma têtes qui font badah badah badah..."
Temps mort! Il y a quelque chose de pas net dans cette clinique, puisque je vous le dis!
Les enfants, si vous croisez cet homme dans votre thérapie de groupe, fuyez!
Mad résumant mieux que moi la situation ("Coucou, coucou, je suis complètement coucou!")
Prof remplaçant, PHD.
Les enfants, si votre futur professeur remplaçant ressemble à ça, fuyez!
Purée, j'crois que je m'en lasserai jamais. Ahem. Bon, reprenons, reprenons!
S’ensuit une cellule de crise sur la pelouse du collège pour conforter le pauvre Sid. Cellule qui tourne vite court quand ses amis ont leur prochain cour et le plantent là avec un vague « ouais ouais, on va y réfléchir, promis. Si si ! ». Seule Jal semble embêtée à l’idée de le laisser tout seul dans la mouise et promet qu’ils vont réellement tout faire pour l’aider. Elle part bientôt, remplacée par une Cassie qui confronte Sid au sujet des textos et des techniques de frites ninja, mais il nie. D’ailleurs, sur le portable de Cassie, aucun sms, rien, nada ! La pauvre fille s’est imaginé tout ça depuis sa sortie de clinique ! Quel twist ! Bon, ok, c’était possible de le voir venir, mais il n’empêche que ça permet de montrer que, quelque part, Cassie trouve le moyen de se dire à elle-même qu’elle veut s’en sortir. Quant à Sid, préoccupé par ses ennuis herbeux, il la plante une nouvelle fois, le monstre sans cœur étant toujours totalement imperméable à l’affection de la blonde.
Tout ceci provoque une sorte de réveil chez Cassie, qui se précipite chez elle où ses parents peignent ou s’occupent du bébé plutôt que de s’intéresser à elle et la jeune fille ouvre le tiroir sous son lit où elle a entreposé des kilos de sucreries pour les coups durs. Mais elle opte finalement pour la carte de la directrice de la clinique et l’appelle, avouant qu’elle pense à nouveau avoir besoin d’aide. Ce qui est d’autant plus utile du moment où elle fait enfin la démarche elle-même. Et de la retrouver dans un fast-food où elle attend Alan le gentil chauffeur de taxi, toujours bien décidé à l’aider. Elle s’attable devant son hamburger, Alan détourne ses dernières tentatives de distraction et, finalement, grâce au pouvoir de l’amour et de l’amitié (enfin, seulement l’amitié du chauffeur de taxi, ses potes à elle, ils s’en foutent un peu jusque là), s’apprête à mordre dans la hamburger et c’est le générique (oui, « Skins » aime bien terminer ses épisodes au moment où le personnage titre s’apprête à débuter une action déterminante. Ca fait style).
Alors, bilan de ce deuxième épisode ? Et bien, ça marche toujours aussi bien ! Les acteurs y sont pour beaucoup, de même que l’ambiance, la réalisation et la bande-son qui nous font oublier une trame sommes toute un poil cliché quand même et des évènements qui paraissent un peu trop gros pour être vrais. Cassie se révèle un personnage intéressant, dans le sens où elle se montre à la fois attachante et agaçante, comme une véritable personne troublée en fait, sans verser dans le pathétisme larmoyant ou le loufoque à outrance. On touche aussi à sa manière de toujours vouloir valoriser ses amis et à les aider à sa manière, comme le montrent plusieurs petites scènes du début de l’épisode. Mon personnage favori, du moins pour l’instant (avec Jal, dont je parlerai plus avant si je fais la chronique du troisième épisode). Le format d’un épisode, un personnage central éclipse encore les rôles qui n’ont pas eu leur chance de briller, mais on a encore le temps de voir venir. On remarque quand même que la série tourne plus autour de Tony et Sid que d’autres même quand ils ne sont pas la vedette. D’autres, comme Jal, Anwar ou Michelle, restent jusque là plus décoratifs qu’autre chose, mais comme le prochain opus se concentre sur Jal, ce sera le moment d’en apprendre plus !
Bref, à nouveau une belle réussite pour cette série, qui continue de poser les bases du cadre et ses personnages. On a envie de voir comment ils vont évoluer et de savoir la suite, et c’est bien là ce qui compte !